Nommé lundi personnalité de l’année par le magazine américain Time, Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX et homme le plus riche de la planète, ne fait pas l'unanimité, suscitant à la fois admiration et critiques acerbes.
Avec la société d'exploration spatiale SpaceX, qu'il a fondée en 2002, il a enchaîné les succès, d'un contrat exclusif signé avec la Nasa pour construire le prochain module d'alunissage de l'agence américaine à la première mission orbitale de l'Histoire ne comptant aucun astronaute professionnel à bord.
"Le but global est de permettre à la vie de se développer sur plusieurs planètes et de faire de l'humanité une civilisation spatiale", a affirmé M. Musk dans l'entretien accordé au Time.
"Le prochain grand objectif est de construire une ville autonome sur Mars et d'y faire venir des animaux et des créatures terrestres. Un peu comme une arche de Noé du futur", a ajouté l'entrepreneur d'origine sud-africaine, naturalisé canadien puis américain.
Tesla, que M. Musk dirige depuis 2008, a également connu une année faste, continuant de dominer le marché très convoité des véhicules électriques.
A Wall Street, l'entreprise a rejoint en octobre le club très restreint des groupes valant plus de 1.000 milliards de dollars en Bourse. Elle a livré au troisième trimestre plus de 240.000 véhicules, un record.
"Notre objectif avec Tesla a toujours été de servir d'exemple à l'industrie automobile en espérant que les autres constructeurs fabriquent aussi des véhicules électriques afin d'accélérer la transition vers des technologies durables", a indiqué M. Musk.
La bonne santé boursière de Tesla a aussi profité au compte en banque du milliardaire, qui s'est récemment engagé à vendre 10% des ses parts de l'entreprise après avoir sondé ses abonnés sur Twitter.
M. Musk, qui s'est déjà délesté de plus de 11 millions d'actions Tesla, devrait utiliser une partie des bénéfices issus de la vente pour payer ses impôts.
Grand adepte de Twitter, où il compte plus de 66 millions d'abonnés, M. Musk s'y exprime abondamment, le plus souvent pour partager des mèmes et des blagues potaches, mais aussi pour exprimer ses opinions.
"Sa personnalité est aussi clivante que sa vision", écrit M. Felsenthal, notant que M. Musk "semble se délecter des divisions et des railleries agressives via les réseaux sociaux."
Le dirigeant n'hésite pas à égratigner ses rivaux, notamment son rival Jeff Bezos, réagissant à un tweet du fondateur d'Amazon et de Blue Origin par un emoji représentant une médaille d'argent.
Au sénateur du Vermont et ancien candidat à l'investiture démocrate Bernie Sanders, qui suggérait de taxer d'avantage les plus riches, il a récemment rétorqué: "J'oublie tout le temps que vous êtes encore vivant."
M. Musk est également passé par Twitter pour faire l'apologie du Dogecoin, une cryptomonnaie à l'origine parodique, contribuant à faire s'envoler le cours.
Sur le bitcoin, il a en revanche fait marche arrière: après avoir annoncé que Tesla accepterait les paiements dans le plus célèbre des cryptoactifs, il est revenu sur son engagement, citant l'impact environnemental du minage de bitcoin (technique de création des cryptomonnaies).
L'intelligence artificielle et les neurotechnologies font partie des autres sujets de prédilection du dirigeant sur le réseau aux gazouillis.
M. Musk est également apparu sur le petit écran en mai en animant la célèbre émission de divertissement "Saturday Night Live" sur NBC.
Il a révélé à cette occasion être atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme.
AFP
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