Le concept «The Orignal Sin» a été inventé par trois économistes, Barry Eichengreen, Ricardo Hausmann et Ugo Panizza, dans le but de mieux comprendre les effets d’endettement des pays émergents dans une monnaie qui n’est pas la leur.
J’emprunte ce concept, non pour disserter en économie, mais parce que je trouve qu’il nous ressemble à bien des égards. D’un côté notre endettement qui a largement dépassé notre capacité de remboursement, en sus de nos incartades financières, fiscales, monétaires, juridiques, et j’en passe.
Le Liban n’a pas vraiment eu à souffrir de l’afflux des dollars suite à un endettement en monnaie étrangère contracté timidement dès 1993 pour prendre une dimension plus grande à partir de de la première émission d’eurobonds en 1994 dans le but de diminuer le coût d’endettement en monnaie locale et prendre le relais des émissions de titre en monnaie locale dont le taux nominal à la même période atteignait 38%.
L’endettement en devises avait pour but de financer une infrastructure défaillante ainsi qu’à acheter une paix sociale à travers les caïds des multiples guerres. C’était une besogne utopique qui ignorait que la guerre militaire était partiellement finie mais que la guerre pour le pouvoir continuait de plus belle.
Par ailleurs, la fixation du taux de change à 1507 en novembre 1997 a escamoté les vrais problèmes, qu’ils soient politiques ou économiques et qui se manifestaient par un laxisme imprudent dans la politique fiscale. Ceci fut suivi et accompagné par une politique monétaire irresponsable qui a voulu se substituer à la politique fiscale, pour cause de velléités politiques de la part du gouverneur de la Banque Centrale.
Cette conjugaison de facteurs, a mis les Libanais sous une fausse impression de richesse sans fin, par les pouvoirs surnaturels que la Banque Centrale s’est octroyée en interprétant de façon abusive le code de la monnaie et du crédit.
Mais la vérité des chiffres finit toujours par se pointer et in fine par l’emporter. Cela a pris du temps et des stratagèmes maléfiques pour cacher l’endémie et la dépendance dans laquelle nous avons sombré.
L’impact de ces politiques irresponsables est multiple et extrêmement difficile à gérer. Le premier échoit sur les actifs et passifs de l’ensemble des acteurs économiques, qu’ils soient privés ou publics. L’appauvrissement atteint non seulement toutes les personnes à revenus fixes surtout ceux en livres libanaises, mais aussi les retraités et les personnes qui ont atteint l’âge de la retraite
Le peuple souffre, atteint de léthargie face à une bande de crapules qui le gouverne. Le plus urgent c’est qu’il s’éclaire, demande des comptes et enfin se réveille sans s’abandonner à la paresse dans laquelle il s’est lui-même plongé.
Mais gardons en tête que le plus grand, le plus dangereux, est toujours dans la chambre, et c’est sur lui qu’on doit concentrer notre action.
J’emprunte ce concept, non pour disserter en économie, mais parce que je trouve qu’il nous ressemble à bien des égards. D’un côté notre endettement qui a largement dépassé notre capacité de remboursement, en sus de nos incartades financières, fiscales, monétaires, juridiques, et j’en passe.
Le Liban n’a pas vraiment eu à souffrir de l’afflux des dollars suite à un endettement en monnaie étrangère contracté timidement dès 1993 pour prendre une dimension plus grande à partir de de la première émission d’eurobonds en 1994 dans le but de diminuer le coût d’endettement en monnaie locale et prendre le relais des émissions de titre en monnaie locale dont le taux nominal à la même période atteignait 38%.
L’endettement en devises avait pour but de financer une infrastructure défaillante ainsi qu’à acheter une paix sociale à travers les caïds des multiples guerres. C’était une besogne utopique qui ignorait que la guerre militaire était partiellement finie mais que la guerre pour le pouvoir continuait de plus belle.
Par ailleurs, la fixation du taux de change à 1507 en novembre 1997 a escamoté les vrais problèmes, qu’ils soient politiques ou économiques et qui se manifestaient par un laxisme imprudent dans la politique fiscale. Ceci fut suivi et accompagné par une politique monétaire irresponsable qui a voulu se substituer à la politique fiscale, pour cause de velléités politiques de la part du gouverneur de la Banque Centrale.
Cette conjugaison de facteurs, a mis les Libanais sous une fausse impression de richesse sans fin, par les pouvoirs surnaturels que la Banque Centrale s’est octroyée en interprétant de façon abusive le code de la monnaie et du crédit.
Mais la vérité des chiffres finit toujours par se pointer et in fine par l’emporter. Cela a pris du temps et des stratagèmes maléfiques pour cacher l’endémie et la dépendance dans laquelle nous avons sombré.
L’impact de ces politiques irresponsables est multiple et extrêmement difficile à gérer. Le premier échoit sur les actifs et passifs de l’ensemble des acteurs économiques, qu’ils soient privés ou publics. L’appauvrissement atteint non seulement toutes les personnes à revenus fixes surtout ceux en livres libanaises, mais aussi les retraités et les personnes qui ont atteint l’âge de la retraite
Le peuple souffre, atteint de léthargie face à une bande de crapules qui le gouverne. Le plus urgent c’est qu’il s’éclaire, demande des comptes et enfin se réveille sans s’abandonner à la paresse dans laquelle il s’est lui-même plongé.
Mais gardons en tête que le plus grand, le plus dangereux, est toujours dans la chambre, et c’est sur lui qu’on doit concentrer notre action.
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