Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a plaidé mardi pour une approche "efficace et sérieuse" du programme nucléaire et balistique de l'Iran, lors d'un sommet à Ryad des monarchies arabes du Golfe.
En novembre dernier, à l'issue d'une réunion de leur groupe de travail, les Etats-Unis et le CCG ont adressé une mise en garde commune à l'Iran, accusé de "provoquer une crise nucléaire" et de déstabiliser le Moyen-Orient avec ses missiles balistiques et ses drones.
Ils ont exhorté l'Iran "à saisir l'occasion diplomatique" que présentent les négociations de Vienne pour sauver l'accord international de 2015 censé empêcher Téhéran d'accéder à la bombe atomique, "afin de prévenir un conflit".
Ces négociations indirectes entre Américains et Iraniens, ont repris fin novembre après plusieurs mois de suspension. Elles visent à relancer l'accord de 2015 mais n'ont enregistré jusque-là aucun progrès notable. Les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de ce pacte, entraînant l'abandon progressif par Téhéran de ses engagements pris dans l'accord pour limiter ses activités nucléaires sensibles.
"Il est important d'avoir une approche efficace et sérieuse du programme nucléaire et balistique de l'Iran", a déclaré le prince Mohammed au sommet.
Il a appelé "à coordonner davantage les efforts face aux défis multiples" et souligné la nécessité "d'unifier les positions pour renforcer le rôle" du CCG aux niveaux régional et international.
Faire face au "terrorisme du Hezbollah"
Lors d'une conférence de presse après le sommet, le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane a estimé que l'évolution des négociations de Vienne "est inquiétante et ne pousse pas à l'optimisme".
Il a de nouveau jugé "approprié une présence (des Saoudiens) aux négociations car cela nous permettrait d'être proches des solutions vu que nous sommes l'un des pays les plus menacés". "L'Iran maintient une position intransigeante (...) et cela est sans doute inquiétant".
Dans un communiqué final, les pays du CCG ont convenu "de l'importance de se coordonner pour parvenir à une politique étrangère unifiée et efficace (...)", un an après la fin d'une brouille avec le Qatar.
Ils sont également tombés d'accord sur la nécessité de "diversifier" leurs économies qui s'appuient sur le gaz ou le pétrole.
En juin 2017, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte avaient rompu leurs relations avec le Qatar accusé d'être trop proche de l'Iran et de soutenir les islamistes, ce que Doha a toujours démenti. Les relations ont été rétablies début 2021.
Sur le Liban, le secrétaire général du CCG, Nayef Falah Al-Hajraf, a affirmé que le sommet de Ryad avait appelé à "interdire au Hezbollah terroriste d'exercer ses activités terroristes et de soutenir des milices terroristes qui menacent la stabilité des pays arabes". Ils ont également exhorté le Liban à mettre en œuvre des réformes politiques et à étendre sa souveraineté sur ses institutions.
AFP
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