La police allemande a mené des perquisitions et saisi des armes mercredi lors d'un raid en Saxe après des menaces de mort proférées par la mouvance anti-vaccins contre un dirigeant régional.
Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a promis de mener une lutte implacable contre une "minorité d'extrémistes" anti-vaccins.La police criminelle de Saxe (est), assistée de forces d'intervention spéciales, a mené mercredi matin des perquisitions à Dresde et Heidenau après ces menaces de mort visant notamment le ministre-président du Land.
Cette région d'ex-RDA est un fief de la mouvance anti-restrictions sanitaires dans le pays et également de l'extrême droite qui, selon les autorités, est à la pointe du mouvement.
L'opération fait suite à l'infiltration de journalistes de la chaîne publique ZDF dans un groupe anti-vaccins de la messagerie cryptée Telegram.
L'enquête vise cinq hommes et une femme "soupçonnés d'avoir préparé un acte de violence grave" et des "plans de meurtre" ciblant le dirigeant de Saxe Michael Kretschmer, élu conservateur (CDU), et d'autres responsables régionaux", a indiqué un communiqué de la police.
Celle-ci n'a pas précisé si des arrestations avaient été menées. Des arbalètes et des armes ont été saisies.
"Ce qui existe aussi aujourd'hui en Allemagne, c'est le déni de la réalité, les histoires de conspiration absurdes, la désinformation délibérée et l'extrémisme violent", a déploré devant le Bundestag M. Scholz, promettant une riposte "utilisant tous les moyens de notre État de droit démocratique".
La justice a ouvert une enquête visant ce groupe Telegram qui compte une centaine de membres "liés par leur opposition au vaccin, à l'Etat et la politique sanitaire actuelle", selon le parquet.
Une mouvance opposée aux restrictions sanitaires est particulièrement mobilisée en Allemagne depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Plusieurs élus, des journalistes et des institutions ont ainsi reçu des lettres de menaces en raison du projet de vaccination obligatoire, a révélé mercredi la police berlinoise.
Selon la police, les lettres étaient accompagnées de morceaux de viande emballés dans du papier aluminium et portant une mention indiquant qu'ils étaient "contaminés par des virus Covid-19 et par le Zyklon B", le gaz utilisé par les nazis pour exterminer les juifs.
Des analyses de laboratoire ont toutefois montré que la viande ne présentait aucun danger.
"Soyons clairs: une petite minorité extrémiste dans notre pays s'est détournée de notre société, de notre démocratie, de notre communauté et de notre Etat, et pas seulement de la science, de la rationalité et de la raison", a décrit le chancelier social-démocrate, qui a succédé il y a une semaine à Angela Merkel.
Comme l'ex-chancelière, il a estimé que "la plus grosse menace" pour le pays provenait actuellement des rangs de l'extrême droite.
Début décembre, des opposants aux restrictions anti-Covid s'étaient bruyamment rassemblés devant le domicile de la ministre de la Santé de Saxe avec des torches et des sifflets, rappelant les défilés de la période nazie. Le rassemblement a suscité l'indignation dans le pays.
Face à une violente quatrième vague de la pandémie, le gouvernement a décidé de durcir les restrictions visant les personnes non vaccinées, désormais privées d'accès à la plupart des lieux publics, restaurants et commerces non essentiels.
La vaccination obligatoire pourrait, elle, être votée dans les prochaines semaines, pour une entrée en vigueur en février ou mars.
Le nombre d'opposants aux mesures sanitaires prêts à la violence se situerait en Allemagne entre 15.000 et 20.000, a estimé mardi dans une interview au journal Bild un responsable du parti social-démocrate au pouvoir, Sebastian Fiedler, expert des sujets de sécurité.
Les manifestations anti-restrictions sont quasi quotidiennes et parfois émaillées de violences.
La messagerie Telegram est dans le collimateur de dirigeants politiques du pays. Le ministre de l'Intérieur de Basse-Saxe, Boris Pistorius, a ainsi demandé lundi aux géants Google et Apple de retirer cette application de leurs boutiques d'applications.
Outre des rassemblements ou actions interdites, la messagerie sert aussi de canal à des trafics de faux passes sanitaires.
"Nous devons agir de manière plus déterminée contre l'incitation, la violence et la haine sur le net", a réagi la nouvelle ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, déplorant que "les services de messagerie ne soient actuellement pas concernés" par la législation contre la haine en ligne, contrairement à Facebook ou Twitter.
AFP
Cette région d'ex-RDA est un fief de la mouvance anti-restrictions sanitaires dans le pays et également de l'extrême droite qui, selon les autorités, est à la pointe du mouvement.
L'opération fait suite à l'infiltration de journalistes de la chaîne publique ZDF dans un groupe anti-vaccins de la messagerie cryptée Telegram.
L'enquête vise cinq hommes et une femme "soupçonnés d'avoir préparé un acte de violence grave" et des "plans de meurtre" ciblant le dirigeant de Saxe Michael Kretschmer, élu conservateur (CDU), et d'autres responsables régionaux", a indiqué un communiqué de la police.
Celle-ci n'a pas précisé si des arrestations avaient été menées. Des arbalètes et des armes ont été saisies.
"Ce qui existe aussi aujourd'hui en Allemagne, c'est le déni de la réalité, les histoires de conspiration absurdes, la désinformation délibérée et l'extrémisme violent", a déploré devant le Bundestag M. Scholz, promettant une riposte "utilisant tous les moyens de notre État de droit démocratique".
La justice a ouvert une enquête visant ce groupe Telegram qui compte une centaine de membres "liés par leur opposition au vaccin, à l'Etat et la politique sanitaire actuelle", selon le parquet.
Une mouvance opposée aux restrictions sanitaires est particulièrement mobilisée en Allemagne depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Plusieurs élus, des journalistes et des institutions ont ainsi reçu des lettres de menaces en raison du projet de vaccination obligatoire, a révélé mercredi la police berlinoise.
Selon la police, les lettres étaient accompagnées de morceaux de viande emballés dans du papier aluminium et portant une mention indiquant qu'ils étaient "contaminés par des virus Covid-19 et par le Zyklon B", le gaz utilisé par les nazis pour exterminer les juifs.
Des analyses de laboratoire ont toutefois montré que la viande ne présentait aucun danger.
"Soyons clairs: une petite minorité extrémiste dans notre pays s'est détournée de notre société, de notre démocratie, de notre communauté et de notre Etat, et pas seulement de la science, de la rationalité et de la raison", a décrit le chancelier social-démocrate, qui a succédé il y a une semaine à Angela Merkel.
Comme l'ex-chancelière, il a estimé que "la plus grosse menace" pour le pays provenait actuellement des rangs de l'extrême droite.
Début décembre, des opposants aux restrictions anti-Covid s'étaient bruyamment rassemblés devant le domicile de la ministre de la Santé de Saxe avec des torches et des sifflets, rappelant les défilés de la période nazie. Le rassemblement a suscité l'indignation dans le pays.
Face à une violente quatrième vague de la pandémie, le gouvernement a décidé de durcir les restrictions visant les personnes non vaccinées, désormais privées d'accès à la plupart des lieux publics, restaurants et commerces non essentiels.
La vaccination obligatoire pourrait, elle, être votée dans les prochaines semaines, pour une entrée en vigueur en février ou mars.
Le nombre d'opposants aux mesures sanitaires prêts à la violence se situerait en Allemagne entre 15.000 et 20.000, a estimé mardi dans une interview au journal Bild un responsable du parti social-démocrate au pouvoir, Sebastian Fiedler, expert des sujets de sécurité.
Les manifestations anti-restrictions sont quasi quotidiennes et parfois émaillées de violences.
La messagerie Telegram est dans le collimateur de dirigeants politiques du pays. Le ministre de l'Intérieur de Basse-Saxe, Boris Pistorius, a ainsi demandé lundi aux géants Google et Apple de retirer cette application de leurs boutiques d'applications.
Outre des rassemblements ou actions interdites, la messagerie sert aussi de canal à des trafics de faux passes sanitaires.
"Nous devons agir de manière plus déterminée contre l'incitation, la violence et la haine sur le net", a réagi la nouvelle ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, déplorant que "les services de messagerie ne soient actuellement pas concernés" par la législation contre la haine en ligne, contrairement à Facebook ou Twitter.
AFP
Lire aussi
Commentaires