Les États-Unis sanctionnent le directeur de al-Qard al-Hassan
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), relevant du Département du Trésor des États-Unis, a annoncé avoir pris des mesures contre deux sociétés et trois personnes fournissant des services au Hezbollah, dont un homme «impliqué dans la facilitation de l'achat d'armes».

Les États-Unis ont adopté de nouvelles sanctions contre des sociétés et des individus pour services financiers fournis au Hezbollah. Parmi les personnes sanctionnées figure le directeur exécutif de al-Qard al-Hassan, Adel Mansour.

Dans un communiqué, publié jeudi soir, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), relevant du Département du Trésor des États-Unis, a annoncé avoir pris des mesures contre deux personnes et deux sociétés basées au Liban, «pour avoir fourni des services financiers au Hezbollah», ainsi que contre une autre personne «impliquée dans la facilitation de l'achat d'armes pour le Hezbollah».

«Les individus et les entreprises désignés aujourd'hui ont permis à l'appareil financier du Hezbollah d'opérer dans tout le Liban», a déclaré le sous-secrétaire au terrorisme et au renseignement financier, Brian E. Nelson, cité par le communiqué.

Les personnes sanctionnées sont Adel Mohamed Mansour, Nasser Hassan Nesser, et Hassan Khalil.

Adel Mohamed Mansour a été désigné, selon le communiqué, « pour son rôle de directeur exécutif de al-Qard al-Hassan (AQAH) depuis des années, et l’utilisation de ses comptes bancaires personnels pour effectuer des transactions avec diverses institutions du Hezbollah ».

Pour sa part, Nasser Hassan Nesser a été désigné «pour avoir agi ou prétendu agir pour ou au nom de la société Auditors» dont il était le directeur associé.

Quant à Hassan Khalil, il a été sanctionné «pour avoir matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ou des biens ou des services au Hezbollah ou en soutien à celui-ci». Selon le communiqué, il aurait «travaillé activement pour se procurer des armes au nom du Hezbollah».


Les deux compagnies sanctionnées sont «al-Khobara pour la comptabilité, l'audit et les études», et «Auditors for Accounting and Auditing».

Al-Khobara a été désignée car « détenue, contrôlée ou dirigée par Mansour, qui en est le PDG », selon l’OFAC. «Elle est située dans le bâtiment d'AQAH, a fourni des services de comptabilité à AQAH et était géré par de hauts responsables d'AQAH, dont Mansour», lit-on dans le communiqué.

L’OFAC rappelle que «parmi les autres hauts responsables d'Al-Khobara figurent les hauts responsables du Hezbollah, Hussein al-Chami et Ahmad Yazbeck, auparavant désignés par les États-Unis».

Auditors for Accounting and Auditing a été désignée car «détenue, contrôlée ou dirigée par Ibrahim Daher, qui a été désigné en mai 2021 pour ses actions au nom du Hezbollah en sa qualité de chef de l'Unité centrale des finances du Hezbollah. De plus, Auditors fournit des services financiers à l'Unité centrale des finances du Hezbollah».

À la suite de ces désignations, peut-on lire dans le communiqué, «tous les biens de ces personnes, aux États-Unis ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués et signalés à l'OFAC. Les personnes qui s'engagent dans certaines transactions avec les personnes désignées aujourd'hui peuvent elles-mêmes s'exposer à des sanctions ou faire l'objet d'une action en justice».

L’OFAC ajoute: «Ces désignations visent des individus et entreprises qui gèrent l’appareil financier global du Hezbollah opérant dans tout le Liban, y compris al-Qard al-Hassan (AQAH) et l'Unité centrale des finances du Hezbollah. L’AQAH est l’institution quasi-financière du Hezbollah, et l’Unité centrale des finances du Hezbollah supervise le budget du groupe au sein du Conseil exécutif du Hezbollah, sous la direction du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.»

«L'action d'aujourd'hui souligne également à quel point le Hezbollah reste, à la base, une organisation terroriste déterminée à se procurer des armes qui compromettent la sécurité et la stabilité du Liban alors même que le pays souffre d'une grave crise financière», ajoute-t-il.

 
Commentaires
  • Aucun commentaire