Alors que le Liban s’enfonce tous les jours un peu plus dans la crise et qu’aucune solution n’est trouvée, les représentants du pays du Cèdre à l’étranger vivent la belle vie et se la jouent « rois du pétrole ». Des salaires mirobolants, des locations faramineuses, des voyages en première, des réceptions grandioses, tout cela aux frais du trésor libanais. Un total de 95 millions de dollars par an ! Est-ce normal quand on sait que le Liban croule sous le poids de ses dettes ? Un projet de réduction des frais a, enfin, vu le jour. Il est prévu que les économies totalisent 22 millions de dollars par an soit 23% du budget des missions diplomatiques.
Alors que le Liban s’enfonce tous les jours un peu plus dans la crise sans qu’aucune solution ne soit trouvée, les représentants du pays du Cèdre à l’étranger vivent la belle vie et se la jouent « rois du pétrole ». Des salaires mirobolants, des locations faramineuses, des voyages en première, des réceptions grandioses, tout cela aux frais du trésor libanais. Un total de 95 millions de dollars par an ! Est-ce normal quand on sait que le Liban croule sous le poids de ses dettes ? Un projet de réduction des frais a, enfin, vu le jour. Il est prévu que les économies réalisés totalisent 22 millions de dollars par an soit 23% du budget des missions diplomatiques.
Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a présenté vendredi 17 décembre au Premier ministre Nagib Mikati les modalités du plan global de réduction des dépenses en devises dans les missions libanaises à travers le monde alors que le pays se noie dans une crise économique, sans précédent, depuis 2019. En d’autres termes, voilà plusieurs années que l’argent est dépensé à tort et à travers. Cet argent n’aurait-il pas servi à combler les déficits de l’EDL à l’heure où le Libanais n’a quasiment plus les moyens de payer le générateur ? Il s’agit d’économiser 18 millions de dollars la première année et 22 les années suivantes. Rien que ça ! Alors que l’on sait que les déficits rongent toutes les administrations.
A l'issue de la réunion, le ministre Bou Habib a énuméré les principaux points de ce plan. Il a déclaré à ce sujet : « Nous avons commencé à mettre en œuvre un plan global afin d’atténuer les frais dans nos missions et dans l'administration centrale, basé sur deux éléments. Accroître les revenus en augmentant les droits consulaires perçus dans les missions libanaises à l'étranger de 13 millions de dollars à environ 20 millions, soit une augmentation de 7 millions de dollars, un taux estimé à 54 % par an, et d’autre part réduire les dépenses ».
Le projet propose de baisser les allocations de loyer pour les bureaux et les résidences des missions à l'étranger d'environ 13,6 millions de dollars à quelque 7,9 millions de dollars, soit 5,7 millions de dollars, un pourcentage estimé à 40 %. Réduire les salaires des diplomates à l'étranger d'environ 2,6 millions de dollars et de les lier à l'indice des prix publié par les Nations unies, avec un taux de réduction estimé à 9% en moyenne. Toutefois, certains diplomates vont perdre 25 % de leur salaire. A noter que selon certaines sources, un proche d’un homme politique touchait environ 30 000 dollars par mois (trois fois le salaire prévu) parce qu’il avait un statut de chargé d’affaires, donc temporaire, et bénéficiait d’avantages. Au vu de l’état des finances du pays, n’aurait-il pas mieux fallu nommer un ambassadeur au plus vite, sans compter la nécessité de limiter les frais pour l'organisation de fêtes, invitations et réceptions, de 1,8 million de dollars à 100 mille et ne les faire que lorsque cela est absolument nécessaire.
photo par : Embassy of Lebanon in Qatar
Fermeture de certaines missions
Un projet de fermeture de missions est également à l’étude. Dans la première phase, 11 ont été identifiées. Le ministère des AE proposera un projet de décret à soumettre au Conseil des ministres pour les fermer. L’embauche de nouveaux employés locaux pour remplacer ceux qui partent à la retraite ou démissionnent dans les missions libanaises à l'étranger a cessé. Les responsables étudient aussi la possibilité de conclure des contrats avec des salaires inférieurs comme le permettent les lois locales dans chaque pays étranger, ce qui réduira les dépenses salariales de 26,9 millions de dollars à 25 millions de dollars, soit 1,9 million.
Le ministère a par ailleurs commencé, par l'intermédiaire d'un consultant externe spécialisé, à préparer gratuitement une étude de faisabilité économique et à reconsidérer les indemnités pour les contrats de 18 attachés économiques contractés auprès du ministère depuis 2018, avec une évaluation de leurs tâches et performances, compte tenu des conditions économiques actuelles. « Nous cherchons à faire des économies sur les dépenses totales de leurs salaires, qui s'élèvent actuellement à 1,9 million de dollars, en étudiant comment partager les charges de leurs dépenses avec d'autres ministères concernés par leur travail, notamment le ministère de l'Industrie et les autorités économiques, et en coordination avec eux », explique le ministre.
Et d'ajouter : « Nous travaillons en coopération avec les autorités officielles compétentes pour réduire les contributions annuelles du Liban aux institutions régionales et internationales, qui s'élèvent actuellement à 7,4 millions de dollars, et pour transférer les fonds de ces contributions aux ministères concernés par ces organisations afin d'améliorer le processus d'interaction avec eux et bénéficier de leurs capacités, ce qui baissera le budget du ministère dans les contributions des institutions régionales et internationales à 2,4 millions de dollars. Nous renverrons également au Conseil des ministres la demande d'affiliation à la Banque asiatique d'infrastructure et d'investissement ALLB. Notre ambassade en Chine a réduit la souscription de 29 millions de dollars à 1 million de dollars à payer sur cinq ans ».
Le plan stipule aussi que les délégations officielles de tous les départements de l'État ne seront pas autorisées à se rendre à l'étranger pour participer à des séminaires, réunions et conférences avant d'obtenir l'approbation préalable du Conseil des ministres afin de limiter les déplacements à l'étranger et de les circonscrire à ce qui est nécessaire et urgent. Il a été demandé aux diplomates, en particulier aux ambassadeurs, d'éviter de voyager en classe affaires, sous prétexte de travailler, au détriment de la trésorerie, et de restreindre les voyages à la classe économique.
M. Bou Habib a assuré que « nous honorons les invités et les visiteurs étrangers de haut rang, y compris les ministres et les fonctionnaires, lorsque cela est nécessaire, en couvrant ces dépenses avec des amis, compte tenu de la situation difficile de la trésorerie ».
Et M. Bou Habib de conclure : « Nous avons commencé à mettre en œuvre un plan de restructuration du budget des missions pour réaliser des économies estimées à plus de 18 millions de dollars, ce qui constitue environ 18% du budget des missions libanaises à l'étranger, estimé à 95 millions de dollars. Nous préconisons des économies supplémentaires de 4,2 millions de dollars par an sur cinq ans, pour un total de 22 millions de dollars annuels, soit 23% du budget total des missions diplomatiques", a indiqué le ministre des AE.
Alors que le Liban s’enfonce tous les jours un peu plus dans la crise sans qu’aucune solution ne soit trouvée, les représentants du pays du Cèdre à l’étranger vivent la belle vie et se la jouent « rois du pétrole ». Des salaires mirobolants, des locations faramineuses, des voyages en première, des réceptions grandioses, tout cela aux frais du trésor libanais. Un total de 95 millions de dollars par an ! Est-ce normal quand on sait que le Liban croule sous le poids de ses dettes ? Un projet de réduction des frais a, enfin, vu le jour. Il est prévu que les économies réalisés totalisent 22 millions de dollars par an soit 23% du budget des missions diplomatiques.
Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a présenté vendredi 17 décembre au Premier ministre Nagib Mikati les modalités du plan global de réduction des dépenses en devises dans les missions libanaises à travers le monde alors que le pays se noie dans une crise économique, sans précédent, depuis 2019. En d’autres termes, voilà plusieurs années que l’argent est dépensé à tort et à travers. Cet argent n’aurait-il pas servi à combler les déficits de l’EDL à l’heure où le Libanais n’a quasiment plus les moyens de payer le générateur ? Il s’agit d’économiser 18 millions de dollars la première année et 22 les années suivantes. Rien que ça ! Alors que l’on sait que les déficits rongent toutes les administrations.
A l'issue de la réunion, le ministre Bou Habib a énuméré les principaux points de ce plan. Il a déclaré à ce sujet : « Nous avons commencé à mettre en œuvre un plan global afin d’atténuer les frais dans nos missions et dans l'administration centrale, basé sur deux éléments. Accroître les revenus en augmentant les droits consulaires perçus dans les missions libanaises à l'étranger de 13 millions de dollars à environ 20 millions, soit une augmentation de 7 millions de dollars, un taux estimé à 54 % par an, et d’autre part réduire les dépenses ».
Le projet propose de baisser les allocations de loyer pour les bureaux et les résidences des missions à l'étranger d'environ 13,6 millions de dollars à quelque 7,9 millions de dollars, soit 5,7 millions de dollars, un pourcentage estimé à 40 %. Réduire les salaires des diplomates à l'étranger d'environ 2,6 millions de dollars et de les lier à l'indice des prix publié par les Nations unies, avec un taux de réduction estimé à 9% en moyenne. Toutefois, certains diplomates vont perdre 25 % de leur salaire. A noter que selon certaines sources, un proche d’un homme politique touchait environ 30 000 dollars par mois (trois fois le salaire prévu) parce qu’il avait un statut de chargé d’affaires, donc temporaire, et bénéficiait d’avantages. Au vu de l’état des finances du pays, n’aurait-il pas mieux fallu nommer un ambassadeur au plus vite, sans compter la nécessité de limiter les frais pour l'organisation de fêtes, invitations et réceptions, de 1,8 million de dollars à 100 mille et ne les faire que lorsque cela est absolument nécessaire.
photo par : Embassy of Lebanon in Qatar
Fermeture de certaines missions
Un projet de fermeture de missions est également à l’étude. Dans la première phase, 11 ont été identifiées. Le ministère des AE proposera un projet de décret à soumettre au Conseil des ministres pour les fermer. L’embauche de nouveaux employés locaux pour remplacer ceux qui partent à la retraite ou démissionnent dans les missions libanaises à l'étranger a cessé. Les responsables étudient aussi la possibilité de conclure des contrats avec des salaires inférieurs comme le permettent les lois locales dans chaque pays étranger, ce qui réduira les dépenses salariales de 26,9 millions de dollars à 25 millions de dollars, soit 1,9 million.
Le ministère a par ailleurs commencé, par l'intermédiaire d'un consultant externe spécialisé, à préparer gratuitement une étude de faisabilité économique et à reconsidérer les indemnités pour les contrats de 18 attachés économiques contractés auprès du ministère depuis 2018, avec une évaluation de leurs tâches et performances, compte tenu des conditions économiques actuelles. « Nous cherchons à faire des économies sur les dépenses totales de leurs salaires, qui s'élèvent actuellement à 1,9 million de dollars, en étudiant comment partager les charges de leurs dépenses avec d'autres ministères concernés par leur travail, notamment le ministère de l'Industrie et les autorités économiques, et en coordination avec eux », explique le ministre.
Et d'ajouter : « Nous travaillons en coopération avec les autorités officielles compétentes pour réduire les contributions annuelles du Liban aux institutions régionales et internationales, qui s'élèvent actuellement à 7,4 millions de dollars, et pour transférer les fonds de ces contributions aux ministères concernés par ces organisations afin d'améliorer le processus d'interaction avec eux et bénéficier de leurs capacités, ce qui baissera le budget du ministère dans les contributions des institutions régionales et internationales à 2,4 millions de dollars. Nous renverrons également au Conseil des ministres la demande d'affiliation à la Banque asiatique d'infrastructure et d'investissement ALLB. Notre ambassade en Chine a réduit la souscription de 29 millions de dollars à 1 million de dollars à payer sur cinq ans ».
Le plan stipule aussi que les délégations officielles de tous les départements de l'État ne seront pas autorisées à se rendre à l'étranger pour participer à des séminaires, réunions et conférences avant d'obtenir l'approbation préalable du Conseil des ministres afin de limiter les déplacements à l'étranger et de les circonscrire à ce qui est nécessaire et urgent. Il a été demandé aux diplomates, en particulier aux ambassadeurs, d'éviter de voyager en classe affaires, sous prétexte de travailler, au détriment de la trésorerie, et de restreindre les voyages à la classe économique.
M. Bou Habib a assuré que « nous honorons les invités et les visiteurs étrangers de haut rang, y compris les ministres et les fonctionnaires, lorsque cela est nécessaire, en couvrant ces dépenses avec des amis, compte tenu de la situation difficile de la trésorerie ».
Et M. Bou Habib de conclure : « Nous avons commencé à mettre en œuvre un plan de restructuration du budget des missions pour réaliser des économies estimées à plus de 18 millions de dollars, ce qui constitue environ 18% du budget des missions libanaises à l'étranger, estimé à 95 millions de dollars. Nous préconisons des économies supplémentaires de 4,2 millions de dollars par an sur cinq ans, pour un total de 22 millions de dollars annuels, soit 23% du budget total des missions diplomatiques", a indiqué le ministre des AE.
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