Le film de Paolo Sorrentino Ė stata la mano di Dio est un hommage autant fellinien que troisien (relatif à Massimo Troisi) dans une ville que l’on ne comprend qu’à travers un amour inconditionnel, en épousant ses paradoxes et ses brèches baignées de lumière méditerranéenne, comme pour la Napule chantée par Pino Daniele.
Sorrentino, natif de la ville, retourne aux sources dans la Naples des années 80, en capturant sur fond joyeux et tragique de la toile parthénopéenne les moments bénis du dios Maradona, les diatribes savoureuses des protagonistes, le regard introspectif et rêveur du jeune Fabietto – qui représente un Paolo Sorrentino jeune, caressant déjà l’idée d’un futur où la réalité serait recréée.
Les souvenirs d’enfance se succèdent. Certaines séquences ne sont pas sans évoquer les descriptions de l’écrivain et scénariste Raffaele La Capria, pour lequel Naples ne cesse jamais de se réinventer, en bien ou en mal; une métropole qui, dans la culture et dans la vie, réussit à être autant l’auteur que le personnage, ville à laquelle, tôt ou tard, «quelqu’un devra arracher le masque».
Les images qui semblent filtrer du prisme de l’adolescent se heurtent au dénouement tragique qui marquera le passage abrupt à l’âge adulte, en faisant exploser le noyau familial.
Teresa Saponangelo est délicieuse dans le rôle de la mère du protagoniste; Filippo Scotti, lauréat du prix Marcello Mastroianni de la dernière Mostra de Venise comme meilleur acteur débutant, est le parfait alter ego du cinéaste. Tony Servillo, indétrônable acteur fétiche de Sorrentino, transmet quant à lui son charisme naturel au personnage du père. D’autres personnages hauts en couleurs, tour à tour attachants ou truculents, grottesques, voire caricaturaux, gravitent allègrement autour de la famille de Fabietto.
Lion d’argent à la 78e édition du festival international du film de Venise, le film a été sélectionné comme meilleur film étranger aux Golden Globes et a été choisi pour représenter l’Italie aux Oscars 2022 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Faire la paix avec le passé n’offre-t-il pas la meilleure garantie de conquérir le présent?
Sorrentino, natif de la ville, retourne aux sources dans la Naples des années 80, en capturant sur fond joyeux et tragique de la toile parthénopéenne les moments bénis du dios Maradona, les diatribes savoureuses des protagonistes, le regard introspectif et rêveur du jeune Fabietto – qui représente un Paolo Sorrentino jeune, caressant déjà l’idée d’un futur où la réalité serait recréée.
Les souvenirs d’enfance se succèdent. Certaines séquences ne sont pas sans évoquer les descriptions de l’écrivain et scénariste Raffaele La Capria, pour lequel Naples ne cesse jamais de se réinventer, en bien ou en mal; une métropole qui, dans la culture et dans la vie, réussit à être autant l’auteur que le personnage, ville à laquelle, tôt ou tard, «quelqu’un devra arracher le masque».
Les images qui semblent filtrer du prisme de l’adolescent se heurtent au dénouement tragique qui marquera le passage abrupt à l’âge adulte, en faisant exploser le noyau familial.
Teresa Saponangelo est délicieuse dans le rôle de la mère du protagoniste; Filippo Scotti, lauréat du prix Marcello Mastroianni de la dernière Mostra de Venise comme meilleur acteur débutant, est le parfait alter ego du cinéaste. Tony Servillo, indétrônable acteur fétiche de Sorrentino, transmet quant à lui son charisme naturel au personnage du père. D’autres personnages hauts en couleurs, tour à tour attachants ou truculents, grottesques, voire caricaturaux, gravitent allègrement autour de la famille de Fabietto.
Lion d’argent à la 78e édition du festival international du film de Venise, le film a été sélectionné comme meilleur film étranger aux Golden Globes et a été choisi pour représenter l’Italie aux Oscars 2022 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Faire la paix avec le passé n’offre-t-il pas la meilleure garantie de conquérir le présent?
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