Au coeur de Gemmayzeh, Youmna Chami Clémençot, architecte et photographe franco-libanaise, nous invite à découvrir les différentes facettes de notre monde derrière son objectif, avec sa première exposition, Traveller, du 6 au 31 décembre 2022, à la galerie Art District. Cette globe-trotteuse partage son goût pour l’Humain avec un grand H, toujours dans une démarche artistique.
«Quand j’ai fait mon premier voyage, je ne savais pas que j’aimais la photographie.» Pour Youmna Chami, tout commence en 2004. Un voyage au Vietnam qui va marquer définitivement sa passion pour la photo. De périple en périple à travers le monde, ce sera le début d’une relation inépuisable entre son appareil photo et elle.
Née au Liban pendant la guerre civile et arrivée en France il y a vingt ans, Youmna Chami trouve son échappatoire dans l’art. Bercée par les chansons de Brassens ou encore Barbara, elle raconte son parcours: «J’écrivais beaucoup de chansons et ensuite je suis entrée dans le cinéma, puis quand j'ai fait mon premier voyage lointain, c'est là où la photo m’a intéressée.» Aujourd’hui, elle ressent le besoin de se reconnecter au Liban, mère patrie qui restera sa source d’inspiration: «Je venais de quitter la guerre et c'est avec les années et surtout l’éloignement à Paris que mon intérêt pour le Liban est revenu.»
Boulimique de voyages, son intérêt pour l’inconnu reflète une profonde envie de découvrir là où elle n’a pas vécu: «Les gens en Europe me ressemblent, je ne vais que dans les pays en voie de développement parce que cela m’offre une grande proximité avec l’habitant que je n’aurais pas pu obtenir avec les Européens.» Voir du monde, des visages nouveaux, c’est ainsi que Youmna approche ces pays qui sont plus authentiques, à son avis.
Selon elle, la relation entre l’objectif et la personne varie selon la culture et le pays. Capturer l'authenticité d’un regard, d’une gestuelle ou d’un moment n’aurait pas pu avoir lieu dans des pays occidentaux, car «un Français va tout de suite poser».
Polyvalente, Youmna s’est éprise de plusieurs formes d’art telles que l’écriture, le cinéma, mais c’est finalement de la photographie qu’elle tombe amoureuse, outil «le plus facile» pour accéder à la beauté du monde. Pour l’architecte d’intérieur, voyager sans photographier est inconcevable. «Pour moi, la photo est associée au voyage, d’ailleurs je ne prends jamais de photos quand je ne pars pas.»
Celle qui vit de «voyages en voyages» oscille entre l’aventure et son métier d’architecte et ne compte pas s’arrêter: «Chaque début d’année, je sais déjà quels seront mes voyages de l’année qui commence (...); Je me réveille tous les matins de bonne humeur parce que je sais que dans les semaines à venir il y a tel voyage et donc telle photo à faire.»
À travers son exposition Youmna compte faire «voyager les gens”, et espère partager sa passion des horizons lointains avec le plus grand nombre!
Pour en savoir plus, cliquez ici.
Ilyana Hamti
Cet article a été originalement publié sur le site de l'Agenda culturel.
«Quand j’ai fait mon premier voyage, je ne savais pas que j’aimais la photographie.» Pour Youmna Chami, tout commence en 2004. Un voyage au Vietnam qui va marquer définitivement sa passion pour la photo. De périple en périple à travers le monde, ce sera le début d’une relation inépuisable entre son appareil photo et elle.
Née au Liban pendant la guerre civile et arrivée en France il y a vingt ans, Youmna Chami trouve son échappatoire dans l’art. Bercée par les chansons de Brassens ou encore Barbara, elle raconte son parcours: «J’écrivais beaucoup de chansons et ensuite je suis entrée dans le cinéma, puis quand j'ai fait mon premier voyage lointain, c'est là où la photo m’a intéressée.» Aujourd’hui, elle ressent le besoin de se reconnecter au Liban, mère patrie qui restera sa source d’inspiration: «Je venais de quitter la guerre et c'est avec les années et surtout l’éloignement à Paris que mon intérêt pour le Liban est revenu.»
Boulimique de voyages, son intérêt pour l’inconnu reflète une profonde envie de découvrir là où elle n’a pas vécu: «Les gens en Europe me ressemblent, je ne vais que dans les pays en voie de développement parce que cela m’offre une grande proximité avec l’habitant que je n’aurais pas pu obtenir avec les Européens.» Voir du monde, des visages nouveaux, c’est ainsi que Youmna approche ces pays qui sont plus authentiques, à son avis.
Selon elle, la relation entre l’objectif et la personne varie selon la culture et le pays. Capturer l'authenticité d’un regard, d’une gestuelle ou d’un moment n’aurait pas pu avoir lieu dans des pays occidentaux, car «un Français va tout de suite poser».
Polyvalente, Youmna s’est éprise de plusieurs formes d’art telles que l’écriture, le cinéma, mais c’est finalement de la photographie qu’elle tombe amoureuse, outil «le plus facile» pour accéder à la beauté du monde. Pour l’architecte d’intérieur, voyager sans photographier est inconcevable. «Pour moi, la photo est associée au voyage, d’ailleurs je ne prends jamais de photos quand je ne pars pas.»
Celle qui vit de «voyages en voyages» oscille entre l’aventure et son métier d’architecte et ne compte pas s’arrêter: «Chaque début d’année, je sais déjà quels seront mes voyages de l’année qui commence (...); Je me réveille tous les matins de bonne humeur parce que je sais que dans les semaines à venir il y a tel voyage et donc telle photo à faire.»
À travers son exposition Youmna compte faire «voyager les gens”, et espère partager sa passion des horizons lointains avec le plus grand nombre!
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Ilyana Hamti
Cet article a été originalement publié sur le site de l'Agenda culturel.
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