Argentine - Pays-Bas, les souvenirs et l'altitude
©Photo Alberto Pizzoli AFP
Les choses très sérieuses commencent! Après un début de tournoi maîtrisé pour les Pays-Bas, plus chaotique pour l'Argentine de Messi, les deux équipes s'affrontent vendredi en quart de finale, dans un choc qui est aussi un classique de la Coupe du monde.

L'Albiceleste face aux "Oranje", l'affiche convoque quelques souvenirs marquants, plus ou moins récents.  En 1978, l'Argentine de Mario Kempes avait décroché son premier sacre mondial en battant les Pays-Bas en finale, à domicile. Plus récemment, les ciel et blanc se sont de nouveau imposés en demi-finale en 2014, au bout d'un match fermé et conclu aux tirs au but.

Mais l'instant le plus lumineux est venu de Dennis Bergkamp, auteur d'un but de rêve lors du quart de finale remporté par son équipe à Marseille au Mondial-1998.

Le rendez-vous de vendredi au stade de Lusail, le plus grand du Mondial, où les formidables supporters argentins devraient encore assurer l'essentiel de l'ambiance, pourrait offrir ce type de moments de brillance car l'affiche est de très haut niveau. Côté Pays-Bas, on est porté par l'éclosion de Cody Gakpo, déjà auteur de trois buts au Qatar, et par la montée en puissance de Memphis Depay, buteur contre les Etats-Unis en 8e de finale (3-1) après avoir abordé le tournoi à petits pas.

Sans être époustouflants, les hommes de Louis Van Gaal ont avancé sereinement dans le tableau, avec un match nul contre l'Equateur (1-1) comme seul relatif faux-pas.

L'expérimenté sélectionneur a tout de même haussé le ton à la pause face aux Américains. "Si on joue comme ça contre les meilleures équipes, ça ne va pas le faire", a-t-il dit.

Foi en Messi


Nous y sommes, car les Pays-Bas vont donc se confronter vendredi à l'Argentine, débarquée au Qatar avec l'étiquette de premier outsider derrière le Brésil ou la France. Le pronostic a peut-être été légèrement revu à la baisse après un spectaculaire incident de parcours d'entrée, quand Messi et les siens ont été renversés par l'Arabie saoudite (2-1).

Mais dans la difficulté, les Argentins ont montré qu'ils avaient les idées claires, portés avant tout par leur foi en Lionel Messi, déjà trois fois buteur au Qatar et auteur d'une prestation merveilleuse en 1/8 de finale contre l'Australie (2-1). "C'est beaucoup de joie d'avoir passé ce cap et d'avoir fait un pas de plus vers l'objectif", a résumé le N.10 après ce succès face aux "Socceroos".

Le talent de Messi et son état de forme exceptionnel restent les principaux arguments de l'Albiceleste, qui vise un troisième sacre après ceux de 1978 et de 1986, quand Diego Maradona avait gagné le Mondial à peu près à lui tout seul au Mexique. Même s'il est entouré d'un groupe assez inexpérimenté, avec 19 joueurs qui disputent leur première Coupe du monde, Messi n'est pas tout à fait dans la même situation que Maradona.

Les jeunes Enzo Fernandez et Julian Alvarez ont montré qu'ils avaient du talent et Angel Di Maria, forfait contre l'Australie, pourrait revenir. L'absence de l'inépuisable Rodrigo De Paul, essentiel en 1/8 de finale et incertain à cause d'un problème à une cuisse, serait en revanche un vrai coup dur.

Mais à dix jours de la fin de la Coupe du monde et à ces hauteurs, tout devient logiquement plus dur et plus tendu. En contrepartie, le constat de Virgil van Dijk, patron de la solide défense néerlandaise, vaut pour tous, Argentins comme Néerlandais: "Nous sommes à trois matches de la gloire".

AFP
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