Face à la multiplication des mouvements sociaux, la vie quotidienne des Britanniques se trouve bouleversée, nombre d'entre eux peinant à se rendre au travail en raison de la grève des trains. 417.000 jours de travail ont été perdus sur le seul mois d'octobre en raisons de conflits sociaux, un véritable "hiver du mécontentement" qui a pour cause l'inflation, qui touche de plein fouet le pouvoir d'achat des ménages.
Images des gares de Waterloo et de Putney, ainsi que de la station de métro East Putney à Londres alors qu'une nouvelle action syndicale sur le réseau ferroviaire britannique perturbe le trajet des usagers. Selon le syndicat RMT, 40.000 de ses membres qui travaillent sur le réseau ferré Network Rail et 14 compagnies de train participent au mouvement et seuls 20% des trains devraient rouler.
Le début d'un nouvel "hiver du mécontentement"? De nombreux Britanniques ont souffert pour se rendre au travail mardi, premier jour d'une grève dans les chemins de fer au Royaume-Uni, confronté à de nombreux mouvements sociaux face à l'envolée des prix.
Employés du train, de la logistique, agents de sécurité de l'Eurostar et de la police aux frontières, mais aussi infirmières - pour la première fois depuis plus de 100 ans - ambulanciers, etc. À l'approche des fêtes de fin d'année, les appels à la grève se sont multipliés dans de nombreux secteurs pour demander des augmentations.
D'ici au 31 décembre, aucune journée ne sera épargnée par les grèves.
Les médias britanniques évoquent déjà un nouvel "hiver du mécontentement", en référence aux grèves massives qui avaient secoué le pays à la fin des années 1970 et fait perdre l'équivalent de plusieurs dizaines de millions de jours de travail à l'économie britannique.
Si on est encore loin de ces niveaux, avec environ un million de jours perdus depuis le début de l'année, 417.000 jours de travail ont été perdus sur le seul mois d'octobre en raisons de conflits sociaux, soit le niveau "le plus élevé depuis novembre 2011", a indiqué mardi l'Office national des statistiques (ONS).
Comme dans les années 1970, l'inflation est au cœur des revendications pour de meilleurs salaires. À plus de 11%, elle frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des ménages, alimentée par les prix de l'énergie, notamment sous l'effet de l'invasion russe en Ukraine.
Dans la fonction publique, les infirmières réclament ainsi à l'État une hausse des salaires de plus de 17% pour rattraper des années de disette. Une demande jugée "inabordable" par le gouvernement. Dans les transports ferroviaires, le syndicat RMT a refusé une proposition d'augmentation de 8% sur deux ans, la jugeant insuffisante face à la hausse des prix.
Selon l'ONS, malgré les revalorisations obtenues dans certains secteurs, les salaires ont baissé de 2,7% entre août et octobre sous l'effet de l'inflation.
Comme dans les années 1970, l'inflation est au cœur des revendications pour de meilleurs salaires. À plus de 11%, elle frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des ménages, alimentée par les prix de l'énergie. (AFP)
Devant ses revendications, le gouvernement a adopté un ton très ferme, justifiant son refus de répondre aux demandes des syndicats par la situation délicate des finances publiques du pays et le risque de voir les augmentations de salaires nourrir l'inflation. Et il a mobilisé l'armée pour remplacer les grévistes dans certains secteurs.
"Toute décision qui risque d'alimenter la hausse des prix dans notre économie ne fera que prolonger les difficultés pour tout le monde, et retardera toute perspective d'une croissance de long terme", a ainsi affirmé mardi matin le ministre des Finances Jeremy Hunt dans un communiqué.
Le Premier ministre Rishi Sunak, dont le gouvernement est en berne dans les sondages, a lui promis de "nouvelles lois dures" pour lutter contre les conséquences des grèves.
Le gouvernement a déjà "fourni un soutien considérable" aux ménages pour compenser la flambée des prix de l'énergie, a aussi estimé mardi le ministre des Transports Mark Harper sur Times Radio.
Il avait plus tôt fustigé le nouveau Noël "virtuel" que les grévistes s'apprêtaient à faire passer aux Britanniques, empêchés de se rendre dans leurs familles pour les fêtes.
Selon un sondage Yougov publié fin novembre, 47% des Britanniques sont opposés à la grève dans les transports quand 41% la soutiennent. (AFP)
À deux ans des élections législatives, l'opposition travailliste blâme, elle, le gouvernement. Le chef du parti Keir Starmer a accusé l'exécutif d'"un manque colossal de leadership", pour son échec à empêcher la grève des infirmières.
Selon un sondage Yougov publié fin novembre, 47% des Britanniques sont opposés à la grève dans les transports quand 41% la soutiennent, et les voyageurs interrogés mardi à Londres par l'AFP dans une gare de King's Cross inhabituellement calme, sont plutôt bienveillants.
"Je les comprends totalement... c'est difficile pour les gens en ce moment", estime Allan Smith, web-développeur de 28 ans, qui tentait de trouver un plan B pour se rendre à Heathrow.
Chris McBride, ancien pompier de 74 ans, juge lui le gouvernement "incompétent" pour soutenir les ménages. "Je suis retraité, je dois faire attention pour me chauffer, c'est difficile", affirme-t-il.
Avec AFP
Images des gares de Waterloo et de Putney, ainsi que de la station de métro East Putney à Londres alors qu'une nouvelle action syndicale sur le réseau ferroviaire britannique perturbe le trajet des usagers. Selon le syndicat RMT, 40.000 de ses membres qui travaillent sur le réseau ferré Network Rail et 14 compagnies de train participent au mouvement et seuls 20% des trains devraient rouler.
Le début d'un nouvel "hiver du mécontentement"? De nombreux Britanniques ont souffert pour se rendre au travail mardi, premier jour d'une grève dans les chemins de fer au Royaume-Uni, confronté à de nombreux mouvements sociaux face à l'envolée des prix.
Employés du train, de la logistique, agents de sécurité de l'Eurostar et de la police aux frontières, mais aussi infirmières - pour la première fois depuis plus de 100 ans - ambulanciers, etc. À l'approche des fêtes de fin d'année, les appels à la grève se sont multipliés dans de nombreux secteurs pour demander des augmentations.
D'ici au 31 décembre, aucune journée ne sera épargnée par les grèves.
Les médias britanniques évoquent déjà un nouvel "hiver du mécontentement", en référence aux grèves massives qui avaient secoué le pays à la fin des années 1970 et fait perdre l'équivalent de plusieurs dizaines de millions de jours de travail à l'économie britannique.
Si on est encore loin de ces niveaux, avec environ un million de jours perdus depuis le début de l'année, 417.000 jours de travail ont été perdus sur le seul mois d'octobre en raisons de conflits sociaux, soit le niveau "le plus élevé depuis novembre 2011", a indiqué mardi l'Office national des statistiques (ONS).
Comme dans les années 1970, l'inflation est au cœur des revendications pour de meilleurs salaires. À plus de 11%, elle frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des ménages, alimentée par les prix de l'énergie, notamment sous l'effet de l'invasion russe en Ukraine.
Dans la fonction publique, les infirmières réclament ainsi à l'État une hausse des salaires de plus de 17% pour rattraper des années de disette. Une demande jugée "inabordable" par le gouvernement. Dans les transports ferroviaires, le syndicat RMT a refusé une proposition d'augmentation de 8% sur deux ans, la jugeant insuffisante face à la hausse des prix.
Selon l'ONS, malgré les revalorisations obtenues dans certains secteurs, les salaires ont baissé de 2,7% entre août et octobre sous l'effet de l'inflation.
Une réponse dure du gouvernement
Comme dans les années 1970, l'inflation est au cœur des revendications pour de meilleurs salaires. À plus de 11%, elle frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des ménages, alimentée par les prix de l'énergie. (AFP)
Devant ses revendications, le gouvernement a adopté un ton très ferme, justifiant son refus de répondre aux demandes des syndicats par la situation délicate des finances publiques du pays et le risque de voir les augmentations de salaires nourrir l'inflation. Et il a mobilisé l'armée pour remplacer les grévistes dans certains secteurs.
"Toute décision qui risque d'alimenter la hausse des prix dans notre économie ne fera que prolonger les difficultés pour tout le monde, et retardera toute perspective d'une croissance de long terme", a ainsi affirmé mardi matin le ministre des Finances Jeremy Hunt dans un communiqué.
Le Premier ministre Rishi Sunak, dont le gouvernement est en berne dans les sondages, a lui promis de "nouvelles lois dures" pour lutter contre les conséquences des grèves.
Le gouvernement a déjà "fourni un soutien considérable" aux ménages pour compenser la flambée des prix de l'énergie, a aussi estimé mardi le ministre des Transports Mark Harper sur Times Radio.
Il avait plus tôt fustigé le nouveau Noël "virtuel" que les grévistes s'apprêtaient à faire passer aux Britanniques, empêchés de se rendre dans leurs familles pour les fêtes.
Une population compréhensive
Selon un sondage Yougov publié fin novembre, 47% des Britanniques sont opposés à la grève dans les transports quand 41% la soutiennent. (AFP)
À deux ans des élections législatives, l'opposition travailliste blâme, elle, le gouvernement. Le chef du parti Keir Starmer a accusé l'exécutif d'"un manque colossal de leadership", pour son échec à empêcher la grève des infirmières.
Selon un sondage Yougov publié fin novembre, 47% des Britanniques sont opposés à la grève dans les transports quand 41% la soutiennent, et les voyageurs interrogés mardi à Londres par l'AFP dans une gare de King's Cross inhabituellement calme, sont plutôt bienveillants.
"Je les comprends totalement... c'est difficile pour les gens en ce moment", estime Allan Smith, web-développeur de 28 ans, qui tentait de trouver un plan B pour se rendre à Heathrow.
Chris McBride, ancien pompier de 74 ans, juge lui le gouvernement "incompétent" pour soutenir les ménages. "Je suis retraité, je dois faire attention pour me chauffer, c'est difficile", affirme-t-il.
Avec AFP
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