Pathé ouvre un cinéma « entièrement premium » à Paris
Premier exploitant de salles obscures en France, Pathé a annoncé lundi la réouverture en mode « entièrement premium » de l’un de ses complexes parisiens, avec un plein tarif fixé au niveau record de 18,50 euros.

Totalement rénové, l’ancien Gaumont Parnasse, rebaptisé Pathé Parnasse et situé entre le Luxembourg et la gare Montparnasse, rouvrira ses 12 salles mercredi et « sera le premier cinéma parisien entièrement premium », a expliqué le président de la branche cinémas du groupe, Aurélien Bosc.

Il disposera « de fauteuils totalement inclinables, plus larges qu’à l’accoutumée et développés spécialement pour ce cinéma, avec deux mètres entre chaque rangée, une projection intégralement laser (soit) une expérience technique et un confort assez exceptionnels à Paris », a-t-il poursuivi. La capacité du cinéma « est fortement réduite à environ 800 fauteuils (contre 2.000 auparavant), une rangée de fauteuils sur deux a été supprimée » pour améliorer le confort.

Les prix seront « adaptés à ce nouveau standard de confort, un peu plus cher que nos cinémas classiques », a-t-il ajouté. En pratique, le plein tarif culminera à 18,50 euros, 12,50 euros le matin, 13,50 euros pour les étudiants et 7,50 euros pour les moins de 14 ans.


Miser sur « l’expérience cinéma » et le haut de gamme, ou contenir les prix pour rester la sortie culturelle la plus accessible ? Le débat est vif ces derniers mois dans l’industrie, qui cherche la solution pour renouer avec le public.

La réouverture du Parnasse traduit la stratégie choisie par Jérôme Seydoux, le patron du groupe Pathé, d’une « montée en gamme et d’une modernisation » de ses salles, pour « créer la différence » et inciter les spectateurs à sortir à nouveau au cinéma.

Le plein tarif ne traduit que partiellement le prix du cinéma. Selon le centre national de la cinématographie (CNC), le prix moyen d’une place (recette moyenne TTC par entrée des longs-métrages) s’est élevé à 7,09 euros en 2021. Deux tiers des spectateurs de cinéma payent un tarif réduit, selon la Fédération nationale des exploitants de salles (FNCF).

AFP
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