Probablement inquiet de voir un retour en puissance du conservatisme dans son pays, qui a notamment mis à mal le droit à l'avortement, Joe Biden a signé le 13 décembre une loi protégeant le mariage homosexuel dans l'ensemble des États-Unis. Le texte, auquel une majorité de républicains s'est opposée au Congrès, interdit notamment aux agents d'état civil d'effectuer toute discrimination envers les personnes de même sexe souhaitant s'unir.
"Love is love": Joe Biden, qui avait depuis longtemps épousé la cause du mariage homosexuel, a signé mardi à la Maison Blanche, devant des milliers d'invités et dans une ambiance de fête, un texte protégeant l'union de personnes du même sexe dans l'ensemble des États-Unis.
En promulguant cette loi, le président américain a salué "une avancée cruciale vers l'égalité, la liberté et la justice, pas seulement pour quelques-uns, mais pour tout le monde".
Il s'agissait d'un moment particulier pour le président américain, qui, en 2012, avait marqué les esprits en se disant publiquement favorable au mariage pour toutes et tous alors qu'il était vice-président de Barack Obama. C'en était aussi un pour la vice-présidente Kamala Harris et la patronne de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, également présentes, également engagées de longue date pour la défense des droits des personnes LGBT+.
L'évènement du 13 décembre à la Maison Blanche était l'occasion, pour plusieurs artistes proches de la communauté gay comme Cindy Lauper, de faire un concert (AFP)
La loi "est un coup porté à la haine dans toutes ses formes", a dit le démocrate de 80 ans, ses lunettes de soleil favorites sur le nez, dans le froid et le soleil.
"C'est une chose quand la Cour suprême prononce un jugement, c'en est une autre quand les représentants élus du peuple votent au Congrès pour dire haut et fort: l'amour est l'amour", a-t-il dit sous les acclamations d'une foule de 5.300 personnes nullement refroidies par les températures très fraîches. Cette expression est devenue un slogan emblématique du combat pour le mariage homosexuel.
Le président s'est ensuite installé pour signer le texte. Alors qu'il tendait son stylo, en signe de remerciement, à Kamala Harris, un tube de Lady Gaga, "Born this way" ("Né comme ça"), a été diffusé à plein volume tandis que la Maison Blanche s'illuminait aux couleurs de l'arc-en-ciel.
La cérémonie, résolument festive, a mêlé une apparition de Cindy Lauper pour sa chanson "True Colors", avec le témoignage de deux lesbiennes, Gina et Heidi Nortonsmith, qui ont porté un combat précurseur devant les tribunaux pour faire reconnaître leur union et leur famille.
Pour Joe Biden, le texte représente "une avancée cruciale pour l'égalité (AFP)
Le moment était aussi, évidemment, politique: on a vu Joe Biden donner l'accolade au secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, premier ministre ouvertement homosexuel jamais confirmé par le Sénat américain, et bavarder avec la sénatrice bisexuelle Kyrsten Sinema - qui vient de claquer la porte du parti démocrate.
Les unions entre personnes de même sexe sont garanties par la Cour suprême des États-Unis depuis 2015. Mais après la volte-face historique de la haute cour sur l'avortement en juin, nombre de progressistes craignent que ce droit ne soit, lui aussi, détricoté.
La loi promulguée mardi abroge des législations antérieures définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Et interdit aux agents d'état civil --quel que soit l'État dans lequel ils travaillent-- de discriminer les couples "en raison de leur sexe, race, ethnicité ou origine".
Elle a été votée au Congrès par l'ensemble des élus démocrates et 39 républicains, tandis que 169 membres du parti conservateur s'y sont opposés.
Une large majorité d'Américains soutiennent le mariage entre personnes de même sexe, y compris dans les rangs républicains. Mais la droite religieuse y reste majoritairement opposée.
Le texte avait été adopté par le Congrès américain le 8 décembre dernier (AFP)
La Maison Blanche a souligné avec insistance que le président américain avait été l'un des premiers responsables politiques à soutenir, au sommet de l'État, le mariage homosexuel.
Jusqu'à diffuser, pendant la cérémonie de signature, un passage devenu célèbre d'une interview télévisée de Joe Biden, alors vice-président, en 2012.
Il avait alors, d'une certaine manière, grillé la politesse à Barack Obama en se disant publiquement favorable au mariage homosexuel, alors que la Maison Blanche cherchait encore la meilleure manière d'officialiser la position du président démocrate, qui lançait alors sa campagne pour un second mandat.
"Il s'agit d'une question simple: qui aimez-vous? Qui aimez-vous et serez-vous fidèle à la personne que vous aimez?", avait dit Joe Biden, qui a repris exactement la même formule mardi, bouclant la boucle.
Avec AFP
"Love is love": Joe Biden, qui avait depuis longtemps épousé la cause du mariage homosexuel, a signé mardi à la Maison Blanche, devant des milliers d'invités et dans une ambiance de fête, un texte protégeant l'union de personnes du même sexe dans l'ensemble des États-Unis.
En promulguant cette loi, le président américain a salué "une avancée cruciale vers l'égalité, la liberté et la justice, pas seulement pour quelques-uns, mais pour tout le monde".
Il s'agissait d'un moment particulier pour le président américain, qui, en 2012, avait marqué les esprits en se disant publiquement favorable au mariage pour toutes et tous alors qu'il était vice-président de Barack Obama. C'en était aussi un pour la vice-présidente Kamala Harris et la patronne de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, également présentes, également engagées de longue date pour la défense des droits des personnes LGBT+.
L'évènement du 13 décembre à la Maison Blanche était l'occasion, pour plusieurs artistes proches de la communauté gay comme Cindy Lauper, de faire un concert (AFP)
La loi "est un coup porté à la haine dans toutes ses formes", a dit le démocrate de 80 ans, ses lunettes de soleil favorites sur le nez, dans le froid et le soleil.
"C'est une chose quand la Cour suprême prononce un jugement, c'en est une autre quand les représentants élus du peuple votent au Congrès pour dire haut et fort: l'amour est l'amour", a-t-il dit sous les acclamations d'une foule de 5.300 personnes nullement refroidies par les températures très fraîches. Cette expression est devenue un slogan emblématique du combat pour le mariage homosexuel.
Le président s'est ensuite installé pour signer le texte. Alors qu'il tendait son stylo, en signe de remerciement, à Kamala Harris, un tube de Lady Gaga, "Born this way" ("Né comme ça"), a été diffusé à plein volume tandis que la Maison Blanche s'illuminait aux couleurs de l'arc-en-ciel.
La cérémonie, résolument festive, a mêlé une apparition de Cindy Lauper pour sa chanson "True Colors", avec le témoignage de deux lesbiennes, Gina et Heidi Nortonsmith, qui ont porté un combat précurseur devant les tribunaux pour faire reconnaître leur union et leur famille.
Pour Joe Biden, le texte représente "une avancée cruciale pour l'égalité (AFP)
Le moment était aussi, évidemment, politique: on a vu Joe Biden donner l'accolade au secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, premier ministre ouvertement homosexuel jamais confirmé par le Sénat américain, et bavarder avec la sénatrice bisexuelle Kyrsten Sinema - qui vient de claquer la porte du parti démocrate.
Les unions entre personnes de même sexe sont garanties par la Cour suprême des États-Unis depuis 2015. Mais après la volte-face historique de la haute cour sur l'avortement en juin, nombre de progressistes craignent que ce droit ne soit, lui aussi, détricoté.
La loi promulguée mardi abroge des législations antérieures définissant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Et interdit aux agents d'état civil --quel que soit l'État dans lequel ils travaillent-- de discriminer les couples "en raison de leur sexe, race, ethnicité ou origine".
Elle a été votée au Congrès par l'ensemble des élus démocrates et 39 républicains, tandis que 169 membres du parti conservateur s'y sont opposés.
Une large majorité d'Américains soutiennent le mariage entre personnes de même sexe, y compris dans les rangs républicains. Mais la droite religieuse y reste majoritairement opposée.
Le texte avait été adopté par le Congrès américain le 8 décembre dernier (AFP)
La Maison Blanche a souligné avec insistance que le président américain avait été l'un des premiers responsables politiques à soutenir, au sommet de l'État, le mariage homosexuel.
Jusqu'à diffuser, pendant la cérémonie de signature, un passage devenu célèbre d'une interview télévisée de Joe Biden, alors vice-président, en 2012.
Il avait alors, d'une certaine manière, grillé la politesse à Barack Obama en se disant publiquement favorable au mariage homosexuel, alors que la Maison Blanche cherchait encore la meilleure manière d'officialiser la position du président démocrate, qui lançait alors sa campagne pour un second mandat.
"Il s'agit d'une question simple: qui aimez-vous? Qui aimez-vous et serez-vous fidèle à la personne que vous aimez?", avait dit Joe Biden, qui a repris exactement la même formule mardi, bouclant la boucle.
Avec AFP
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