©La foule célèbre la victoire de l'Argentine sur la Croatie au Mondial de football, le 13 décembre 2022 à Buenos Aires. Emiliano Lasalvia/AFP
"Ahora nos volvimos a ilusionar" (Maintenant on recommence à y croire): une marée humaine a rugi tard mardi soir au coeur de Buenos Aires après la qualification de l'Albiceleste (3-0), foule de "hinchas" convaincus que les planètes s'alignent et que, pour eux comme pour Messi, ce Mondial, c'est "LE" Mondial.
Dès le coup de sifflet final, une foule impressionnante, des milliers, très vite des dizaines de milliers, ont commencé à converger vers l'Obélisque, monument iconique au centre de Buenos Aires et lieu traditionnel des célébrations, a constaté l'AFP. Dans la foule, des drapeaux, des fumigènes, et sur fond de klaxons, entre les chansons, une clameur récurrente: "Meees-si, Meees-si !".
Et présent, tout en haut, le "dieu" Diego (Maradona, décédé en 2021), qu'une chanson composée pour le Mondial et devenue le tube 2022 des supporteurs, de Doha à Rosario, fait participer à l'aventure: "Et Dieeego, au ciel on peut le voir (..) encourager Lionel..."
Pourtant pendant le match, avec des supporters échaudés par le quart de finale étouffant contre les Pays-Bas, l'ambiance avait mis longtemps à prendre, aux innombrables "esquinas" de Buenos Aires où les bars dégueulaient sur le trottoir, ou au Parque Centenario, où près de 8.000 personnes traquaient les coins d'ombre sous les arbres face à un écran géant.
Mais le penalty de Messi (34e) et dans la foulée le but de la jeune pépite Julian Alvarez (39), ont libéré tout le monde, l'Albiceleste sur le terrain comme les chœurs à Buenos Aires. "Gooool... !" "Vamos, vamos, Argentina, vamos vamos, a ganaar ! " (Allez, allez, l'Argentine, allez allez, on va gagner).
"Argentin, je ne peux pas m'arrêter"
Alors, dans un bruyant miroir, les chants des supporters dans les bars de la capitale argentine ont semblé répondre à ceux du stade Lusail à 13.000 km, à moins que ce ne soit le contraire. "Cada dia te quiero mas, soy Argentino, es un sentimiento, no puedo paraaar" (chaque jour je t'aime plus, je suis Argentin, c'est un sentiment, je ne peux pas m'arrêter).
"C'est très tactique, les deux équipes ont un jeu un peu similaire, elles s'étudient beaucoup", analysait à la pause Cristian Oberolser, dirigeant d'entreprise de 54 ans, en sueur. "Il reste encore beaucoup à jouer. Mais l'Argentine a des joueurs explosifs, comme Messi, Julian Alvarez".
Ah, Messi... A chaque ouverture, couverture de balle spectaculaire, ou lors de son festival sur le 3e but, le capitaine argentin déclenchait des prosternations amusées, comme devant un dieu vivant: "Meeees-si ! Meeees-si !"
C'est que le septuple Ballon d'or rend ce Mondial-2022, très probablement son dernier à 35 ans, spécial aux yeux des supporters. "Pour moi, c'est comme un cadeau pour lui, la dernière chance qu'il a, pour pouvoir s'en aller comme il faut. Mais c'est maintenant ! Parce qu'après lui, on ne sait pas si émergera quelqu'un d'aussi bon, il se passera sans doute des années avant qu'on soit aussi proche de nouveau", expliquait à l'AFP Natalia Aguirre, étudiante de 23 ans.
S'écoule la seconde période, l'Argentine tient sans trop souffrir, Messi régale. Au Parque centenario, chaque but fait s'envoler des nuages de poussière sur l'herbe pelée. Aux terrasses des bars, les tables tressaillent, des verres volent. Un bus passe, s'arrête de longues minutes pour que le chauffeur regarde un coup-franc. Les passagers, interdits, sourient.
"À présent oui, on peut battre la France"
"On le sent, ce Mondial, c'est "LE" Mondial", assure à l'AFP Ramiro Monteiro, jeune sans emploi de 23 ans. "Pour plein de raisons, pour la mort de Diego (en 2020) depuis la dernière Coupe du monde, parce que Messi joue son dernier Mondial, pour la Copa America gagnée l'an dernier aussi. Et pour la solidité de cette équipe, même si elle est différente sans Messi".
Fin du temps additionnel. La foule scande le décompte: "cinco, cuatro, tres, dos, uno..." et se libère enfin. Quelques larmes, beaucoup de cris, et des chants, de nouveau. Des inconnus s'embrassent, interminables accolades pour saluer une autre finale, la 3e (après 1990, 2014) depuis le dernier sacre en 1986. Une si longue attente.
Le président Alberto Fernandez a salué "la Coupe du monde incroyable" de la sélection, "qui nous a montré que le chemin vers la gloire est toujours en équipe".
"Merveilleuse, contente, émue. Je me sens tout ça. C'est encore une fois, une autre finale. On a une merveille d'équipe. Et une véritable fierté nationale: Messi", articulait, la voix brisée, Evelyn Rios, une étudiante de 26 ans, dans le vacarme de l'Obélisque.
"J'aimerais qu'on joue contre la France en finale. Pour la revanche", avoue avec un sourire gourmand Ramiro Monteiro, en évoquant le quart de finale perdu par l'Argentine au Mondial-2018 (4-3). "A présent oui. Avec une équipe comme celle-là, on peut les battre", soufflait Cristian Oberolser.
Dès le coup de sifflet final, une foule impressionnante, des milliers, très vite des dizaines de milliers, ont commencé à converger vers l'Obélisque, monument iconique au centre de Buenos Aires et lieu traditionnel des célébrations, a constaté l'AFP. Dans la foule, des drapeaux, des fumigènes, et sur fond de klaxons, entre les chansons, une clameur récurrente: "Meees-si, Meees-si !".
Et présent, tout en haut, le "dieu" Diego (Maradona, décédé en 2021), qu'une chanson composée pour le Mondial et devenue le tube 2022 des supporteurs, de Doha à Rosario, fait participer à l'aventure: "Et Dieeego, au ciel on peut le voir (..) encourager Lionel..."
Pourtant pendant le match, avec des supporters échaudés par le quart de finale étouffant contre les Pays-Bas, l'ambiance avait mis longtemps à prendre, aux innombrables "esquinas" de Buenos Aires où les bars dégueulaient sur le trottoir, ou au Parque Centenario, où près de 8.000 personnes traquaient les coins d'ombre sous les arbres face à un écran géant.
Mais le penalty de Messi (34e) et dans la foulée le but de la jeune pépite Julian Alvarez (39), ont libéré tout le monde, l'Albiceleste sur le terrain comme les chœurs à Buenos Aires. "Gooool... !" "Vamos, vamos, Argentina, vamos vamos, a ganaar ! " (Allez, allez, l'Argentine, allez allez, on va gagner).
"Argentin, je ne peux pas m'arrêter"
Alors, dans un bruyant miroir, les chants des supporters dans les bars de la capitale argentine ont semblé répondre à ceux du stade Lusail à 13.000 km, à moins que ce ne soit le contraire. "Cada dia te quiero mas, soy Argentino, es un sentimiento, no puedo paraaar" (chaque jour je t'aime plus, je suis Argentin, c'est un sentiment, je ne peux pas m'arrêter).
"C'est très tactique, les deux équipes ont un jeu un peu similaire, elles s'étudient beaucoup", analysait à la pause Cristian Oberolser, dirigeant d'entreprise de 54 ans, en sueur. "Il reste encore beaucoup à jouer. Mais l'Argentine a des joueurs explosifs, comme Messi, Julian Alvarez".
Ah, Messi... A chaque ouverture, couverture de balle spectaculaire, ou lors de son festival sur le 3e but, le capitaine argentin déclenchait des prosternations amusées, comme devant un dieu vivant: "Meeees-si ! Meeees-si !"
C'est que le septuple Ballon d'or rend ce Mondial-2022, très probablement son dernier à 35 ans, spécial aux yeux des supporters. "Pour moi, c'est comme un cadeau pour lui, la dernière chance qu'il a, pour pouvoir s'en aller comme il faut. Mais c'est maintenant ! Parce qu'après lui, on ne sait pas si émergera quelqu'un d'aussi bon, il se passera sans doute des années avant qu'on soit aussi proche de nouveau", expliquait à l'AFP Natalia Aguirre, étudiante de 23 ans.
S'écoule la seconde période, l'Argentine tient sans trop souffrir, Messi régale. Au Parque centenario, chaque but fait s'envoler des nuages de poussière sur l'herbe pelée. Aux terrasses des bars, les tables tressaillent, des verres volent. Un bus passe, s'arrête de longues minutes pour que le chauffeur regarde un coup-franc. Les passagers, interdits, sourient.
"À présent oui, on peut battre la France"
"On le sent, ce Mondial, c'est "LE" Mondial", assure à l'AFP Ramiro Monteiro, jeune sans emploi de 23 ans. "Pour plein de raisons, pour la mort de Diego (en 2020) depuis la dernière Coupe du monde, parce que Messi joue son dernier Mondial, pour la Copa America gagnée l'an dernier aussi. Et pour la solidité de cette équipe, même si elle est différente sans Messi".
Fin du temps additionnel. La foule scande le décompte: "cinco, cuatro, tres, dos, uno..." et se libère enfin. Quelques larmes, beaucoup de cris, et des chants, de nouveau. Des inconnus s'embrassent, interminables accolades pour saluer une autre finale, la 3e (après 1990, 2014) depuis le dernier sacre en 1986. Une si longue attente.
Le président Alberto Fernandez a salué "la Coupe du monde incroyable" de la sélection, "qui nous a montré que le chemin vers la gloire est toujours en équipe".
"Merveilleuse, contente, émue. Je me sens tout ça. C'est encore une fois, une autre finale. On a une merveille d'équipe. Et une véritable fierté nationale: Messi", articulait, la voix brisée, Evelyn Rios, une étudiante de 26 ans, dans le vacarme de l'Obélisque.
"J'aimerais qu'on joue contre la France en finale. Pour la revanche", avoue avec un sourire gourmand Ramiro Monteiro, en évoquant le quart de finale perdu par l'Argentine au Mondial-2018 (4-3). "A présent oui. Avec une équipe comme celle-là, on peut les battre", soufflait Cristian Oberolser.
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