Alors qu’il présente au Arthaus, du 16 au 23 décembre, des modèles totalement originaux, le créateur de bijoux établi à Londres Patrick Boghossian raconte son parcours à l’Agenda Culturel.
Comment êtes-vous entré dans la joaillerie?
Je suis entré dans le domaine des pierres précieuses à travers mon père qui en faisait le commerce et j’ai pris goût au métier très jeune. J’ai donc fait des études de gemmologie à New York, ce qui m’a conforté dans cette passion. Puis j’ai travaillé dans la société familiale entre la Belgique et le Liban.
Mais vous avez ressenti un manque?
Oui. Après quatre ou cinq ans de travail dans ce domaine, j’ai réalisé que l’achat et la vente des pierres précieuses ne me satisfaisaient pas complètement. J’avais besoin de l’aspect artistique et aussi du contact émotionnel avec les clients. Un bijou doit raconter une histoire.
Qu’avez-vous fait alors?
Je me suis inscrit à Londres au Gemological Institute of America dont j’avais déjà suivi l’enseignement à New York, pour mes études de gemmologie. Mais là, il s’est agi de design de bijoux, à la main et à l’ordinateur, donc de la partie purement artistique.
Vous avez donc acquis une formation complète dans le domaine. Vous avez commencé à travailler?
Oui, toujours à Londres chez Taylor and Hart, une société spécialisée dans les bagues de fiançailles et de mariage. Leurs modèles sont présentés en ligne mais aussi en présentiel dans des showrooms, afin d’aider le client à trouver la bague parfaite pour une occasion exceptionnelle.
Tout cela vous a donné l’envie de lancer votre propre marque?
L’envie est là depuis longtemps, mais je me suis senti enfin prêt à quitter la société pour lancer ma propre marque, Patrick Boghossian Jewellery, en janvier 2022.
Comment se présentent vos créations?
En trois gammes. Tout d’abord, les bagues de fiançailles et de mariage qui représentent la plus grande partie du chiffre d’affaires. Puis une gamme sur mesure pour des occasions spéciales, un symbole, une histoire. Enfin, des collections autour d’un thème, souvent inspirées par le voyage, l’architecture ou la photographie.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples?
La collection Iceland Waterfall est inspirée de mon voyage en Islande où j’ai été très impressionné par les cascades majestueuses et puissantes. C’est une gamme de bijoux allant du bleu au blanc, avec un mécanisme qui permet au bijou de bouger comme un cours d’eau.
La collection Red bricks est inspirée par des photos que j’ai prises en Irlande. Une maison abandonnée dont les briques rouges sont amoncelées. Pour moi, cela représente la construction de l’avenir avec patience et persévérance, brique après brique.
La collection Sagrada Familia m’a été inspirée directement par la célèbre cathédrale construite à Barcelone par l’architecte Gaudi. Pour certains modèles, j’ai carrément pris des éléments de la bâtisse.
Qu’allez-vous présenter lors de l’exposition à Arthaus?
Je montre plusieurs collections différentes. Quant aux bagues de mariage et de fiançailles, elles seront présentées sur écran. Je propose les modèles, puis les fais exécuter sur commande.
Où faites-vous exécuter vos créations?
Entre Beyrouth, Londres et Dubaï. Je les confie à des ateliers que j’ai appris à connaître avec le temps et l’expérience. Je suis très exigent pour ce qui concerne l’exécution. Londres est bien sûr le plus pratique pour moi, vu que je suis sur place, et à Beyrouth il y a de très bons artisans que j’aime encourager. À Dubaï, j’ai rencontré les membres d’un atelier familial qui sont tout simplement incroyables.
Que faudrait-il vous souhaiter?
Pas forcément de devenir une multinationale avec des boutiques et des employés à travers le monde! Non, je voudrais atteindre des personnes qui apprécient le travail bien fait avec des matériaux de très grande qualité. Il me faut être digne du nom que je porte et qui a une histoire et une expérience de plusieurs générations. Ce qui me ferait vraiment plaisir, c’est que chacune de mes créations raconte une histoire unique.
Zeina Saleh Kayali
Patrick Boghossian expose à Arthaus à l'occasion de l'exposition Afro-Latin Art Exhibition.
Vendredi 16 décembre de 18h à 21h
Samedi 17 et dimanche 18 décembre de 11h à 21h
Jeudi 22 et vendredi 23 décembre de 11h à 21h
patrickboghossian.com
Cet article a été originalement publié sur le site de l'Agenda culturel.
Comment êtes-vous entré dans la joaillerie?
Je suis entré dans le domaine des pierres précieuses à travers mon père qui en faisait le commerce et j’ai pris goût au métier très jeune. J’ai donc fait des études de gemmologie à New York, ce qui m’a conforté dans cette passion. Puis j’ai travaillé dans la société familiale entre la Belgique et le Liban.
Mais vous avez ressenti un manque?
Oui. Après quatre ou cinq ans de travail dans ce domaine, j’ai réalisé que l’achat et la vente des pierres précieuses ne me satisfaisaient pas complètement. J’avais besoin de l’aspect artistique et aussi du contact émotionnel avec les clients. Un bijou doit raconter une histoire.
Qu’avez-vous fait alors?
Je me suis inscrit à Londres au Gemological Institute of America dont j’avais déjà suivi l’enseignement à New York, pour mes études de gemmologie. Mais là, il s’est agi de design de bijoux, à la main et à l’ordinateur, donc de la partie purement artistique.
Vous avez donc acquis une formation complète dans le domaine. Vous avez commencé à travailler?
Oui, toujours à Londres chez Taylor and Hart, une société spécialisée dans les bagues de fiançailles et de mariage. Leurs modèles sont présentés en ligne mais aussi en présentiel dans des showrooms, afin d’aider le client à trouver la bague parfaite pour une occasion exceptionnelle.
Tout cela vous a donné l’envie de lancer votre propre marque?
L’envie est là depuis longtemps, mais je me suis senti enfin prêt à quitter la société pour lancer ma propre marque, Patrick Boghossian Jewellery, en janvier 2022.
Comment se présentent vos créations?
En trois gammes. Tout d’abord, les bagues de fiançailles et de mariage qui représentent la plus grande partie du chiffre d’affaires. Puis une gamme sur mesure pour des occasions spéciales, un symbole, une histoire. Enfin, des collections autour d’un thème, souvent inspirées par le voyage, l’architecture ou la photographie.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples?
La collection Iceland Waterfall est inspirée de mon voyage en Islande où j’ai été très impressionné par les cascades majestueuses et puissantes. C’est une gamme de bijoux allant du bleu au blanc, avec un mécanisme qui permet au bijou de bouger comme un cours d’eau.
La collection Red bricks est inspirée par des photos que j’ai prises en Irlande. Une maison abandonnée dont les briques rouges sont amoncelées. Pour moi, cela représente la construction de l’avenir avec patience et persévérance, brique après brique.
La collection Sagrada Familia m’a été inspirée directement par la célèbre cathédrale construite à Barcelone par l’architecte Gaudi. Pour certains modèles, j’ai carrément pris des éléments de la bâtisse.
Qu’allez-vous présenter lors de l’exposition à Arthaus?
Je montre plusieurs collections différentes. Quant aux bagues de mariage et de fiançailles, elles seront présentées sur écran. Je propose les modèles, puis les fais exécuter sur commande.
Où faites-vous exécuter vos créations?
Entre Beyrouth, Londres et Dubaï. Je les confie à des ateliers que j’ai appris à connaître avec le temps et l’expérience. Je suis très exigent pour ce qui concerne l’exécution. Londres est bien sûr le plus pratique pour moi, vu que je suis sur place, et à Beyrouth il y a de très bons artisans que j’aime encourager. À Dubaï, j’ai rencontré les membres d’un atelier familial qui sont tout simplement incroyables.
Que faudrait-il vous souhaiter?
Pas forcément de devenir une multinationale avec des boutiques et des employés à travers le monde! Non, je voudrais atteindre des personnes qui apprécient le travail bien fait avec des matériaux de très grande qualité. Il me faut être digne du nom que je porte et qui a une histoire et une expérience de plusieurs générations. Ce qui me ferait vraiment plaisir, c’est que chacune de mes créations raconte une histoire unique.
Zeina Saleh Kayali
Patrick Boghossian expose à Arthaus à l'occasion de l'exposition Afro-Latin Art Exhibition.
Vendredi 16 décembre de 18h à 21h
Samedi 17 et dimanche 18 décembre de 11h à 21h
Jeudi 22 et vendredi 23 décembre de 11h à 21h
patrickboghossian.com
Cet article a été originalement publié sur le site de l'Agenda culturel.
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