Randa Nehmé expose ses sculptures jusqu’au 8 août à la galerie Maya Art Space, rendant hommage à plus de trente années d’expérience dans le métier.
Randa Nehmé est une sculptrice expérimentée, pourtant c’est la première fois qu’elle expose dans une galerie de ville, car elle est «attachée à la nature». «La pierre est bien là où elle est», dit-elle.
Nehmé travaille directement les pierres sur place et aménage l’espace qui les entoure. Il s’agit donc d’une véritable osmose entre la pierre et l’espace où elle se trouve.
C’est avec les pierres exposées qu’elle a codécidé de venir à Beyrouth pour la présente exposition. Car, pour l’artiste, les pierres sont vivantes et habitent le lieu où elles résident. Le travail qu’elle élabore depuis des années est avant tout un rituel de dialogue avec le matériau, marque de son respect pour ce dernier.
L’idée du thème «Honné et Tatémaé», expression japonaise signifiant «être et paraître», s’inspire de petites sculptures intitulées «bijoux mensonges» qui sont comme «de petits mensonges qui peuvent s’effriter quand on les titille, car le mensonge est fragile comme un bijou», et des sculptures «Ojâs» faites avec différentes patines, pour montrer que la même tête peut donner diverses expressions.
«(…) un œil souriant, rempli d’éclats d’incertitude… et l’autre si lointain… larmoyant peut-être… au goût du n’importe quoi (…)» - Extrait d’un des poèmes de Randa Nehmé, « … ojâs ... ».
Le thème est avant tout une sensibilité d’expression que l’artiste cultive dans ses créations et les poèmes qui les accompagnent.
«(…) L’être et le paraître… désir du véritable sentiment sur un lit fabriqué de vent (…) Le bien-être d’une société prime sur l’opinion de l’individu. Honné et Tatémaé… Une vertu que j’ai voulu montrer» - Extrait d’un des poèmes de Randa Nehmé sur le thème Honné et Tatémaé.
Les petites sculptures se présentent comme des écrins de bijoux. Ainsi en est-il de «l’idole aux yeux», sculpture en albâtre millénaire, à l’origine une offrande sur laquelle l’artiste a taillé deux portraits.
Chaque pièce, qu'elle soit unique ou en édition très limitée, est pour l'artiste une œuvre intime dont elle présente le matériau et son histoire.
Ainsi en est-il de la sculpture réalisée avec une pierre de Bourgogne qui provient d’une ancienne carrière historique ayant servi les constructions du Trocadéro ou encore du Louvre. «C’est une pierre robuste, non capricieuse, elle est nette et compacte à travailler.»
L’artiste dessine directement sur la pierre et s’amuse à travailler aussi au couteau. «Je pense que l’outil est la main», dit-elle, soulignant l'importance de la confiance dans le geste et précisant qu'il est essentiel de s'écouter pour savoir quand reposer l’outil.
Elle aime travailler avec les métiers du feu et la pierre, car la nature lui permet de s'exprimer à travers ces matériaux. Les deux commencent sur un pied d’égalité, ce qui, selon elle, «donne une assise au travail où il faut savoir s’arrêter».
Randa Nehmé, constamment à l'œuvre, chérit son travail et la constance de ce dialogue fin et net.
Comme elle l’écrit, «(…) jour après jour, j’ai appris la beauté de la taille directe et de la sculpture… une beauté qui ne cesse de me ravir. Rendre à la nature ce qu’elle a de plus beau me laisse vivre en âme libre… insolemment libre…».
Pour en savoir plus, cliquez ici
Cet article a initialement été publié sur:
https://www.agendaculturel.com/articles/honne-et-tatemae-le-dialogue-avec-la-pierre-de-randa-nehme
Randa Nehmé est une sculptrice expérimentée, pourtant c’est la première fois qu’elle expose dans une galerie de ville, car elle est «attachée à la nature». «La pierre est bien là où elle est», dit-elle.
Nehmé travaille directement les pierres sur place et aménage l’espace qui les entoure. Il s’agit donc d’une véritable osmose entre la pierre et l’espace où elle se trouve.
C’est avec les pierres exposées qu’elle a codécidé de venir à Beyrouth pour la présente exposition. Car, pour l’artiste, les pierres sont vivantes et habitent le lieu où elles résident. Le travail qu’elle élabore depuis des années est avant tout un rituel de dialogue avec le matériau, marque de son respect pour ce dernier.
L’idée du thème «Honné et Tatémaé», expression japonaise signifiant «être et paraître», s’inspire de petites sculptures intitulées «bijoux mensonges» qui sont comme «de petits mensonges qui peuvent s’effriter quand on les titille, car le mensonge est fragile comme un bijou», et des sculptures «Ojâs» faites avec différentes patines, pour montrer que la même tête peut donner diverses expressions.
«(…) un œil souriant, rempli d’éclats d’incertitude… et l’autre si lointain… larmoyant peut-être… au goût du n’importe quoi (…)» - Extrait d’un des poèmes de Randa Nehmé, « … ojâs ... ».
Le thème est avant tout une sensibilité d’expression que l’artiste cultive dans ses créations et les poèmes qui les accompagnent.
«(…) L’être et le paraître… désir du véritable sentiment sur un lit fabriqué de vent (…) Le bien-être d’une société prime sur l’opinion de l’individu. Honné et Tatémaé… Une vertu que j’ai voulu montrer» - Extrait d’un des poèmes de Randa Nehmé sur le thème Honné et Tatémaé.
Les petites sculptures se présentent comme des écrins de bijoux. Ainsi en est-il de «l’idole aux yeux», sculpture en albâtre millénaire, à l’origine une offrande sur laquelle l’artiste a taillé deux portraits.
Chaque pièce, qu'elle soit unique ou en édition très limitée, est pour l'artiste une œuvre intime dont elle présente le matériau et son histoire.
Ainsi en est-il de la sculpture réalisée avec une pierre de Bourgogne qui provient d’une ancienne carrière historique ayant servi les constructions du Trocadéro ou encore du Louvre. «C’est une pierre robuste, non capricieuse, elle est nette et compacte à travailler.»
L’artiste dessine directement sur la pierre et s’amuse à travailler aussi au couteau. «Je pense que l’outil est la main», dit-elle, soulignant l'importance de la confiance dans le geste et précisant qu'il est essentiel de s'écouter pour savoir quand reposer l’outil.
Elle aime travailler avec les métiers du feu et la pierre, car la nature lui permet de s'exprimer à travers ces matériaux. Les deux commencent sur un pied d’égalité, ce qui, selon elle, «donne une assise au travail où il faut savoir s’arrêter».
Randa Nehmé, constamment à l'œuvre, chérit son travail et la constance de ce dialogue fin et net.
Comme elle l’écrit, «(…) jour après jour, j’ai appris la beauté de la taille directe et de la sculpture… une beauté qui ne cesse de me ravir. Rendre à la nature ce qu’elle a de plus beau me laisse vivre en âme libre… insolemment libre…».
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