Singuliers et bien cachés dans leur élément, les champignons sont des végétaux qui fascinent. Ils jouent un rôle important dans l’écosystème forestier. Leur utilisation s’étend à plusieurs domaines, principalement le culinaire et le pharmaceutique. La vigilance est toutefois de mise, puisque pour les non-initiés, ces organismes qu’on trouve dans les forêts libanaises peuvent être toxiques.
Mystérieux et fascinants. Les champignons sont des acteurs cruciaux des écosystèmes naturels. Hétérotrophes, il leur est impossible de produire leur propre matière nutritive, contrairement aux plantes, qui sont des autotrophes. Les champignons sont des décomposeurs vitaux au recyclage de la matière organique des écosystèmes, et donc à la continuité du cycle de vie. Ils sont essentiels à la chaîne alimentaire dans laquelle les producteurs primaires (les végétaux) produisent la biomasse. Celle-ci sera ensuite consommée par les herbivores qui, à leur tour, serviront de nourriture aux carnivores. Après leur mort, les êtres vivants seront dégradés par les champignons (et autres décomposeurs) en éléments simples (eau et sels minéraux), qui seront de nouveau utilisés par les organismes producteurs de l’écosystème.
Trois modes de vie permettent aux champignons d’avoir accès à cette matière organique. Les champignons saprophytes décomposent la matière organique morte (arbre, animaux), alors que les mutualistes s’associent à d’autres organismes en symbiose (souvent une plante) assurant ainsi de la matière organique. Les champignons parasites vivent au détriment d’un autre organisme auquel ils volent de la matière organique.
Les champignons prolifèrent dans des milieux naturels (forêts, prairies) et anthropisés (habitations humides et mal aérées). Ils s’y trouvent en permanence à travers des réseaux souterrains, appelés mycéliums. Ceux-ci sont formés de filaments, dits hyphes (une sorte de cellule du champignon). Ces végétaux sont donc importants pour le développement des essences forestières. De fait, ils forgent un partenariat pour un bénéfice mutuel avec les racines des arbres qu’ils protègent contre les pathogènes, en leur fournissant des nutriments-clés en retour des matières organiques fabriquées par l’arbre. Sans ce partenariat, appelé symbiose mutualiste, la croissance des arbres est compromise. Cette symbiose aide aussi les arbres à résister à de nombreux stress, dont la sécheresse. Elle explique d’ailleurs la raison pour laquelle on trouve en saison des champignons sous les troncs des arbres.
Le mode de reproduction
Appartenant au règne des mycètes, les champignons n’émergent que pour se reproduire. Ils lâchent alors leurs spores (une sorte de poussière très fine, souvent odorante, produite par les structures aériennes visibles du champignon) qui sont dispersées par le vent, la pluie et certains animaux comme les mouches. Contrairement aux idées reçues, chez les champignons, les spores ne sont pas l’équivalent des graines. Une graine est un ovule fécondé qui va germer pour donner une nouvelle plante. Par contre, les spores sont polarisées, avec deux pôles négatif et positif. Une fois qu’elles se déposent sur le milieu de croissance (substrat, terre, bois…), elles vont se multiplier pour former un mycélium primaire. En se rencontrant, deux mycéliums primaires, négatif et positif, vont donner naissance à un mycélium secondaire sexué qui va se développer et former un sporophore (partie aérienne apparente du champignon).
Quand ils émergent, les champignons déploient une diversité de formes selon l’espèce, la plus commune étant celle en forme de parapluie. Parmi les autres formes, on trouve notamment des champignons aux coupes creuses, globuleuses ou aplaties, à l’aspect de corail ou de trompette, des champignons qui ressemblent à des sabots de cheval (qu’on trouve essentiellement sur les troncs d’arbres) ou encore ceux ronds et sphériques croissant à la surface ou dans le sol.
Bien qu’ils soient bénéfiques pour l’écosystème, les champignons peuvent aussi être nuisibles pour les arbres et d’autres espèces. C’est le cas des champignons parasites qui profitent d’une plaie pour envahir un arbre sain et vivre à ses détriments, en décomposant sa matière organique vivante. Cela entraîne des maladies, un retard de croissance, voire la mort de l’arbre. Les champignons parasites s’attaquent également aux animaux, causant de nombreuses maladies, comme les mycoses.
Les différents domaines d’application
L’importance des champignons dépasse les milieux naturels et s’étend à la cuisine, l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique. Portobellos, champignons de Paris, giroles, bolets, morilles, truffes… ces champignons font partie des espèces les plus appréciées en cuisine et dans l’industrie agroalimentaire, notamment celle du fromage tels que le roquefort et le camembert. La levure, champignon unicellulaire (microscopique), est utilisée en boulangerie et pour la fabrication de boissons alcooliques telle que la bière.
Sur le plan pharmaceutique, certaines espèces de champignons entrent dans le processus de fabrication de plusieurs familles de médicaments comme les antibiotiques (pénicilline), d'où la nécessité pour les profanes de ne pas s’aventurer à cueillir des champignons.
Si on est amateur de champignons, il est conseillé de prévoir des balades en forêt en automne, après quelques épisodes de pluies, ou en début de printemps quand le sol est encore bien humide. Chaque forêt a son cortège fongique. De nouvelles espèces sont ainsi découvertes à chaque fois qu’on change de lieu (pinède, chênaie, cédraie, sapinière…) et d’altitude.
Au Liban, il n’existe toujours pas de guide pour les champignons. Ce qui rend encore plus dangereux leur cueillette. Les champignons trouvés au Liban ne sont pas non plus répertoriés. Des études approfondies en laboratoire sont nécessaires pour les identifier. Même les experts pourraient confondre entre les espèces comestibles et toxiques, s’ils se basent simplement sur les critères morphologiques. C’est la raison pour laquelle des observations au microscope sont menées, ainsi que des études moléculaires, pour bien identifier l’espèce de champignons.
Un groupe sur Facebook et une page sur Instagram aident les profanes à identifier les champignons. Il suffit de partager les photos sur ces comptes.
Mystérieux et fascinants. Les champignons sont des acteurs cruciaux des écosystèmes naturels. Hétérotrophes, il leur est impossible de produire leur propre matière nutritive, contrairement aux plantes, qui sont des autotrophes. Les champignons sont des décomposeurs vitaux au recyclage de la matière organique des écosystèmes, et donc à la continuité du cycle de vie. Ils sont essentiels à la chaîne alimentaire dans laquelle les producteurs primaires (les végétaux) produisent la biomasse. Celle-ci sera ensuite consommée par les herbivores qui, à leur tour, serviront de nourriture aux carnivores. Après leur mort, les êtres vivants seront dégradés par les champignons (et autres décomposeurs) en éléments simples (eau et sels minéraux), qui seront de nouveau utilisés par les organismes producteurs de l’écosystème.
Trois modes de vie permettent aux champignons d’avoir accès à cette matière organique. Les champignons saprophytes décomposent la matière organique morte (arbre, animaux), alors que les mutualistes s’associent à d’autres organismes en symbiose (souvent une plante) assurant ainsi de la matière organique. Les champignons parasites vivent au détriment d’un autre organisme auquel ils volent de la matière organique.
Les champignons prolifèrent dans des milieux naturels (forêts, prairies) et anthropisés (habitations humides et mal aérées). Ils s’y trouvent en permanence à travers des réseaux souterrains, appelés mycéliums. Ceux-ci sont formés de filaments, dits hyphes (une sorte de cellule du champignon). Ces végétaux sont donc importants pour le développement des essences forestières. De fait, ils forgent un partenariat pour un bénéfice mutuel avec les racines des arbres qu’ils protègent contre les pathogènes, en leur fournissant des nutriments-clés en retour des matières organiques fabriquées par l’arbre. Sans ce partenariat, appelé symbiose mutualiste, la croissance des arbres est compromise. Cette symbiose aide aussi les arbres à résister à de nombreux stress, dont la sécheresse. Elle explique d’ailleurs la raison pour laquelle on trouve en saison des champignons sous les troncs des arbres.
Le mode de reproduction
Appartenant au règne des mycètes, les champignons n’émergent que pour se reproduire. Ils lâchent alors leurs spores (une sorte de poussière très fine, souvent odorante, produite par les structures aériennes visibles du champignon) qui sont dispersées par le vent, la pluie et certains animaux comme les mouches. Contrairement aux idées reçues, chez les champignons, les spores ne sont pas l’équivalent des graines. Une graine est un ovule fécondé qui va germer pour donner une nouvelle plante. Par contre, les spores sont polarisées, avec deux pôles négatif et positif. Une fois qu’elles se déposent sur le milieu de croissance (substrat, terre, bois…), elles vont se multiplier pour former un mycélium primaire. En se rencontrant, deux mycéliums primaires, négatif et positif, vont donner naissance à un mycélium secondaire sexué qui va se développer et former un sporophore (partie aérienne apparente du champignon).
Quand ils émergent, les champignons déploient une diversité de formes selon l’espèce, la plus commune étant celle en forme de parapluie. Parmi les autres formes, on trouve notamment des champignons aux coupes creuses, globuleuses ou aplaties, à l’aspect de corail ou de trompette, des champignons qui ressemblent à des sabots de cheval (qu’on trouve essentiellement sur les troncs d’arbres) ou encore ceux ronds et sphériques croissant à la surface ou dans le sol.
Bien qu’ils soient bénéfiques pour l’écosystème, les champignons peuvent aussi être nuisibles pour les arbres et d’autres espèces. C’est le cas des champignons parasites qui profitent d’une plaie pour envahir un arbre sain et vivre à ses détriments, en décomposant sa matière organique vivante. Cela entraîne des maladies, un retard de croissance, voire la mort de l’arbre. Les champignons parasites s’attaquent également aux animaux, causant de nombreuses maladies, comme les mycoses.
Les différents domaines d’application
L’importance des champignons dépasse les milieux naturels et s’étend à la cuisine, l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique. Portobellos, champignons de Paris, giroles, bolets, morilles, truffes… ces champignons font partie des espèces les plus appréciées en cuisine et dans l’industrie agroalimentaire, notamment celle du fromage tels que le roquefort et le camembert. La levure, champignon unicellulaire (microscopique), est utilisée en boulangerie et pour la fabrication de boissons alcooliques telle que la bière.
Sur le plan pharmaceutique, certaines espèces de champignons entrent dans le processus de fabrication de plusieurs familles de médicaments comme les antibiotiques (pénicilline), d'où la nécessité pour les profanes de ne pas s’aventurer à cueillir des champignons.
Si on est amateur de champignons, il est conseillé de prévoir des balades en forêt en automne, après quelques épisodes de pluies, ou en début de printemps quand le sol est encore bien humide. Chaque forêt a son cortège fongique. De nouvelles espèces sont ainsi découvertes à chaque fois qu’on change de lieu (pinède, chênaie, cédraie, sapinière…) et d’altitude.
Au Liban, il n’existe toujours pas de guide pour les champignons. Ce qui rend encore plus dangereux leur cueillette. Les champignons trouvés au Liban ne sont pas non plus répertoriés. Des études approfondies en laboratoire sont nécessaires pour les identifier. Même les experts pourraient confondre entre les espèces comestibles et toxiques, s’ils se basent simplement sur les critères morphologiques. C’est la raison pour laquelle des observations au microscope sont menées, ainsi que des études moléculaires, pour bien identifier l’espèce de champignons.
Un groupe sur Facebook et une page sur Instagram aident les profanes à identifier les champignons. Il suffit de partager les photos sur ces comptes.
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