©Emmanuel Macron a notamment été critiqué pour avoir insinué que la Russie aurait besoin de "garanties" pour la fin de la guerre (AFP)
Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé vouloir reprendre l’initiative en faveur d’un déblocage et d’une sortie de crise au Liban, mais il a reconnu que l’influence iranienne –qui se manifeste à travers le Hezbollah- empêche toute solution dans ce pays.
« Je suis convaincu depuis le début, que les questions libanaise, syrienne et au-delà ne peuvent être résolues que si nous trouvons un cadre de discussion incluant l’Iran, compte tenu de son influence dans la région, » a déclaré Emmanuel Macron, dans une interview accordée vendredi au quotidien libanais An-Nahar, ainsi qu’au journal français, Le Monde, et américain, Wall Street Journal, au terme du sommet Bagdad 2 qui s’est tenue à Amman.
Il a déclaré dans ce même contexte, que le Hezbollah, qui incarne la mainmise de l’Iran sur le Liban, « s’impose tant sur le plan sécuritaire que politique, puisque représenté officiellement au Parlement ». « Le Hezbollah est là, d’un point de vue sécuritaire et clandestin mais aussi d’un point de vue officiel, puisqu'il est élu. Ils sont là, profitant de l’incapacité du système, du dispositif politique et de nous tous à régler le problème des gens. C’est pour cette raison que je vous dis, que pour régler le problème du Liban, il faut commencer par régler ceux des gens et dégager ceux qui ne savent pas le faire. Ensuite restructurer le système financier puis faire un plan avec un président honnête, un Premier ministre honnête et une équipe qui va dérouler ce plan et qui aura le soutien de la rue».
Prié de dire pourquoi le Liban n'a pas été invité au sommet de Bagdad, Emmanuel Macron a répondu: « On ne l’a pas invité parce qu’il est sur un autre agenda et que la priorité du Liban est d’installer un exécutif stable. On va travailler dans les prochaines semaines sur un format similaire avec le Liban », mais sans donner davantage de précisions.
Et s’il a renoncé à venir au Liban pour se rendre auprès du contingent français de la Finul, c’est à cause, a-t-il expliqué, « du blocage qui fait que ce n’est pas le meilleur moment d’y aller ». Pour lui, « la priorité reste à des dossiers cruciaux comme l’urgence pour le pays de se doter d’un pouvoir exécutif stable". Il a fait état dans ce cadre d’une coordination avec l’Arabie saoudite. Selon lui, les Saoudiens veulent collaborer aux efforts engagés en faveur du Liban. « Ils l’ont montré lorsqu’ils ont accueilli, la semaine dernière, le Premier ministre (sortant) Najib Mikati, et commencé à financer (des projets dans le pays). Mais cela n’est pas suffisant », a-t-il dit, en assurant qu’il a l’intention de prendre des initiatives au cours des semaines prochaines pour venir en aide au Liban. Selon lui, « la stratégie qui s’impose est d’obtenir l’accession au pouvoir de personnalités honnêtes qui ne vivront pas sur le dos des Libanais ». « Il faut changer de leadership dans ce pays », a-t-il insisté.
À la question de savoir s'il soutenait la candidature du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à la présidence de la République, M. Macron a souligné que la France « n’avance pas de noms et que l’essentiel est que le président de la République et le Premier ministre soient intègres ». « Je constate que de nombreux jeunes Libanais sont en train de quitter leur pays à contrecœur, tristes et découragés. Je rêve de les voir opérer un changement et je veux aider à dégager une solution politique alternative, mais avec des projets concrets, sans complaisance aucune avec les forces politiques. Je veux aussi aider le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui fait de son mieux, en dépit de tout, et qui refuse de céder face à tous ceux qui se sont enrichis au cours des dernières années, qui s’accrochent et qui pratiquent le chantage. Il faut que le Liban soit doté d’un président et d’un Premier ministre intègres », a affirmé Emmanuel Macron », en constatant que la classe politique libanaise se soucie peu de la population.
« Le Liban est au cœur des conférences internationales. Nous travaillons sur divers projets relatifs aux frontières et au problème de l’électricité au Liban, en collaboration notamment avec la Jordanie", a-t-il encore dit.
« Je suis convaincu depuis le début, que les questions libanaise, syrienne et au-delà ne peuvent être résolues que si nous trouvons un cadre de discussion incluant l’Iran, compte tenu de son influence dans la région, » a déclaré Emmanuel Macron, dans une interview accordée vendredi au quotidien libanais An-Nahar, ainsi qu’au journal français, Le Monde, et américain, Wall Street Journal, au terme du sommet Bagdad 2 qui s’est tenue à Amman.
Il a déclaré dans ce même contexte, que le Hezbollah, qui incarne la mainmise de l’Iran sur le Liban, « s’impose tant sur le plan sécuritaire que politique, puisque représenté officiellement au Parlement ». « Le Hezbollah est là, d’un point de vue sécuritaire et clandestin mais aussi d’un point de vue officiel, puisqu'il est élu. Ils sont là, profitant de l’incapacité du système, du dispositif politique et de nous tous à régler le problème des gens. C’est pour cette raison que je vous dis, que pour régler le problème du Liban, il faut commencer par régler ceux des gens et dégager ceux qui ne savent pas le faire. Ensuite restructurer le système financier puis faire un plan avec un président honnête, un Premier ministre honnête et une équipe qui va dérouler ce plan et qui aura le soutien de la rue».
Prié de dire pourquoi le Liban n'a pas été invité au sommet de Bagdad, Emmanuel Macron a répondu: « On ne l’a pas invité parce qu’il est sur un autre agenda et que la priorité du Liban est d’installer un exécutif stable. On va travailler dans les prochaines semaines sur un format similaire avec le Liban », mais sans donner davantage de précisions.
Et s’il a renoncé à venir au Liban pour se rendre auprès du contingent français de la Finul, c’est à cause, a-t-il expliqué, « du blocage qui fait que ce n’est pas le meilleur moment d’y aller ». Pour lui, « la priorité reste à des dossiers cruciaux comme l’urgence pour le pays de se doter d’un pouvoir exécutif stable". Il a fait état dans ce cadre d’une coordination avec l’Arabie saoudite. Selon lui, les Saoudiens veulent collaborer aux efforts engagés en faveur du Liban. « Ils l’ont montré lorsqu’ils ont accueilli, la semaine dernière, le Premier ministre (sortant) Najib Mikati, et commencé à financer (des projets dans le pays). Mais cela n’est pas suffisant », a-t-il dit, en assurant qu’il a l’intention de prendre des initiatives au cours des semaines prochaines pour venir en aide au Liban. Selon lui, « la stratégie qui s’impose est d’obtenir l’accession au pouvoir de personnalités honnêtes qui ne vivront pas sur le dos des Libanais ». « Il faut changer de leadership dans ce pays », a-t-il insisté.
À la question de savoir s'il soutenait la candidature du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à la présidence de la République, M. Macron a souligné que la France « n’avance pas de noms et que l’essentiel est que le président de la République et le Premier ministre soient intègres ». « Je constate que de nombreux jeunes Libanais sont en train de quitter leur pays à contrecœur, tristes et découragés. Je rêve de les voir opérer un changement et je veux aider à dégager une solution politique alternative, mais avec des projets concrets, sans complaisance aucune avec les forces politiques. Je veux aussi aider le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui fait de son mieux, en dépit de tout, et qui refuse de céder face à tous ceux qui se sont enrichis au cours des dernières années, qui s’accrochent et qui pratiquent le chantage. Il faut que le Liban soit doté d’un président et d’un Premier ministre intègres », a affirmé Emmanuel Macron », en constatant que la classe politique libanaise se soucie peu de la population.
« Le Liban est au cœur des conférences internationales. Nous travaillons sur divers projets relatifs aux frontières et au problème de l’électricité au Liban, en collaboration notamment avec la Jordanie", a-t-il encore dit.
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