Juste après son arrivée à Beyrouth le dimanche 19 décembre courant, pour une visite de trois jours, le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a rencontré le président de la République au palais de Baabda où il a déclaré qu’il est venu avec un « message simple, à savoir que les Nations Unies sont solidaires du peuple libanais » et qu’il invite le peuple libanais à s’impliquer fortement dans le processus de « choix de ses candidats » aux prochaines élections législatives. Il a également affirmé que « le soutien international continu à l'armée libanaise et aux autres organismes de sécurité est essentiel à la stabilité du Liban ».
Les Libanais sont attachés à la légalité internationale que représente l’Onu et sont conscients que leur pays ne pourrait avoir un meilleurs recours. Toutefois, ils savent que les bonnes intentions de M. Guterres ont leurs limites. Les élections législatives sont un mal inévitable. Si elles ont lieu, ce sera en l’absence de souveraineté nationale et à l’ombre des armes du Hezbollah.
Or élections et fusils illégaux ne vont pas de pair. Les Libanais devraient toutefois aller aux urnes même si les élections sont organisées par le diable en personne. Ils savent, cependant, que rien ne changera, car les dizaines de milliers de missiles et les cent mille combattants, mentionnés par le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah, pèseront plus lourd que les majorités parlementaires.
Le soutien de l’Onu au peuple libanais est louable, souhaitable, nécessaire, et n’a été mis en doute que par les partis pro-iraniens et leurs alliés populistes qui accusent l’Onu de vouloir implanter les réfugiés syriens au Liban. Les Libanais savent que ces accusations sont de la surenchère. Le soutien de l’Onu au peuple libanais se manifeste par le biais de plusieurs institutions onusiennes (Banque Mondiale, PNUD, UNIDO, UNHCR, …) qui aident les Libanais et les réfugiés sur le territoire libanais. Sans ces institutions, nos problèmes auraient été plus graves. Le Liban jouit d’un statut spécial à l’Onu, notamment la désignation depuis 2007 d’un coordinateur spécial pour le Liban par le secrétaire général (actuellement Mme Joanna Wronecka), et la création de l’International Support Group (ISG) for Lebanon en 2013, suite à la déclaration de Baabda du 11 Juin 2012 à l’initiative du président Michel Sleimane. Or les ténors du pouvoir actuel ont longtemps négligé l’ISG.
Pour résumer, le mal principal du Liban est le manque de souveraineté. L’armée libanaise, qui jouit de l’appui des amis du Liban et de l’Onu, n’a pas l’exclusivité de l’usage des armes, l’Etat libanais n’a pas l’exclusivité de la perception des taxes, ni celle de la politique étrangère, ni celle de la politique générale. Tout commence donc par la restauration de la souveraineté à travers l’application des résolutions du conseil de sécurité de l’Onu concernant le Liban, notamment les 1559, 1680 et 1701. Merci à l’Onu pour ces résolutions qui nous définissent le cadre légal de la récupération de notre souveraineté, mais tant qu’il est impossible de les appliquer, il sera difficile de percevoir des solutions.
Merci M. Guterres pour la peine que vous vous êtes donné, pour un pays qui a fort besoin de votre soutien, mais vos rencontres avec ces hauts responsables sont une perte de temps, car le baromètre a depuis longtemps prévu leurs performances.
Les Libanais sont attachés à la légalité internationale que représente l’Onu et sont conscients que leur pays ne pourrait avoir un meilleurs recours. Toutefois, ils savent que les bonnes intentions de M. Guterres ont leurs limites. Les élections législatives sont un mal inévitable. Si elles ont lieu, ce sera en l’absence de souveraineté nationale et à l’ombre des armes du Hezbollah.
Or élections et fusils illégaux ne vont pas de pair. Les Libanais devraient toutefois aller aux urnes même si les élections sont organisées par le diable en personne. Ils savent, cependant, que rien ne changera, car les dizaines de milliers de missiles et les cent mille combattants, mentionnés par le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah, pèseront plus lourd que les majorités parlementaires.
Le soutien de l’Onu au peuple libanais est louable, souhaitable, nécessaire, et n’a été mis en doute que par les partis pro-iraniens et leurs alliés populistes qui accusent l’Onu de vouloir implanter les réfugiés syriens au Liban. Les Libanais savent que ces accusations sont de la surenchère. Le soutien de l’Onu au peuple libanais se manifeste par le biais de plusieurs institutions onusiennes (Banque Mondiale, PNUD, UNIDO, UNHCR, …) qui aident les Libanais et les réfugiés sur le territoire libanais. Sans ces institutions, nos problèmes auraient été plus graves. Le Liban jouit d’un statut spécial à l’Onu, notamment la désignation depuis 2007 d’un coordinateur spécial pour le Liban par le secrétaire général (actuellement Mme Joanna Wronecka), et la création de l’International Support Group (ISG) for Lebanon en 2013, suite à la déclaration de Baabda du 11 Juin 2012 à l’initiative du président Michel Sleimane. Or les ténors du pouvoir actuel ont longtemps négligé l’ISG.
Pour résumer, le mal principal du Liban est le manque de souveraineté. L’armée libanaise, qui jouit de l’appui des amis du Liban et de l’Onu, n’a pas l’exclusivité de l’usage des armes, l’Etat libanais n’a pas l’exclusivité de la perception des taxes, ni celle de la politique étrangère, ni celle de la politique générale. Tout commence donc par la restauration de la souveraineté à travers l’application des résolutions du conseil de sécurité de l’Onu concernant le Liban, notamment les 1559, 1680 et 1701. Merci à l’Onu pour ces résolutions qui nous définissent le cadre légal de la récupération de notre souveraineté, mais tant qu’il est impossible de les appliquer, il sera difficile de percevoir des solutions.
Merci M. Guterres pour la peine que vous vous êtes donné, pour un pays qui a fort besoin de votre soutien, mais vos rencontres avec ces hauts responsables sont une perte de temps, car le baromètre a depuis longtemps prévu leurs performances.
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