La répression sauvage contre les manifestants se poursuit dans les tribunaux iraniens : la Cour suprême vient de confirmer la condamnation à mort de deux personnes, et ordonné un procès pour trois autres. La justice a condamné à mort au total 13 personnes en lien avec les manifestations : deux ont été exécutées, quatre confirmées par la Cour suprême et six attendent leurs nouveaux procès.
La Cour suprême d'Iran a confirmé mardi les condamnations à mort de deux personnes et ordonné un nouveau procès pour trois autres dans l'affaire du meurtre d'un milicien lors de manifestations contre la mort de Mahsa Amini.
Les protestations en Iran ont éclaté après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans décédée à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique imposant notamment le port du voile en public pour les femmes.
https://twitter.com/Fr_Bechieau/status/1610176189066346496
Les autorités affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans ce qu'elles qualifient généralement d'"émeutes", et des milliers ont été arrêtées.
Cinq personnes avaient été condamnées à mort en première instance pour le meurtre lors de manifestations le 3 novembre à Karaj, à l'ouest de Téhéran, d'un membre de la milice des Bassidji, liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran.
Après examen, la Cour suprême a "confirmé les peines des condamnés Mohammad Mahdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini", selon un communiqué de la Cour mardi. Celles de "Hamid Ghare-Hasanlou, Hossein Mohammadi et Reza Aria ont été annulées pour vices de procédure" et un "nouveau procès" a été ordonné.
Onze autres accusés dans la même affaire ont été condamnés à de longues peines de prison, mais auront un nouveau procès après que des "défauts dans l'enquête" ont été constatés, d'après le texte.
https://twitter.com/arminarefi/status/1609918232747442178
Amnesty International avait déclaré que Hamid Ghare-Hasanlou, un médecin, et sa femme Farzaneh étaient en route pour les funérailles d'une personne tuée lors des manifestations lorsqu'ils ont été "pris dans le chaos" de l'attaque contre le milicien.
Par ailleurs, un Iranien, Mehdi Mohammadifard, a été condamné à mort en première instance pour "corruption sur terre" et "Moharebeh" (guerre contre Dieu)", après avoir été reconnu coupable d'avoir "provoqué un incendie, détruit des biens publics et comploté" contre la sécurité du pays, selon Mizan Online, le site d'information du pouvoir judiciaire.
https://twitter.com/HMaurey/status/1609637371330367490
Ce verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême.
Des groupes de défense des droits humains hors d'Iran ont souligné que Mehdi Mohammadifard avait 18 ans et avait été condamné pour avoir incendié un kiosque de la police de la circulation à Nowshahr (ouest) durant les manifestations.
La justice a condamné à mort au total 13 personnes en lien avec les manifestations: deux ont été exécutées, quatre confirmées par la Cour suprême--celles de Mohammad Boroghani et Mohammad Ghobadlou en plus de celles de Karami et Hosseini--, et six attendent leurs nouveaux procès. Le 13e, M. Mohammadifard peut faire appel à la Cour suprême.
Avec AFP
La Cour suprême d'Iran a confirmé mardi les condamnations à mort de deux personnes et ordonné un nouveau procès pour trois autres dans l'affaire du meurtre d'un milicien lors de manifestations contre la mort de Mahsa Amini.
Les protestations en Iran ont éclaté après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans décédée à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique imposant notamment le port du voile en public pour les femmes.
https://twitter.com/Fr_Bechieau/status/1610176189066346496
Les autorités affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans ce qu'elles qualifient généralement d'"émeutes", et des milliers ont été arrêtées.
Cinq personnes avaient été condamnées à mort en première instance pour le meurtre lors de manifestations le 3 novembre à Karaj, à l'ouest de Téhéran, d'un membre de la milice des Bassidji, liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran.
Après examen, la Cour suprême a "confirmé les peines des condamnés Mohammad Mahdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini", selon un communiqué de la Cour mardi. Celles de "Hamid Ghare-Hasanlou, Hossein Mohammadi et Reza Aria ont été annulées pour vices de procédure" et un "nouveau procès" a été ordonné.
Onze autres accusés dans la même affaire ont été condamnés à de longues peines de prison, mais auront un nouveau procès après que des "défauts dans l'enquête" ont été constatés, d'après le texte.
https://twitter.com/arminarefi/status/1609918232747442178
Amnesty International avait déclaré que Hamid Ghare-Hasanlou, un médecin, et sa femme Farzaneh étaient en route pour les funérailles d'une personne tuée lors des manifestations lorsqu'ils ont été "pris dans le chaos" de l'attaque contre le milicien.
Par ailleurs, un Iranien, Mehdi Mohammadifard, a été condamné à mort en première instance pour "corruption sur terre" et "Moharebeh" (guerre contre Dieu)", après avoir été reconnu coupable d'avoir "provoqué un incendie, détruit des biens publics et comploté" contre la sécurité du pays, selon Mizan Online, le site d'information du pouvoir judiciaire.
https://twitter.com/HMaurey/status/1609637371330367490
Ce verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême.
Des groupes de défense des droits humains hors d'Iran ont souligné que Mehdi Mohammadifard avait 18 ans et avait été condamné pour avoir incendié un kiosque de la police de la circulation à Nowshahr (ouest) durant les manifestations.
La justice a condamné à mort au total 13 personnes en lien avec les manifestations: deux ont été exécutées, quatre confirmées par la Cour suprême--celles de Mohammad Boroghani et Mohammad Ghobadlou en plus de celles de Karami et Hosseini--, et six attendent leurs nouveaux procès. Le 13e, M. Mohammadifard peut faire appel à la Cour suprême.
Avec AFP
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