Le directeur des adjudications, Jean Ellieh, a dénoncé mercredi toutes les infractions commises par les anciens ministres de l’Énergie en ce qui concerne les appels d'offre relatives aux centrales flottantes pour la production d’électricité.
Dans un entretien accordé à Ici Beyrouth, M. Ellieh a exigé que « tout le dossier soit soumis à un audit juricomptable, afin que la vérité soit révélée » précisant qu’il faut « mettre fin à la mainmise d’un camp politique déterminé sur le dossier de l’électricité », dans une allusion à peine voilée au camp aouniste. « Nous témoignons de ces infractions encore aujourd’hui », a-t-il précisé.
À la question de savoir si le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, était complice au niveau de la gestion de ce dossier, le directeur des adjudications a répondu : « M. Fayad est victime de ce système. On l’empêche de procéder à toute démarche ».
Mercredi, M. Ellieh a répondu, dans le cadre d’une conférence de presse, à tous les propos et accusations de l’ancienne ministre de l’Énergie, Nada Boustani, proche du Courant patriotique libre (CPL). Depuis 2013, pour résoudre temporairement les problèmes de production d’électricité au Liban, le ministère de l’Énergie, sous la houlette de Gebran Bassil (le chef du CPL), a eu recours à la location de navires-centrales, en privilégiant la société turque Karpowership, filiale de l’opérateur turc Karadeniz Holding. « Cela s’est fait de manière illégale, de sorte que le choix de la société a échappé au contrôle de la Direction des adjudications », a expliqué M. Ellieh. « Tous les contrats sont aujourd’hui disponibles sur le site de la Direction des adjudications et sont à la portée du public », a-t-il déclaré. Et d’indiquer que la « procédure ne s’est jamais déroulée conformément au régime interne de l’Électricité du Liban (EDL) ni à la loi de comptabilité publique ».
De son côté, le député de Jbeil, proche des Forces libanaises, Ziad Hawat a appelé la justice libanaise sur son compte Twitter à « se saisir du dossier de l'électricité pour connaître la vérité et démasquer les personnes qui ont profité du gaspillage ».
En 2017, alors qu’il est question de renouveler le partenariat avec la partie turque, dans le cadre d’un plan de sauvetage du secteur de l’électricité, validé la même année par le Conseil des ministres, des documents fuitent, révélant l’intention du ministère, présidé par César Abi Khalil, de conclure un accord de gré à gré avec Karpowership et de court-circuiter ainsi la procédure de l’appel d’offres officiellement prévue. Dans une tentative de camoufler l’affaire, la Direction des adjudications se voit confier le dossier. M. Ellieh signale que le cahier des charges de la procédure « avait alors été conçu de manière à ne pas garantir la concurrence et que le choix ne puisse tomber que sur cette société ».
Aujourd’hui, l’affaire n’est toujours pas réglée. Des dossiers ressurgissent et l’arme de l’audit juricomptable est brandie par tous les responsables politiques.
Dans un entretien accordé à Ici Beyrouth, M. Ellieh a exigé que « tout le dossier soit soumis à un audit juricomptable, afin que la vérité soit révélée » précisant qu’il faut « mettre fin à la mainmise d’un camp politique déterminé sur le dossier de l’électricité », dans une allusion à peine voilée au camp aouniste. « Nous témoignons de ces infractions encore aujourd’hui », a-t-il précisé.
À la question de savoir si le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, était complice au niveau de la gestion de ce dossier, le directeur des adjudications a répondu : « M. Fayad est victime de ce système. On l’empêche de procéder à toute démarche ».
Mercredi, M. Ellieh a répondu, dans le cadre d’une conférence de presse, à tous les propos et accusations de l’ancienne ministre de l’Énergie, Nada Boustani, proche du Courant patriotique libre (CPL). Depuis 2013, pour résoudre temporairement les problèmes de production d’électricité au Liban, le ministère de l’Énergie, sous la houlette de Gebran Bassil (le chef du CPL), a eu recours à la location de navires-centrales, en privilégiant la société turque Karpowership, filiale de l’opérateur turc Karadeniz Holding. « Cela s’est fait de manière illégale, de sorte que le choix de la société a échappé au contrôle de la Direction des adjudications », a expliqué M. Ellieh. « Tous les contrats sont aujourd’hui disponibles sur le site de la Direction des adjudications et sont à la portée du public », a-t-il déclaré. Et d’indiquer que la « procédure ne s’est jamais déroulée conformément au régime interne de l’Électricité du Liban (EDL) ni à la loi de comptabilité publique ».
De son côté, le député de Jbeil, proche des Forces libanaises, Ziad Hawat a appelé la justice libanaise sur son compte Twitter à « se saisir du dossier de l'électricité pour connaître la vérité et démasquer les personnes qui ont profité du gaspillage ».
En 2017, alors qu’il est question de renouveler le partenariat avec la partie turque, dans le cadre d’un plan de sauvetage du secteur de l’électricité, validé la même année par le Conseil des ministres, des documents fuitent, révélant l’intention du ministère, présidé par César Abi Khalil, de conclure un accord de gré à gré avec Karpowership et de court-circuiter ainsi la procédure de l’appel d’offres officiellement prévue. Dans une tentative de camoufler l’affaire, la Direction des adjudications se voit confier le dossier. M. Ellieh signale que le cahier des charges de la procédure « avait alors été conçu de manière à ne pas garantir la concurrence et que le choix ne puisse tomber que sur cette société ».
Aujourd’hui, l’affaire n’est toujours pas réglée. Des dossiers ressurgissent et l’arme de l’audit juricomptable est brandie par tous les responsables politiques.
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