©Ibrahim Chalhoub/AFP
Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil souhaite que le plan d’urgence de l’électricité établi par le ministre de l’Énergie Walid Fayyad réussisse. Profitant de cette position affichée par M. Bassil, le président de la Chambre Nabih Berry et le chef du gouvernement sortant Najib Mikati font pression pour que le Conseil des ministres se réunisse et approuve le financement requis par le plan d’urgence. La directrice générale du Pétrole, Aurore Féghali, avait été prévenue que le renouvellement du contrat avec l’Iraq, qui fournit EDL en carburant, requerrait également l’approbation du Conseil des ministres.
Selon des informations concordantes, MM. Berry et Mikati sont bien conscients de l'importance qu’accordent MM. Bassil et Fayyad à la réussite du plan d’urgence de l’électricité. Cependant, ils refusent d'assumer cette responsabilité et de fournir les fonds nécessaires à EDL, de manière illégale, c'est-à-dire sans réunion du Cabinet en vue d'approuver l'avance de Trésor de 62 millions de dollars. Certes, M. Mikati avait précédemment donné son accord pour cette avance exceptionnelle, mais à condition que la situation soit réglementée par la suite dans le cadre du Conseil des ministres. Toutefois, les attaques politiques aounistes incessantes contre la présidence de la Chambre et la présidence du Conseil ont conduit M. Mikati à changer d'avis, avec le soutien de M. Berry sur ce plan.
Partant, le dossier de l'électricité est une fois de plus au centre d'un bras de fer entre les acteurs politiques. Par conséquent, le ministre de l’Énergie, qui avait déjà lancé l’appel d’offre pour l’achat de carburant (fuel-oil et gazole) après l’engagement de M. Mikati d’assurer le financement, se retrouve dans une situation difficile. Et pour cause : les deux navires centrales censés livrer le carburant en question depuis mi-décembre sont toujours amarrés dans les eaux libanaises sans aucune possibilité de décharger leur cargaison. En effet, la compagnie «Vitol» n’a pas encore reçu de lettre de garantie de la Banque du Liban, dans laquelle cette dernière s’engagerait à payer les 62 millions de dollars, au cas où EDL ferait défaut de paiement après six mois. L’EDL avait augmenté le tarif du kilowatt à 27 centimes, dans l'espoir d’autofinancer l’achat du carburant au terme des six mois, à condition que l’approvisionnement de l’électricité durant les 6 mois soit assuré de 8 à 10 heures par jour.
La Banque du Liban, quant à elle, refuse de délivrer la lettre de garantie requise et de payer un dollar supplémentaire en faveur de l’Électricité du Liban. Dans ce contexte, le ministre de l’Énergie est désarçonné d’avoir laissé les deux navires centrales amarrés avec leur chargement, engendrant ainsi des frais dépassant les 250 millions de dollars à ce jour. En outre, le ministre Fayyad est conscient du fait que si l’accord avec l’Iraq n'est pas renouvelé, cela priverait les Libanais d’une ou deux heures d’approvisionnement en électricité.
M. Fayyad serait-il convaincu de la nécessité de réunir le Cabinet afin de débloquer le dossier de l’électricité ? Et, si jamais il l’était, réussira-t-il à persuader le député Bassil de faciliter cette réunion du Cabinet ? Enfin, l'ordre du jour se limitera-t-il à la question de l’électricité, ou bien MM. Berry et Mikati seraient tentés de vouloir élargir cet ordre du jour ?
Selon des informations concordantes, MM. Berry et Mikati sont bien conscients de l'importance qu’accordent MM. Bassil et Fayyad à la réussite du plan d’urgence de l’électricité. Cependant, ils refusent d'assumer cette responsabilité et de fournir les fonds nécessaires à EDL, de manière illégale, c'est-à-dire sans réunion du Cabinet en vue d'approuver l'avance de Trésor de 62 millions de dollars. Certes, M. Mikati avait précédemment donné son accord pour cette avance exceptionnelle, mais à condition que la situation soit réglementée par la suite dans le cadre du Conseil des ministres. Toutefois, les attaques politiques aounistes incessantes contre la présidence de la Chambre et la présidence du Conseil ont conduit M. Mikati à changer d'avis, avec le soutien de M. Berry sur ce plan.
Partant, le dossier de l'électricité est une fois de plus au centre d'un bras de fer entre les acteurs politiques. Par conséquent, le ministre de l’Énergie, qui avait déjà lancé l’appel d’offre pour l’achat de carburant (fuel-oil et gazole) après l’engagement de M. Mikati d’assurer le financement, se retrouve dans une situation difficile. Et pour cause : les deux navires centrales censés livrer le carburant en question depuis mi-décembre sont toujours amarrés dans les eaux libanaises sans aucune possibilité de décharger leur cargaison. En effet, la compagnie «Vitol» n’a pas encore reçu de lettre de garantie de la Banque du Liban, dans laquelle cette dernière s’engagerait à payer les 62 millions de dollars, au cas où EDL ferait défaut de paiement après six mois. L’EDL avait augmenté le tarif du kilowatt à 27 centimes, dans l'espoir d’autofinancer l’achat du carburant au terme des six mois, à condition que l’approvisionnement de l’électricité durant les 6 mois soit assuré de 8 à 10 heures par jour.
La Banque du Liban, quant à elle, refuse de délivrer la lettre de garantie requise et de payer un dollar supplémentaire en faveur de l’Électricité du Liban. Dans ce contexte, le ministre de l’Énergie est désarçonné d’avoir laissé les deux navires centrales amarrés avec leur chargement, engendrant ainsi des frais dépassant les 250 millions de dollars à ce jour. En outre, le ministre Fayyad est conscient du fait que si l’accord avec l’Iraq n'est pas renouvelé, cela priverait les Libanais d’une ou deux heures d’approvisionnement en électricité.
M. Fayyad serait-il convaincu de la nécessité de réunir le Cabinet afin de débloquer le dossier de l’électricité ? Et, si jamais il l’était, réussira-t-il à persuader le député Bassil de faciliter cette réunion du Cabinet ? Enfin, l'ordre du jour se limitera-t-il à la question de l’électricité, ou bien MM. Berry et Mikati seraient tentés de vouloir élargir cet ordre du jour ?
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