"Aucun speaker n'a été élu": cette phrase est devenue le symbole du chaos dans lequel est plongé le Congrès américain, alors que la majorité républicaine de la Chambre des représentants ne s'est toujours pas entendue pour nommer un président. Les tractations sont nombreuses pour convaincre les frondeurs trumpistes, qui refusent de voter pour Kevin McCarthy, paralysant de fait toute la procédure.
De nombreuses tractations se font dans les galeries adjacentes à l'hémicycle, d'où les élus déboulent, essoufflés, pour annoncer leur vote le moment venu. (AFP)
Chaque fois, le rituel est le même. Une série de candidats, de discours, un long décompte des votes... et, toujours, le lapidaire "aucun +speaker+ n'a été élu". Prononcé par la greffière de la Chambre américaine des représentants, il rappelle à tous le chaos dans lequel cette institution a glissé depuis mardi.
Dans cet hémicycle sans fenêtres, éclairé de spots jaunes, les votes se suivent et se ressemblent, donnant l'étrange impression d'un jour sans fin.
Installés au fond de l'hémicycle sous une horloge qui illustre si bien la lenteur d'un processus d'ordinaire si fluide, une vingtaine de trublions conspirent.
Membres de la frange la plus conservatrice du Parti républicain, ces trumpistes ont promis de tout faire pour empêcher le ténor Kevin McCarthy d'accéder au perchoir, paralysant de fait toute la procédure.
Pour tenter de convaincre ces électrons libres de rentrer dans le rang, de nombreuses tractations se font dans les galeries adjacentes à l'hémicycle, d'où les élus surgissent essoufflés pour annoncer leur vote le moment venu.
Dans les rangs républicains, où l'immense majorité veut mettre fin à cette fronde, l'impatience se faisait sentir à l'issue du onzième tour -- et troisième jour -- d'un vote dont l'issue est tout sauf certaine.
Plusieurs trumpistes ont promis de tout faire pour empêcher le ténor Kevin McCarthy d'accéder au perchoir, paralysant de fait toute la procédure. (AFP)
À l'image de Jefferson Van Drew, élu de New York, qui masque encore moins son agacement que sa paire de bottes de cow-boy blanches, dépassant de son costume.
"Je vote pour Kevin McCarthy, et pouvez-vous s'il vous plaît baisser la clim'", réclame quant à elle la républicaine Nicole Malliotakis installée au premier rang, en se frottant les mains pour tenter de se réchauffer.
Ces votes à répétition font basculer certains jusque dans les bras de Morphée. Mais les 434 membres de la Chambre des représentants, théâtre de ce singulier spectacle, continueront à voter jusqu'à ce qu'un président soit élu.
Les caméras de la chaîne parlementaire américaine, d'ordinaire soumises à des règles très strictes sur les prises de vues autorisées, profitent de cette liberté temporaire en captant tous ces moments de vie, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs américains.
Dans les rangs démocrates, où les élus se lèvent tous en bloc, comme pour accentuer un peu plus les divisions républicaines, on s'occupe tant bien que mal. Le parti de Joe Biden a beau faire bloc autour de son chef Hakeem Jeffries, le camp ne dispose pas non plus d'assez de voix pour mettre fin à cette paralysie, inédite en 160 ans.
Confortablement installés sur des fauteuils marron, des élus au second rang s'échangent les derniers journaux. Quelques rangées derrière, la jeune Alexandria Ocasio-Cortez échange des grimaces avec le nouveau-né d'un de ses collègues.
Tout au fond, un homme à la cravate rouge profite d'une des nombreuses ovations debout qui animent cet étrange processus pour faire quelques étirements.
Les nouveaux élus, qui faute de président n'ont pas encore pu prêter serment, se font photographier aux côtés de l'ancienne "speaker" Nancy Pelosi... dont le remplaçant se fait tant attendre.
Avec AFP
De nombreuses tractations se font dans les galeries adjacentes à l'hémicycle, d'où les élus déboulent, essoufflés, pour annoncer leur vote le moment venu. (AFP)
Chaque fois, le rituel est le même. Une série de candidats, de discours, un long décompte des votes... et, toujours, le lapidaire "aucun +speaker+ n'a été élu". Prononcé par la greffière de la Chambre américaine des représentants, il rappelle à tous le chaos dans lequel cette institution a glissé depuis mardi.
Dans cet hémicycle sans fenêtres, éclairé de spots jaunes, les votes se suivent et se ressemblent, donnant l'étrange impression d'un jour sans fin.
Trublions
Installés au fond de l'hémicycle sous une horloge qui illustre si bien la lenteur d'un processus d'ordinaire si fluide, une vingtaine de trublions conspirent.
Membres de la frange la plus conservatrice du Parti républicain, ces trumpistes ont promis de tout faire pour empêcher le ténor Kevin McCarthy d'accéder au perchoir, paralysant de fait toute la procédure.
Pour tenter de convaincre ces électrons libres de rentrer dans le rang, de nombreuses tractations se font dans les galeries adjacentes à l'hémicycle, d'où les élus surgissent essoufflés pour annoncer leur vote le moment venu.
Dans les rangs républicains, où l'immense majorité veut mettre fin à cette fronde, l'impatience se faisait sentir à l'issue du onzième tour -- et troisième jour -- d'un vote dont l'issue est tout sauf certaine.
Plusieurs trumpistes ont promis de tout faire pour empêcher le ténor Kevin McCarthy d'accéder au perchoir, paralysant de fait toute la procédure. (AFP)
À l'image de Jefferson Van Drew, élu de New York, qui masque encore moins son agacement que sa paire de bottes de cow-boy blanches, dépassant de son costume.
"Je vote pour Kevin McCarthy, et pouvez-vous s'il vous plaît baisser la clim'", réclame quant à elle la républicaine Nicole Malliotakis installée au premier rang, en se frottant les mains pour tenter de se réchauffer.
Ces votes à répétition font basculer certains jusque dans les bras de Morphée. Mais les 434 membres de la Chambre des représentants, théâtre de ce singulier spectacle, continueront à voter jusqu'à ce qu'un président soit élu.
Les caméras de la chaîne parlementaire américaine, d'ordinaire soumises à des règles très strictes sur les prises de vues autorisées, profitent de cette liberté temporaire en captant tous ces moments de vie, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs américains.
Une paralysie inédite en 160 ans!
Dans les rangs démocrates, où les élus se lèvent tous en bloc, comme pour accentuer un peu plus les divisions républicaines, on s'occupe tant bien que mal. Le parti de Joe Biden a beau faire bloc autour de son chef Hakeem Jeffries, le camp ne dispose pas non plus d'assez de voix pour mettre fin à cette paralysie, inédite en 160 ans.
Confortablement installés sur des fauteuils marron, des élus au second rang s'échangent les derniers journaux. Quelques rangées derrière, la jeune Alexandria Ocasio-Cortez échange des grimaces avec le nouveau-né d'un de ses collègues.
Tout au fond, un homme à la cravate rouge profite d'une des nombreuses ovations debout qui animent cet étrange processus pour faire quelques étirements.
Les nouveaux élus, qui faute de président n'ont pas encore pu prêter serment, se font photographier aux côtés de l'ancienne "speaker" Nancy Pelosi... dont le remplaçant se fait tant attendre.
Avec AFP
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