Ghada Noueiri Khayat, peintre autodidacte, nous charme par sa douceur et sa sensibilité à fleur de peau. Elle nous invite à découvrir sa passion pour la peinture, ses talents artistiques, qu’elle finit par dévoiler début 2023 au public, exposés dans son propre appartement.
Ghada confie que dessin et poésie l’ont toujours accompagnée comme une seconde peau, un moyen d'expression privilégié. À l’école, elle a toujours éprouvé le besoin d’illustrer ses dissertations, récoltant par cela d’excellentes notes et suscitant la surprise et l’admiration de ses professeurs et camarades.
Au moment de choisir une carrière, influencée par les circonstances et l’environnement familial, Ghada entame des études de pharmacie couronnées par un doctorat aux États-Unis, s’embarque dans la vie professionnelle, fonde une famille, se trouve ainsi plongée dans le tourbillon de la vie et de ses exigences!
L’envie de peindre ne la quittera pourtant jamais.
Cette passion pour la peinture va s’échapper en un flot de créativité salvatrice, comme une vanne longtemps retenue, grâce au cadeau d’anniversaire offert par ses enfants après la crise d’octobre 2019 pour l’aider à transcender la dure réalité libanaise et son cortège de misère.
Chevalet, toiles, pinceaux et tubes de peinture seront l’élément déclencheur permettant au talent de Ghada de se déchaîner pour ne plus s’arrêter!!
Avec une multitude de tableaux, dont la plupart sont offerts à des amis, l’artiste rattrape le temps perdu, part à la recherche d’elle-même, dans une aventure artistique où elle se retrouve de plus en plus.
Elle passe ainsi d’un style naïf et coloré semi-figuratif où dominent le bleu et le jaune vif à un style plus abstrait et épuré aux couleurs douces et feutrées.
Les tableaux de Ghada s’assombrissent après la terrible explosion du 4 août. Murs effondrés, façades saccagées, amas de pierres, ponts coupés remplacent alors l’univers lumineux, insouciant et coloré de l’artiste.
Les noirs, blancs et gris envahissent souvent la toile dans une sorte de minimalisme stylisé, libèrent l’espace, laissent place au silence et au recueillement!
S’éloigner des ondes négatives générées par un quotidien de plus en plus lourd, trouver dans la nature refuge et source d’inspiration devient une nécessité pour Ghada; un besoin de se ressourcer, de respirer l’odeur des feuilles, de fouler le sol, de ressentir sa texture, de s’enivrer de lumière, de s’alanguir aux milliers d’effluves et parfums exhalés par l’herbe fraîche, de vivre la blancheur des marguerites, la verdeur des pins, de se nourrir de toutes ces sensations pour les coucher sur sa toile!
L’artiste ne se contente pas de s’imprégner de la nature, elle en ramasse aussi les éléments, sable ou brindilles, pour les intégrer au tableau.
Elle emprunte aux galets, pierres et bolets leurs formes arrondies, à la terre, aux roches et au sable, leurs couleurs chaudes, douces et tendres.
Se mélangent ainsi aux ocres brunes, le gris minéral, le noir basalte, le beige orangé, le mauve et le bois de rose. La texture s’enrichit de grattages, frottis et hachures, laisse apparaître les couches sous-jacentes, l’effet granulé réfléchissant la lumière faisant vibrer la toile.
Éthéré et harmonieux, l’univers de Ghada favorise la quiétude et incite à la contemplation. Dans sa quête artistique souvent jubilatoire, Ghada tente de se réinventer sans cesse, crée de nouveaux chemins, va au bout d’elle-même pour en sonder l’indicible, la douceur ineffable et nous emporte avec elle de surprise en surprise, dans une interminable danse.
Jocelyne Ghannagé
joganne.com
Ghada confie que dessin et poésie l’ont toujours accompagnée comme une seconde peau, un moyen d'expression privilégié. À l’école, elle a toujours éprouvé le besoin d’illustrer ses dissertations, récoltant par cela d’excellentes notes et suscitant la surprise et l’admiration de ses professeurs et camarades.
Au moment de choisir une carrière, influencée par les circonstances et l’environnement familial, Ghada entame des études de pharmacie couronnées par un doctorat aux États-Unis, s’embarque dans la vie professionnelle, fonde une famille, se trouve ainsi plongée dans le tourbillon de la vie et de ses exigences!
L’envie de peindre ne la quittera pourtant jamais.
Cette passion pour la peinture va s’échapper en un flot de créativité salvatrice, comme une vanne longtemps retenue, grâce au cadeau d’anniversaire offert par ses enfants après la crise d’octobre 2019 pour l’aider à transcender la dure réalité libanaise et son cortège de misère.
Chevalet, toiles, pinceaux et tubes de peinture seront l’élément déclencheur permettant au talent de Ghada de se déchaîner pour ne plus s’arrêter!!
Avec une multitude de tableaux, dont la plupart sont offerts à des amis, l’artiste rattrape le temps perdu, part à la recherche d’elle-même, dans une aventure artistique où elle se retrouve de plus en plus.
Elle passe ainsi d’un style naïf et coloré semi-figuratif où dominent le bleu et le jaune vif à un style plus abstrait et épuré aux couleurs douces et feutrées.
Les tableaux de Ghada s’assombrissent après la terrible explosion du 4 août. Murs effondrés, façades saccagées, amas de pierres, ponts coupés remplacent alors l’univers lumineux, insouciant et coloré de l’artiste.
Les noirs, blancs et gris envahissent souvent la toile dans une sorte de minimalisme stylisé, libèrent l’espace, laissent place au silence et au recueillement!
S’éloigner des ondes négatives générées par un quotidien de plus en plus lourd, trouver dans la nature refuge et source d’inspiration devient une nécessité pour Ghada; un besoin de se ressourcer, de respirer l’odeur des feuilles, de fouler le sol, de ressentir sa texture, de s’enivrer de lumière, de s’alanguir aux milliers d’effluves et parfums exhalés par l’herbe fraîche, de vivre la blancheur des marguerites, la verdeur des pins, de se nourrir de toutes ces sensations pour les coucher sur sa toile!
L’artiste ne se contente pas de s’imprégner de la nature, elle en ramasse aussi les éléments, sable ou brindilles, pour les intégrer au tableau.
Elle emprunte aux galets, pierres et bolets leurs formes arrondies, à la terre, aux roches et au sable, leurs couleurs chaudes, douces et tendres.
Se mélangent ainsi aux ocres brunes, le gris minéral, le noir basalte, le beige orangé, le mauve et le bois de rose. La texture s’enrichit de grattages, frottis et hachures, laisse apparaître les couches sous-jacentes, l’effet granulé réfléchissant la lumière faisant vibrer la toile.
Éthéré et harmonieux, l’univers de Ghada favorise la quiétude et incite à la contemplation. Dans sa quête artistique souvent jubilatoire, Ghada tente de se réinventer sans cesse, crée de nouveaux chemins, va au bout d’elle-même pour en sonder l’indicible, la douceur ineffable et nous emporte avec elle de surprise en surprise, dans une interminable danse.
Jocelyne Ghannagé
joganne.com
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