Les autorités allemandes ont annoncé dimanche l'arrestation de deux Iraniens soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat "islamiste" chimique à la ricine et au cyanure, suite à une mise en garde du FBI selon la presse.
Les deux hommes présentés par leurs seules initiales comme M.J., 32 ans, et son frère J.J, 25 ans, vont être bientôt "présentés à un juge en vue de leur envoi en détention provisoire", a indiqué le parquet régional de Düsseldorf dans la soirée.
"Il leur est reproché de s'être mis d'accord pour commettre un attentat d'inspiration islamiste, pour lequel ils voulaient se procurer des substances toxiques, du cyanure et de la ricine, et avec cela tuer un nombre indéterminé de personnes", poursuit le parquet dans un communiqué.
Le logement des deux suspects, situé à Castrop-Rauxel, dans l'ouest du pays, a été perquisitionné dans la nuit de samedi à dimanche par la police, qui n'a toutefois trouvé "aucun indice" sur la présence de ces produits.
Sur les images de la chaîne de télévision privée NTV, on voit les deux personnes interpellées emmenées en sous-vêtements par des agents, vêtus eux de combinaison de protection spéciale en raison du risque chimique.
Le ministre régional de l'Intérieur, Herbert Reul, a expliqué que les autorités avaient reçu "des indications à prendre au sérieux" qui ont conduit la police à "agir durant la nuit".
Selon les journaux Spiegel et Süddeutsche Zeitung, c'est le FBI américain qui a mis en garde les services allemands durant la période de Noël.
La police fédérale américaine aurait réussi à infiltrer un groupe de la messagerie Telegram, où le suspect se serait renseigné d'abord sur des attentats à la bombe puis sur ceux commis à l'aide de substance toxiques, selon Der Spiegel.
Toujours selon ce journal, les deux frères, qui seraient des Iraniens sunnites ayant fait allégeance à l'organisation Daech (Etat islamique-EI), auraient envisagé de passer à l'action la nuit de la Saint-Sylvestre, mais il leur aurait manqué des éléments pour la confection des poisons à la ricine et au cyanure.
La ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, a justifié le raid de la police. "Nos services de sécurité prennent chaque indice portant sur le danger du terrorisme islamiste très au sérieux", a-t-elle dit dans un communiqué.
La ricine est un agent très toxique classé par l'Institut Robert Koch, chargé en Allemagne de la veille médicale et sanitaire, comme "arme biologique". Elle est extraite de graines de la plante de ricine et peut constituer un poison mortel, à l'instar du cyanure.
En 2018, la police allemande avait déjà arrêté un Tunisien de 31 ans et son épouse, soupçonnés d'avoir voulu préparer ce qui aurait été le premier attentat "biologique" dans le pays.
Chez le couple, qui avait prêté allégeance à Daech, les enquêteurs avaient retrouvé 84,3 mg de ricine et quelque 3.300 graines de ricin permettant de fabriquer le poison. L'homme a été condamné deux ans plus tard à 10 ans de prison et sa femme à 8 ans d'emprisonnement.
L’Allemagne a été visée ces dernières années par plusieurs attaques islamistes, dont un attentat au camion-bélier sur un marché de Noël en décembre 2016 qui avait fait 13 morts.
Maxime Pluvinet avec AFP
Les deux hommes présentés par leurs seules initiales comme M.J., 32 ans, et son frère J.J, 25 ans, vont être bientôt "présentés à un juge en vue de leur envoi en détention provisoire", a indiqué le parquet régional de Düsseldorf dans la soirée.
"Il leur est reproché de s'être mis d'accord pour commettre un attentat d'inspiration islamiste, pour lequel ils voulaient se procurer des substances toxiques, du cyanure et de la ricine, et avec cela tuer un nombre indéterminé de personnes", poursuit le parquet dans un communiqué.
Le logement des deux suspects, situé à Castrop-Rauxel, dans l'ouest du pays, a été perquisitionné dans la nuit de samedi à dimanche par la police, qui n'a toutefois trouvé "aucun indice" sur la présence de ces produits.
Sur les images de la chaîne de télévision privée NTV, on voit les deux personnes interpellées emmenées en sous-vêtements par des agents, vêtus eux de combinaison de protection spéciale en raison du risque chimique.
Le ministre régional de l'Intérieur, Herbert Reul, a expliqué que les autorités avaient reçu "des indications à prendre au sérieux" qui ont conduit la police à "agir durant la nuit".
Selon les journaux Spiegel et Süddeutsche Zeitung, c'est le FBI américain qui a mis en garde les services allemands durant la période de Noël.
La police fédérale américaine aurait réussi à infiltrer un groupe de la messagerie Telegram, où le suspect se serait renseigné d'abord sur des attentats à la bombe puis sur ceux commis à l'aide de substance toxiques, selon Der Spiegel.
Toujours selon ce journal, les deux frères, qui seraient des Iraniens sunnites ayant fait allégeance à l'organisation Daech (Etat islamique-EI), auraient envisagé de passer à l'action la nuit de la Saint-Sylvestre, mais il leur aurait manqué des éléments pour la confection des poisons à la ricine et au cyanure.
La ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, a justifié le raid de la police. "Nos services de sécurité prennent chaque indice portant sur le danger du terrorisme islamiste très au sérieux", a-t-elle dit dans un communiqué.
La ricine est un agent très toxique classé par l'Institut Robert Koch, chargé en Allemagne de la veille médicale et sanitaire, comme "arme biologique". Elle est extraite de graines de la plante de ricine et peut constituer un poison mortel, à l'instar du cyanure.
En 2018, la police allemande avait déjà arrêté un Tunisien de 31 ans et son épouse, soupçonnés d'avoir voulu préparer ce qui aurait été le premier attentat "biologique" dans le pays.
Chez le couple, qui avait prêté allégeance à Daech, les enquêteurs avaient retrouvé 84,3 mg de ricine et quelque 3.300 graines de ricin permettant de fabriquer le poison. L'homme a été condamné deux ans plus tard à 10 ans de prison et sa femme à 8 ans d'emprisonnement.
L’Allemagne a été visée ces dernières années par plusieurs attaques islamistes, dont un attentat au camion-bélier sur un marché de Noël en décembre 2016 qui avait fait 13 morts.
Maxime Pluvinet avec AFP
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