Une publication contenant le message "mort à Khamenei", le guide suprême iranien, doit être réactivée sur Facebook, a estimé le 9 janvier le conseil de surveillance de Meta, la maison mère du réseau social. Sa suppression ne serait en effet "pas conforme aux Standards de la communauté de Meta, à ses valeurs ou à ses responsabilités en matière de droits de l'homme", car "il s’agit d’un slogan rhétorique et politique, et non d’une menace crédible".
Le conseil de surveillance du géant américain Meta, la maison mère de Facebook, a appelé le réseau social à autoriser une publication contenant le message "mort à Khamenei", le guide suprême iranien, qui a été retirée par le groupe.
Dans sa décision rendue lundi, "le conseil estime que la suppression de la publication n’est pas conforme aux Standards de la communauté de Meta, à ses valeurs ou à ses responsabilités en matière de droits de l'homme."
"Dans le contexte de cette publication et de la situation sociale, politique et linguistique générale en Iran, +marg bar Khamenei+ (+mort à Khamenei+ en farsi, ndlr) doit être compris comme +à bas+. Il s’agit d’un slogan rhétorique et politique, et non d’une menace crédible", poursuit l'instance qualifiée d'indépendante, mais financée par Meta.
Dans le slogan "mort à Khamenei", il faut avant tout y voir la volonté de la chute de son régime, estime Meta (AFP)
La publication visée date de juillet 2022: elle contient une caricature de l'ayatollah Ali Khamenei avec la légende "mort au gouvernement islamique anti-femmes" et "mort à son sale leader Khamenei".
Depuis septembre, l'Iran est en proie à une vague de protestations, déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
Cette Iranienne de 22 ans est décédée après son arrestation par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays pour les femmes.
Le conseil de surveillance juge que l'incapacité de Facebook à faire respecter la liberté d'expression "a conduit à réduire au silence le discours politique visant à protéger les droits des femmes".
Selon Meta, les nombreux élans de solidarités envers le peuple iranien justifient la publication de slogan anti-régime (AFP)
Meta doit fréquemment trancher entre la modération de contenus pouvant être jugés violents et la défense de liberté d'expression.
En mars dernier, peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg avait par exemple décidé de faire des exceptions à son règlement sur l'incitation à la violence et à la haine en tolérant des messages hostiles à l'armée et aux dirigeants russes.
Meta avait par la suite clarifié sa position en affirmant ne pas autoriser des menaces de mort contre des chefs d'État ou des citoyens russes.
Avec AFP
Le conseil de surveillance du géant américain Meta, la maison mère de Facebook, a appelé le réseau social à autoriser une publication contenant le message "mort à Khamenei", le guide suprême iranien, qui a été retirée par le groupe.
Dans sa décision rendue lundi, "le conseil estime que la suppression de la publication n’est pas conforme aux Standards de la communauté de Meta, à ses valeurs ou à ses responsabilités en matière de droits de l'homme."
"Dans le contexte de cette publication et de la situation sociale, politique et linguistique générale en Iran, +marg bar Khamenei+ (+mort à Khamenei+ en farsi, ndlr) doit être compris comme +à bas+. Il s’agit d’un slogan rhétorique et politique, et non d’une menace crédible", poursuit l'instance qualifiée d'indépendante, mais financée par Meta.
Dans le slogan "mort à Khamenei", il faut avant tout y voir la volonté de la chute de son régime, estime Meta (AFP)
La publication visée date de juillet 2022: elle contient une caricature de l'ayatollah Ali Khamenei avec la légende "mort au gouvernement islamique anti-femmes" et "mort à son sale leader Khamenei".
Depuis septembre, l'Iran est en proie à une vague de protestations, déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
Cette Iranienne de 22 ans est décédée après son arrestation par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays pour les femmes.
Le conseil de surveillance juge que l'incapacité de Facebook à faire respecter la liberté d'expression "a conduit à réduire au silence le discours politique visant à protéger les droits des femmes".
Selon Meta, les nombreux élans de solidarités envers le peuple iranien justifient la publication de slogan anti-régime (AFP)
Meta doit fréquemment trancher entre la modération de contenus pouvant être jugés violents et la défense de liberté d'expression.
En mars dernier, peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg avait par exemple décidé de faire des exceptions à son règlement sur l'incitation à la violence et à la haine en tolérant des messages hostiles à l'armée et aux dirigeants russes.
Meta avait par la suite clarifié sa position en affirmant ne pas autoriser des menaces de mort contre des chefs d'État ou des citoyens russes.
Avec AFP
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