Lula était de retour à Brasília ce lundi 9 janvier, au lendemain de l'attaque des trois lieux principaux du pouvoir brésiliens, le Congrès, le Palais présidentiel et la Cour suprême, dans ce qui a semblé être un remake brésilien de l'attaque du Capitole américain de janvier 2021. Partout dans le monde, les condamnations étaient unanimes, particulièrement envers l'ex-président, Jair Bolsonaro.
Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer.
Le président Lula a "repris le travail au Palais du Planalto" lundi, tandis que les sanctions et arrestations pleuvaient au lendemain des invasions de trois lieux de pouvoir emblématiques de Brasilia par des hordes de bolsonaristes, qui ont choqué le Brésil.
Lula s'est réuni en matinée avec les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême au Palais présidentiel du Planalto, les trois lieux saccagés la veille.
Les chefs de l'exécutif, du législatif et du judiciaire ont signé une brève déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef de l'État de gauche.
Le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel brésiliens ont subi de nombreux dommages (AFP)
"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988, rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration. "La société a besoin de garder sa sérénité (...), de paix et de démocratie".
En dehors de la présence de nombreux membres des forces de l'ordre, le cœur de Brasilia était désert et désolé lundi matin.
"Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d'être identifiés et seront punis. Demain, nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours", avait tweeté tard dimanche Luiz Inacio Lula da Silva, qui a inspecté les bâtiments saccagés à son retour en urgence dans la capitale.
Des centaines de sympathisants de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre ces symboles de la démocratie brésilienne: le palais présidentiel du Planalto, le Congrès et la Cour suprême. Il a fallu près de quatre heures à des forces de l'ordre visiblement mal préparées pour les évacuer.
Peu après les assauts rappelant l'invasion du Capitole à Washington en janvier 2021 par des sympathisants de l'ex-président défait Donald Trump, allié et modèle de Bolsonaro, quelque 300 émeutiers avaient été arrêtés.
L'intervention des forces de sécurité a permis l'arrêt des dégradations (AFP)
Lundi matin, au moins 1.200 bolsonaristes qui occupaient un campement au cœur de Brasilia ont été arrêtés à leur tour, selon les médias brésiliens, lorsque la police militaire et l'armée ont démantelé leur campement.
Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche.
Un campement installé à Rio de Janeiro était également en cours de démantèlement, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Dès dimanche soir, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a suspendu pour 90 jours de ses fonctions le gouverneur du district de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui venait de présenter ses excuses dans une vidéo pour "les failles" de la sécurité ayant permis les saccages.
Le chef de la sécurité, Anderson Torres, un bolsonariste, a par ailleurs été démis. Le parquet a demandé l'ouverture immédiate d'enquêtes pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l'attaque des bâtiments officiels.
Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer. Des œuvres d'art du patrimoine national d'une valeur inestimable ont été endommagés.
Les bolsonaristes ont eu le temps d'installer des camps de fortunes près des lieux du pouvoir brésilien (AFP)
"Je ne suis pas d'accord avec ce qui s'est passé", dit à l'AFP-TV Ionar Bispo, un habitant de Brasilia de 43 ans. "On peut manifester, mais sans mettre à sac notre patrimoine".
Les condamnations ont afflué du monde entier, de Washington, à Pékin, Moscou, Paris en passant par les capitales latino-américaines.
Jair Bolsonaro, lui, se trouve en Floride, aux États-Unis, où il est parti deux jours avant l'investiture de Lula le 1er janvier, se refusant à remettre l'écharpe présidentielle à son ennemi juré dont il n'a jamais digéré la victoire sur le fil.
Dans une série de tweets, et seulement six heures après les assauts, Bolsonaro a condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", mais a nié toute responsabilité, "rejetant les accusations, sans preuve" de Lula, selon qui il aurait encouragé les violences des "fascistes".
La police a procédé à de nombreuses arrestations (AFP)
Pour l'éditorialiste du quotidien O Globo Miriam Leitao, "il est clair" que les assauts de dimanche sont "le résultat du travail (de sape) quotidien, constant pendant quatre ans -- et qui reste impuni -- de l'ex-président Bolsonaro".
"Même en étant, lâchement, à 6.100 km de la capitale brésilienne", poursuit-elle, "il est le principal responsable de ce qui s'est passé hier à Brasilia".
L'ex-président n'a cessé de remettre en cause le processus électoral, appuyé par une désinformation massive sur les réseaux sociaux, et nombre de ses supporters restent persuadés que la victoire lui a été volée - comme ceux de Trump aux États-Unis.
Avec AFP
Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer.
Le président Lula a "repris le travail au Palais du Planalto" lundi, tandis que les sanctions et arrestations pleuvaient au lendemain des invasions de trois lieux de pouvoir emblématiques de Brasilia par des hordes de bolsonaristes, qui ont choqué le Brésil.
Lula s'est réuni en matinée avec les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême au Palais présidentiel du Planalto, les trois lieux saccagés la veille.
Les chefs de l'exécutif, du législatif et du judiciaire ont signé une brève déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef de l'État de gauche.
Le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel brésiliens ont subi de nombreux dommages (AFP)
"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988, rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration. "La société a besoin de garder sa sérénité (...), de paix et de démocratie".
En dehors de la présence de nombreux membres des forces de l'ordre, le cœur de Brasilia était désert et désolé lundi matin.
"Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d'être identifiés et seront punis. Demain, nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours", avait tweeté tard dimanche Luiz Inacio Lula da Silva, qui a inspecté les bâtiments saccagés à son retour en urgence dans la capitale.
Des centaines de sympathisants de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre ces symboles de la démocratie brésilienne: le palais présidentiel du Planalto, le Congrès et la Cour suprême. Il a fallu près de quatre heures à des forces de l'ordre visiblement mal préparées pour les évacuer.
Peu après les assauts rappelant l'invasion du Capitole à Washington en janvier 2021 par des sympathisants de l'ex-président défait Donald Trump, allié et modèle de Bolsonaro, quelque 300 émeutiers avaient été arrêtés.
L'intervention des forces de sécurité a permis l'arrêt des dégradations (AFP)
Lundi matin, au moins 1.200 bolsonaristes qui occupaient un campement au cœur de Brasilia ont été arrêtés à leur tour, selon les médias brésiliens, lorsque la police militaire et l'armée ont démantelé leur campement.
Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche.
Un campement installé à Rio de Janeiro était également en cours de démantèlement, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Dès dimanche soir, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a suspendu pour 90 jours de ses fonctions le gouverneur du district de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui venait de présenter ses excuses dans une vidéo pour "les failles" de la sécurité ayant permis les saccages.
Le chef de la sécurité, Anderson Torres, un bolsonariste, a par ailleurs été démis. Le parquet a demandé l'ouverture immédiate d'enquêtes pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l'attaque des bâtiments officiels.
Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer. Des œuvres d'art du patrimoine national d'une valeur inestimable ont été endommagés.
Les bolsonaristes ont eu le temps d'installer des camps de fortunes près des lieux du pouvoir brésilien (AFP)
"Je ne suis pas d'accord avec ce qui s'est passé", dit à l'AFP-TV Ionar Bispo, un habitant de Brasilia de 43 ans. "On peut manifester, mais sans mettre à sac notre patrimoine".
Les condamnations ont afflué du monde entier, de Washington, à Pékin, Moscou, Paris en passant par les capitales latino-américaines.
Jair Bolsonaro, lui, se trouve en Floride, aux États-Unis, où il est parti deux jours avant l'investiture de Lula le 1er janvier, se refusant à remettre l'écharpe présidentielle à son ennemi juré dont il n'a jamais digéré la victoire sur le fil.
Dans une série de tweets, et seulement six heures après les assauts, Bolsonaro a condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", mais a nié toute responsabilité, "rejetant les accusations, sans preuve" de Lula, selon qui il aurait encouragé les violences des "fascistes".
La police a procédé à de nombreuses arrestations (AFP)
Pour l'éditorialiste du quotidien O Globo Miriam Leitao, "il est clair" que les assauts de dimanche sont "le résultat du travail (de sape) quotidien, constant pendant quatre ans -- et qui reste impuni -- de l'ex-président Bolsonaro".
"Même en étant, lâchement, à 6.100 km de la capitale brésilienne", poursuit-elle, "il est le principal responsable de ce qui s'est passé hier à Brasilia".
L'ex-président n'a cessé de remettre en cause le processus électoral, appuyé par une désinformation massive sur les réseaux sociaux, et nombre de ses supporters restent persuadés que la victoire lui a été volée - comme ceux de Trump aux États-Unis.
Avec AFP
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