Le Liban a besoin de 12 à 15 milliards de dollars de la part de ses partenaires pour amorcer sa reprise économique et consolider ses réserves de devises étrangères qui diminuent rapidement, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, à l’AFP, commentant ainsi la crise sans précédent dans laquelle le Liban est plongée.
Plus de 80 pour cent de la population vit dans la pauvreté et la monnaie a perdu plus de 90 pour cent de sa valeur sur le marché noir au milieu de querelles politiques qui n’en finissent pas et qui retardent un accord indispensable avec le Fonds monétaire international.
"Notre quote-part au FMI est de 4 milliards" de dollars a expliqué M. Salamé dans une interview à l'AFP, estimant cependant que "si les pays partenaires y ajoutent des sommes supplémentaires, nous pourrions atteindre 12 à 15 milliards, un montant qui aiderait à amorcer la reprise du Liban et à restaurer la confiance" dans le pays.
Le Liban a fait défaut sur sa dette pour la première fois l'année dernière, mais les dirigeants politiques ont continué à résister aux réformes clés exigées par les donateurs pour débloquer les fonds d’aide internationales. Pendant ce temps, les réserves obligatoires en dollars de la banque centrale ont été réduites de plus de moitié.
"Les réserves obligatoires sont tombées à 12,5 milliards de dollars", a déclaré M. Salamé, alors que les réserves obligatoires s'élevaient à 32 milliards de dollars avant le début de la crise économique en 2019.
A cause de la diminution de ses réserves obligatoires, la Banque centrale a été contrainte de lever son programme de subventions qui couvrait initialement le carburant, les médicaments, la farine et d'autres importations clés. La banque centrale peut se permettre de financer des subventions partielles sur quelques importations clés restantes pendant "environ six à neuf mois", si aucune mesure supplémentaire n'est prise pour lutter contre la dépréciation de la livre libanaise, a commenté le gouverneur de la BDL.
Officiellement arrimée à 1 507 pour un billet vert depuis 1997, la livre libanaise est en chute libre depuis fin 2019. Elle s'est vendue à près de 30 000 pour un dollar sur le marché noir au début du mois, atteignant ainsi à un niveau record. Pour Riad Salamé, Le taux fixe officiel de 1507, toujours pratiqué par l’Etat libanais, n'est "plus réaliste". Le gouverneur de la BDL explique cependant qu'un taux de change unifié serait peu probable en l'absence d'un accord avec le FMI et de stabilité politique. Cet accord se fait attendre en raison des querelles politiques qui bloquent le gouvernement. "Le Liban est encore au stade d’analyse des chiffres", a souligné M. Salamé. "La partie libanaise n'a pas encore présenté de plan au FMI pour discussion".
Le Liban a entamé l'année dernière des pourparlers avec le FMI. Ces négociations ont été relancées ces dernières semaines au cours desquels les responsables libanais ont convenu que les pertes du secteur financier s'élèvent à environ 69 milliards de dollars.
Plus de 80 pour cent de la population vit dans la pauvreté et la monnaie a perdu plus de 90 pour cent de sa valeur sur le marché noir au milieu de querelles politiques qui n’en finissent pas et qui retardent un accord indispensable avec le Fonds monétaire international.
"Notre quote-part au FMI est de 4 milliards" de dollars a expliqué M. Salamé dans une interview à l'AFP, estimant cependant que "si les pays partenaires y ajoutent des sommes supplémentaires, nous pourrions atteindre 12 à 15 milliards, un montant qui aiderait à amorcer la reprise du Liban et à restaurer la confiance" dans le pays.
Le Liban a fait défaut sur sa dette pour la première fois l'année dernière, mais les dirigeants politiques ont continué à résister aux réformes clés exigées par les donateurs pour débloquer les fonds d’aide internationales. Pendant ce temps, les réserves obligatoires en dollars de la banque centrale ont été réduites de plus de moitié.
"Les réserves obligatoires sont tombées à 12,5 milliards de dollars", a déclaré M. Salamé, alors que les réserves obligatoires s'élevaient à 32 milliards de dollars avant le début de la crise économique en 2019.
A cause de la diminution de ses réserves obligatoires, la Banque centrale a été contrainte de lever son programme de subventions qui couvrait initialement le carburant, les médicaments, la farine et d'autres importations clés. La banque centrale peut se permettre de financer des subventions partielles sur quelques importations clés restantes pendant "environ six à neuf mois", si aucune mesure supplémentaire n'est prise pour lutter contre la dépréciation de la livre libanaise, a commenté le gouverneur de la BDL.
Officiellement arrimée à 1 507 pour un billet vert depuis 1997, la livre libanaise est en chute libre depuis fin 2019. Elle s'est vendue à près de 30 000 pour un dollar sur le marché noir au début du mois, atteignant ainsi à un niveau record. Pour Riad Salamé, Le taux fixe officiel de 1507, toujours pratiqué par l’Etat libanais, n'est "plus réaliste". Le gouverneur de la BDL explique cependant qu'un taux de change unifié serait peu probable en l'absence d'un accord avec le FMI et de stabilité politique. Cet accord se fait attendre en raison des querelles politiques qui bloquent le gouvernement. "Le Liban est encore au stade d’analyse des chiffres", a souligné M. Salamé. "La partie libanaise n'a pas encore présenté de plan au FMI pour discussion".
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