Le blocage au niveau de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth et le dysfonctionnement politico-constitutionnel dans le pays étaient mercredi au cœur de la réunion mensuelle du Conseil des évêques maronites. Celui-ci a affirmé redouter un plan occulte visant à créer un vide à la tête des postes clés chrétiens au sein de l’État « dans le but d’altérer l’identité du Liban ».
Pour Bkerké, il est temps d’appeler un chat, un chat. L’Église maronite n’attribue plus le vide au niveau de la présidence au bras-de-fer entre les camps politiques opposés, mais va plus loin en soulignant une volonté d’altérer l’« identité du Liban », à travers un plan visant principalement à marginaliser le leadership chrétien.
Le Conseil des évêques maronites s’est ainsi fait l’écho mercredi des craintes et des mises en garde formulées dimanche à ce même sujet par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Il a critiqué une fois de plus la tenue d’un Conseil des ministres, alors que le Parlement n’a toujours pas élu un successeur à Michel Aoun.
« L’insistance à maintenir le vide à la tête de l’État provoque une crise constitutionnelle. Conformément à l’entente qui prévaut, aux jurisprudences et au débat académique, le chef d’un gouvernement démissionnaire n’a pas le droit de convoquer son équipe à une réunion, sans l’accord des ministres, et ne peut pas publier des décrets sans la signature de tous les ministres, conformément à l’article 62 de la Constitution », a indiqué le Conseil des évêques dans son communiqué, en insistant sur la nécessité de « se conformer aux jurisprudences légales afin de déterminer le cadre légal de l’expédition des affaires courantes, des affaires urgentes et des cas d’urgence, dans le but d’éviter des conflits ».
Dans le même ordre d’idées, il a mis en garde « contre un plan inacceptable visant à créer un vide au niveau des postes clés chrétiens dans le pays et maronites en particulier, ce qui révèle une intention cachée pour altérer l’identité du Liban qui est fondée sur la liberté, la préservation de la dignité de ses citoyens et pour dissoudre l’État dans la perspective d’une mainmise totale sur ce qu’il en restera ». Le Conseil des évêques a insisté sur le fait que « les hommes et les femmes du pays s’opposeront de toutes leurs forces à ce plan ».
Il a par ailleurs stigmatisé la gestion officielle de l’affaire de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth, dénonçant « le blocage qui persiste ainsi que les arrestations abusives et vindicatives des parents des victimes ». Les évêques maronites ont appelé dans ce cadre « les hommes politiques à mettre fin à leurs ingérences dans les affaires de la justice pour que celle-ci puisse poursuivre sa mission, faire la lumière sur les circonstances entourant l’explosion du port, sanctionner les coupables et disculper les innocents ». Ils ont de nouveau exprimé leur solidarité avec les parents des victimes « qui manifestent dans la rue pour que la justice suive son cours ».
Pour Bkerké, il est temps d’appeler un chat, un chat. L’Église maronite n’attribue plus le vide au niveau de la présidence au bras-de-fer entre les camps politiques opposés, mais va plus loin en soulignant une volonté d’altérer l’« identité du Liban », à travers un plan visant principalement à marginaliser le leadership chrétien.
Le Conseil des évêques maronites s’est ainsi fait l’écho mercredi des craintes et des mises en garde formulées dimanche à ce même sujet par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Il a critiqué une fois de plus la tenue d’un Conseil des ministres, alors que le Parlement n’a toujours pas élu un successeur à Michel Aoun.
« L’insistance à maintenir le vide à la tête de l’État provoque une crise constitutionnelle. Conformément à l’entente qui prévaut, aux jurisprudences et au débat académique, le chef d’un gouvernement démissionnaire n’a pas le droit de convoquer son équipe à une réunion, sans l’accord des ministres, et ne peut pas publier des décrets sans la signature de tous les ministres, conformément à l’article 62 de la Constitution », a indiqué le Conseil des évêques dans son communiqué, en insistant sur la nécessité de « se conformer aux jurisprudences légales afin de déterminer le cadre légal de l’expédition des affaires courantes, des affaires urgentes et des cas d’urgence, dans le but d’éviter des conflits ».
Dans le même ordre d’idées, il a mis en garde « contre un plan inacceptable visant à créer un vide au niveau des postes clés chrétiens dans le pays et maronites en particulier, ce qui révèle une intention cachée pour altérer l’identité du Liban qui est fondée sur la liberté, la préservation de la dignité de ses citoyens et pour dissoudre l’État dans la perspective d’une mainmise totale sur ce qu’il en restera ». Le Conseil des évêques a insisté sur le fait que « les hommes et les femmes du pays s’opposeront de toutes leurs forces à ce plan ».
Il a par ailleurs stigmatisé la gestion officielle de l’affaire de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth, dénonçant « le blocage qui persiste ainsi que les arrestations abusives et vindicatives des parents des victimes ». Les évêques maronites ont appelé dans ce cadre « les hommes politiques à mettre fin à leurs ingérences dans les affaires de la justice pour que celle-ci puisse poursuivre sa mission, faire la lumière sur les circonstances entourant l’explosion du port, sanctionner les coupables et disculper les innocents ». Ils ont de nouveau exprimé leur solidarité avec les parents des victimes « qui manifestent dans la rue pour que la justice suive son cours ».
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