Début d’application dans le désordre de la circulaire 161
C‘est un peu dans le désordre que les banques ont commencé jeudi en début de matinée à mettre en œuvre la circulaire 161 dont le champ d’application est vaste, comme il est possible de le relever en lisant attentivement ses dispositions. La circulaire 161, qui n’est applicable que jusqu’à fin décembre – sauf prolongation – prévoit que les banques devraient verser à leurs déposants des dollars "frais", et non pas des livres libanaises, au cas où ils désireraient effectuer des retraits au comptoir de la banque (et non pas par le biais des ATM).

Compte tenu de la situation présente au Liban que nul n’ignore, et du fait de la chute vertigineuse de la monnaie nationale, il fallait à l’évidence s’attendre à un "rush" des déposants dans les établissements bancaires. C’est ce qui semble se produire effectivement jeudi en tout début de matinée, à l’ouverture des guichets. Il est donc vivement recommandé aux déposants, avant d’effectuer le déplacement, de se renseigner au préalable par téléphone des modalités prévues, comme par exemple la priorité des bénéficiaires et les montants qui peuvent être retirés. Cela permettrait d’éviter les longues file d’attente et, surtout, de garantir qu’une fois arrivés au comptoir leur demande sera satisfaite.

L’éventail de l’application de la circulaire 161 est large. Il autorise les clients à effectuer des retraits de leur compte libellé en livres ou en dollars dans les limites déterminées à l’interne par chaque banque. Ce qui ouvre grand la porte devant tous les déposants des banques à venir réclamer leur dû au cours des quatre jours ouvrés jusqu’à l’expiration des effets de la circulaire 161.

Pour rappel, le gouverneur de la BDL n’a pas écarté lors d’une interview télévisée la possibilité de prolonger les effets de la 161 à la nouvelle année.

Certaines banques commerciales donnent la priorité aux retraits des fonctionnaires du secteur public, d’autres aux comptes individuels et non aux entreprises, y compris le secteur public.
Des sources bancaires confient à Ici Beyrouth que la 161 viserait, entre autres, à restreindre la marge des banques à utiliser leur quota mensuel de livres libanaises pour acheter des dollars frais sur le marché parallèle pour se conformer à la circulaire 158.
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