Lettres à Beyrouth, juste après - (32) « Tu es là »...
Et comme un écho à tes soupirs, un clin d’œil à tes sourires sans faille, j’ai décidé de t’écrire.
Toi qui renais des « hangover maaan » ou des obus aveugles qui te blessent au cœur.
Toi qui t’essouffles à recevoir des visiteurs dans un redécor ou quelques ruines de ton âme.
Toi qui te tues à accompagner une dernière fois, dans une aube discrète, un mouchoir blanc, et quelques larmes d’adieu inévitable(s).
Toi qui te tiens digne, malgré les insouciances et l’indifférence.
Toi qui accueilles sans condition, qui ris de les voir si belles en tes miroirs. Telles qu’elles sont. Avec leurs accents circonflexes et leurs bigoudis. Leurs escarpins dernier cri et leurs coups de folie.
Et « de musique en rêve », tu es là...
Toi qui te caches pour ajuster un à un tes pétales.
Arrête-toi un peu. Calme tes rythmes effrénés. Souris aux mille et une nuits blanches. Retiens ton souffle, ton cri, ton élan insouciant.
Calme ton impatience et écoute.

Les pas qui te foulent à l’aube de l’attente. Les roses qui éclosent juste en dehors de tes volets clos.
Respire.
L’odeur du jasmin ou du café sucré des lendemains, juste après la fin du monde.
Apaise tes questionnements.
Renonce à tes lignes de démarcation.
Ouvre grand tes fenêtres et tes bras.
Laisse entrer le soleil.
Il t’aime.
Beyrouth.
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