L’appel lancé par les députés de l’opposition, vendredi, Place de l’Étoile, dénonçant «un coup d’État judiciaire et la tentative de consacrer un État policier», a démontré leur attachement à la justice dans la double explosion du 4 août. La rencontre a également confirmé le rapprochement entre une large partie de l’opposition souverainiste et les députés du Changement, surtout pour ce qui a trait à ce dossier.
Une vingtaine de députés de l’opposition, réunis vendredi au Parlement, ont lancé un appel rejetant «toute compromission sur le sang des victimes du 4 août» ainsi que «la consécration d’un système policier» au Liban.
En raison du rationnement du courant électrique à partir de 14 heures au Parlement, c’est à la lumière du jour que l’appel a été lu par le député Waddah Sadek (contestation).
Le texte porte les signatures d’une quarantaine de députés appartenant aux blocs du Changement, des Forces libanaises, des Kataëb et du Renouveau et trois indépendants. Le Rassemblement démocratique (Parti socialiste progressiste) n’a pas participé à la réunion, tout comme il était absent du mouvement de protestation jeudi au Palais de Justice.
En revanche, le rapprochement entre les blocs souverainistes et celui du Changement se confirme, surtout pour ce qui a trait à l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth.
Saliba, Chamoun et Hankache
La députée Najat Saliba (Changement) confie dans ce contexte à Ici Beyrouth que le dialogue a toujours existé entre les députés de l’opposition et du Changement, souhaitant que «cette unité se renforce afin qu’on puisse élire un président ».
Les divers dossiers sont liés, souligne-t-elle, et leur fondement est la question suivante : « Veut-on établir un État ? »
De son côté, le chef du Parti national libéral, le député Camille Chamoun, insiste dans une déclaration à Ici Beyrouth sur «l’importance d’avoir une voix unifiée au Parlement contre tous les outrages à la justice». Il souhaite dans ce cadre la tenue «d’élections libres qui aboutiront à élire un président digne de ce nom».
Pour sa part, le député Elias Hankache (Kataëb) souligne que le blocage de l’enquête sur le 4 août est inacceptable, et qu’il est «du devoir et de la responsabilité des députés de protéger cette enquête pour dévoiler la vérité».
Il estime que «la justice libanaise doit assumer ses responsabilités», mais souligne que «si blocage persiste, nous pouvons recourir à la justice internationale».
L’appel
Pour en revenir au texte de «l’appel» lancé vendredi, les députés de l’opposition estiment que «le peuple libanais assiste, depuis le "mercredi noir" du 25 janvier 2023, à un coup d'État dévastateur qui a commencé par l'assassinat de la justice du fait de décisions et de moyens illégitimes surréalistes». «Nous n’accepterons pas cette situation et refusons toute compromission sur le sang des victimes du 4 août", précise le document.
Les signataires soulignent que "ce coup d'État vise à consacrer le pouvoir d'un régime policier odieux, auquel nous ne nous soumettrons pas et que nous affronterons par tous les moyens constitutionnels et légaux pacifiques disponibles.»
Ils rejettent «toute atteinte aux prérogatives du juge d’instruction (Tarek Bitar) par le biais de l’association d’un juge suppléant pour un dossier élaboré par un juge dûment mandaté pour l'instruire », appelant à poursuivre l’enquête et accélérer la publication de l’acte d’accusation et sa soumission à la Cour de Justice.
Les députés de l’opposition réclament également que «le procureur de la république (Ghassan Oueidate) rende compte des violations qu’il a commises dans une affaire dont il s’était auparavant récusé».
En référence aux agressions subies par certains députés jeudi au Palais de Justice, les parlementaires dénoncent "l’atteinte portée au peuple et ses représentants d’une manière barbare qui n’est pas digne de la justice ni des hommes politiques et juges qui ont la responsabilité de l’appliquer".
Concernant la présidentielle, ils expriment leur attachement à la Constitution, notamment les articles 49, 74 et 75, «en vertu desquels le Parlement, en cas de vacance présidentielle, devient un collège électoral qui tient des séances consécutives jusqu’à l’élection d’un chef de l’État».
Les signataires sont: tous les députés des Forces libanaises, des Kataëb et du Renouveau, presque tous les députés du Changement, et trois indépendants : Michel Daher, Charbel Massaad et Nehmat Frem.
Une vingtaine de députés de l’opposition, réunis vendredi au Parlement, ont lancé un appel rejetant «toute compromission sur le sang des victimes du 4 août» ainsi que «la consécration d’un système policier» au Liban.
En raison du rationnement du courant électrique à partir de 14 heures au Parlement, c’est à la lumière du jour que l’appel a été lu par le député Waddah Sadek (contestation).
Le texte porte les signatures d’une quarantaine de députés appartenant aux blocs du Changement, des Forces libanaises, des Kataëb et du Renouveau et trois indépendants. Le Rassemblement démocratique (Parti socialiste progressiste) n’a pas participé à la réunion, tout comme il était absent du mouvement de protestation jeudi au Palais de Justice.
En revanche, le rapprochement entre les blocs souverainistes et celui du Changement se confirme, surtout pour ce qui a trait à l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth.
Saliba, Chamoun et Hankache
La députée Najat Saliba (Changement) confie dans ce contexte à Ici Beyrouth que le dialogue a toujours existé entre les députés de l’opposition et du Changement, souhaitant que «cette unité se renforce afin qu’on puisse élire un président ».
Les divers dossiers sont liés, souligne-t-elle, et leur fondement est la question suivante : « Veut-on établir un État ? »
De son côté, le chef du Parti national libéral, le député Camille Chamoun, insiste dans une déclaration à Ici Beyrouth sur «l’importance d’avoir une voix unifiée au Parlement contre tous les outrages à la justice». Il souhaite dans ce cadre la tenue «d’élections libres qui aboutiront à élire un président digne de ce nom».
Pour sa part, le député Elias Hankache (Kataëb) souligne que le blocage de l’enquête sur le 4 août est inacceptable, et qu’il est «du devoir et de la responsabilité des députés de protéger cette enquête pour dévoiler la vérité».
Il estime que «la justice libanaise doit assumer ses responsabilités», mais souligne que «si blocage persiste, nous pouvons recourir à la justice internationale».
L’appel
Pour en revenir au texte de «l’appel» lancé vendredi, les députés de l’opposition estiment que «le peuple libanais assiste, depuis le "mercredi noir" du 25 janvier 2023, à un coup d'État dévastateur qui a commencé par l'assassinat de la justice du fait de décisions et de moyens illégitimes surréalistes». «Nous n’accepterons pas cette situation et refusons toute compromission sur le sang des victimes du 4 août", précise le document.
Les signataires soulignent que "ce coup d'État vise à consacrer le pouvoir d'un régime policier odieux, auquel nous ne nous soumettrons pas et que nous affronterons par tous les moyens constitutionnels et légaux pacifiques disponibles.»
Ils rejettent «toute atteinte aux prérogatives du juge d’instruction (Tarek Bitar) par le biais de l’association d’un juge suppléant pour un dossier élaboré par un juge dûment mandaté pour l'instruire », appelant à poursuivre l’enquête et accélérer la publication de l’acte d’accusation et sa soumission à la Cour de Justice.
Les députés de l’opposition réclament également que «le procureur de la république (Ghassan Oueidate) rende compte des violations qu’il a commises dans une affaire dont il s’était auparavant récusé».
En référence aux agressions subies par certains députés jeudi au Palais de Justice, les parlementaires dénoncent "l’atteinte portée au peuple et ses représentants d’une manière barbare qui n’est pas digne de la justice ni des hommes politiques et juges qui ont la responsabilité de l’appliquer".
Concernant la présidentielle, ils expriment leur attachement à la Constitution, notamment les articles 49, 74 et 75, «en vertu desquels le Parlement, en cas de vacance présidentielle, devient un collège électoral qui tient des séances consécutives jusqu’à l’élection d’un chef de l’État».
Les signataires sont: tous les députés des Forces libanaises, des Kataëb et du Renouveau, presque tous les députés du Changement, et trois indépendants : Michel Daher, Charbel Massaad et Nehmat Frem.
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