Les autorités américaines ont annoncé l'arrestation de trois personnes accusées d'avoir tenté d'assassiner la militante iranienne Masih Alinejad. Exilée aux États-Unis, cette dernière avait lancé en 2014 un mouvement contre l'obligation du port du voile.
Trois personnes ont été arrêtées et inculpées pour avoir tenté d'assassiner aux États-Unis la journaliste et militante Masih Alinejad à la demande de Téhéran, ont annoncé vendredi les autorités américaines.
L'un d'eux, Khalid Mehdiyev avait été arrêté le 29 juillet, armé d'un fusil d'assaut AK-47, près du domicile new-yorkais de cette Irano-Américaine, figure du mouvement anti-voile.
"Il n'agissait pas seul, il avait des complices, Rafat Amirov et Polad Omarov, membres d'une organisation criminelle d'Europe de l'Est liée à l'Iran", a révélé le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, lors d'une conférence de presse.
Le procureur général américain Merrick Garland, a annoncé les arrestations lors d'une conférence de presse au ministère de la Justice à Washington (AFP)
Rafat Amirov, qui dirigeait cette organisation depuis l'Iran, avait été contacté "par des individus en Iran pour organiser un meurtre commandité" contre la dissidente, a-t-il poursuivi.
Cet homme de 43 ans a été arrêté jeudi aux États-Unis et doit être présenté vendredi à un juge fédéral.
Polad Omarov, qui occupait un poste intermédiaire dans la hiérarchie de ce groupe, a été arrêté en République tchèque le 4 janvier à la demande des États-Unis. Âgé de 38 ans, il est en attente d'extradition.
Selon l'acte d'accusation, les deux hommes avaient recruté Khalid Mehdiyev, installé aux États-Unis, à qui ils avaient envoyé 30 000 dollars pour acheter une arme et financer son opération. Celui-ci avait effectué plusieurs missions de repérage et avait envoyé des photos et des vidéos de la journaliste à Polad Omarov.
Merrick Garland a assuré que les États-Unis ne "toléreraient pas les tentatives d'un gouvernement étranger de réduire au silence ou de faire du mal à des Américains".
Ni lui ni les documents judiciaires ne citent nommément la journaliste, mais celle-ci s'est dite, dans un message à l'AFP, "choquée que le régime iranien essaie encore de (la) tuer".
Masih Alinejah, 45 ans, qui a dû quitter son pays en 2009, est connue depuis 2014 pour avoir lancé sur les réseaux sociaux le mouvement "MyStealthyFreedom" ("ma liberté furtive") encourageant les femmes iraniennes à protester contre l'obligation du port du voile dans leur pays.
Quatre agents du gouvernement iranien avaient déjà été inculpés en juillet 2021 pour avoir tenté de l'enlever trois ans plus tôt.
"Le régime iranien pense qu'en essayant de me tuer, il va réduire au silence" les militants pro-démocratie, a-t-elle encore dit à l'AFP. "Mais il ne fait que renforcer notre détermination à nous battre."
La journaliste irano-américaine et militante des droits des femmes Masih Alinejad lors d'une séance de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos (AFP)
Elle a exprimé sa "reconnaissance envers les agents du FBI" qui l'ont protégée et a "promis de continuer à faire entendre la voix des hommes et femmes courageux qui n'ont pas de protection parce qu'ils sont en Iran".
Avec 500 000 abonnés sur son compte Twitter, et plus de huit millions sur Instagram, où elle relaye par dizaines chaque jour des photos ou vidéos d'Iraniennes retirant leur hijab, ainsi que des images parfois violentes de la répression, elle est devenue l'une des porte-voix du mouvement de protestation qui secoue l'Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation par la police des mœurs.
Dans un communiqué, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche a dénoncé "une troublante série d'efforts sponsorisés par le gouvernement iranien pour tuer, torturer et intimider ceux qui réclament les droits fondamentaux et la liberté pour les Iraniens dans le monde entier".
"Soyons clairs", a poursuivi Jake Sullivan, "les États-Unis ne laisseront pas l'Iran et les autres régimes autoritaires (...) se livrer à des menaces et des mesures d'intimidation contre les dissidents qui vivent légalement dans notre pays".
Avec AFP
Trois personnes ont été arrêtées et inculpées pour avoir tenté d'assassiner aux États-Unis la journaliste et militante Masih Alinejad à la demande de Téhéran, ont annoncé vendredi les autorités américaines.
L'un d'eux, Khalid Mehdiyev avait été arrêté le 29 juillet, armé d'un fusil d'assaut AK-47, près du domicile new-yorkais de cette Irano-Américaine, figure du mouvement anti-voile.
"Il n'agissait pas seul, il avait des complices, Rafat Amirov et Polad Omarov, membres d'une organisation criminelle d'Europe de l'Est liée à l'Iran", a révélé le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, lors d'une conférence de presse.
Le procureur général américain Merrick Garland, a annoncé les arrestations lors d'une conférence de presse au ministère de la Justice à Washington (AFP)
Rafat Amirov, qui dirigeait cette organisation depuis l'Iran, avait été contacté "par des individus en Iran pour organiser un meurtre commandité" contre la dissidente, a-t-il poursuivi.
Cet homme de 43 ans a été arrêté jeudi aux États-Unis et doit être présenté vendredi à un juge fédéral.
Polad Omarov, qui occupait un poste intermédiaire dans la hiérarchie de ce groupe, a été arrêté en République tchèque le 4 janvier à la demande des États-Unis. Âgé de 38 ans, il est en attente d'extradition.
Selon l'acte d'accusation, les deux hommes avaient recruté Khalid Mehdiyev, installé aux États-Unis, à qui ils avaient envoyé 30 000 dollars pour acheter une arme et financer son opération. Celui-ci avait effectué plusieurs missions de repérage et avait envoyé des photos et des vidéos de la journaliste à Polad Omarov.
Merrick Garland a assuré que les États-Unis ne "toléreraient pas les tentatives d'un gouvernement étranger de réduire au silence ou de faire du mal à des Américains".
Ni lui ni les documents judiciaires ne citent nommément la journaliste, mais celle-ci s'est dite, dans un message à l'AFP, "choquée que le régime iranien essaie encore de (la) tuer".
Continuer la lutte
Masih Alinejah, 45 ans, qui a dû quitter son pays en 2009, est connue depuis 2014 pour avoir lancé sur les réseaux sociaux le mouvement "MyStealthyFreedom" ("ma liberté furtive") encourageant les femmes iraniennes à protester contre l'obligation du port du voile dans leur pays.
Quatre agents du gouvernement iranien avaient déjà été inculpés en juillet 2021 pour avoir tenté de l'enlever trois ans plus tôt.
"Le régime iranien pense qu'en essayant de me tuer, il va réduire au silence" les militants pro-démocratie, a-t-elle encore dit à l'AFP. "Mais il ne fait que renforcer notre détermination à nous battre."
La journaliste irano-américaine et militante des droits des femmes Masih Alinejad lors d'une séance de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos (AFP)
Elle a exprimé sa "reconnaissance envers les agents du FBI" qui l'ont protégée et a "promis de continuer à faire entendre la voix des hommes et femmes courageux qui n'ont pas de protection parce qu'ils sont en Iran".
Avec 500 000 abonnés sur son compte Twitter, et plus de huit millions sur Instagram, où elle relaye par dizaines chaque jour des photos ou vidéos d'Iraniennes retirant leur hijab, ainsi que des images parfois violentes de la répression, elle est devenue l'une des porte-voix du mouvement de protestation qui secoue l'Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation par la police des mœurs.
Dans un communiqué, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche a dénoncé "une troublante série d'efforts sponsorisés par le gouvernement iranien pour tuer, torturer et intimider ceux qui réclament les droits fondamentaux et la liberté pour les Iraniens dans le monde entier".
"Soyons clairs", a poursuivi Jake Sullivan, "les États-Unis ne laisseront pas l'Iran et les autres régimes autoritaires (...) se livrer à des menaces et des mesures d'intimidation contre les dissidents qui vivent légalement dans notre pays".
Avec AFP
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