Depuis sa terrasse, Youssef al-Nasser observe des combattants kurdes entrer dans des maisons pour traquer des jihadistes du groupe Daech (Etat islamique-EI) qui menacent de nouveau la ville syrienne de Raqa, cinq ans après la fin de leur régime de terreur.
"Si Daech revient, ce sera une catastrophe. Évidemment qu'on a peur pour nos familles et nos proches", confie cet homme de 67 ans, vêtu de la tenue arabe traditionnelle, la tête recouverte d'un keffieh à damiers rouges et blancs.
Des centaines de combattants des forces kurdes lourdement armés, juchés sur leurs camions et véhicules blindés, passent au peigne fin la ville du nord de la Syrie, à la recherche de jihadistes ou d'armes dissimulées par ces derniers.
A l'aide de haut-parleurs, ils demandent aux habitants de ne pas sortir durant les opérations de ratissage, alimentant les craintes de la population locale.
"J'ai peur quand je vois les militaires, regardez comme tremble ma main", déclare à l'AFP Oum Mouhammad, une sexagénaire au menton marqué d'un tatouage traditionnel bédouin.
Depuis les nombreux postes de contrôle installés aux portes de cette ville à majorité arabe, la police kurde contrôle l'identité des passants.
"On a peur à chaque fois que nos enfants sortent (...) La situation est très tendue", dit de son côté Faiza al-Hassan, une mère de famille de 45 ans, après que des membres de la police kurde ont fouillé sa maison.
Raqa a été la capitale de facto de l'EI en Syrie, qui y avait instauré un régime de terreur, imposant une stricte application de la loi islamique et se livrant à de nombreuses exactions.
En octobre 2017, les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) y ont délogé les jihadistes de la ville au prix de violents combats, avec l'appui de la coalition internationale contre l'EI.
Mais, malgré la perte de ses fiefs en Syrie en 2019, le groupe continue de revendiquer des attaques dans le pays.
En décembre, l'EI a attaqué à Raqa un complexe abritant une prison détenant des jihadistes, selon les FDS. Six combattants kurdes avaient été tués et l'un des auteurs de l'assaut court toujours.
Une attaque qui fait écho à celle menée en janvier 2022 contre la prison de Ghwayran à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.
Elle s'était soldée par des centaines de morts parmi les forces kurdes et les jihadistes.
Pour Ali al-Hassan, un responsable des "Asayish", l'EI dédaigne désormais "les attaques individuelles" pour préférer "des attaques collectives contre les prisons où ses combattants sont détenus".
Ce "changement dans la stratégie de l'EI" fait croire à l'existence d'un "plan pour contrôler les prisons, créer la confusion et semer le chaos", ajoute-t-il.
"Daech essaie de se restructurer à travers ces opérations", estime le combattant.
Pour y faire face, le 25 janvier, les FDS et les forces de sécurité kurdes, les "Asayish", ont lancé une opération impliquant 5.000 combattants dans la province de Raqa, avec le soutien de la coalition internationale dirigée par Washington.
Depuis le début de cette opération, les forces kurdes ont arrêté 150 personnes soupçonnées d'appartenir à l'EI, dont des dirigeants du groupe, affirme à l'AFP.
Si certains habitants saluent ces opérations de ratissage, d'autres les jugent insuffisantes.
"Peu importe la façon dont sont menées ces opérations, elles ne pourront pas trouver toutes les armes" cachées, assure Ahmed al-Hamad, 30 ans.
A chaque fois qu'une attaque de l'EI est évoquée, il craint d'être forcé de fuir à nouveau sa maison, qui est proche d'une prison.
"On a peur de ces prisons, qui grouillent de membres de l'EI et de criminels", déclare-t-il à l'AFP: "Les prisons devraient être à au moins dix kilomètres des habitations".
Avec AFP
"Si Daech revient, ce sera une catastrophe. Évidemment qu'on a peur pour nos familles et nos proches", confie cet homme de 67 ans, vêtu de la tenue arabe traditionnelle, la tête recouverte d'un keffieh à damiers rouges et blancs.
Des centaines de combattants des forces kurdes lourdement armés, juchés sur leurs camions et véhicules blindés, passent au peigne fin la ville du nord de la Syrie, à la recherche de jihadistes ou d'armes dissimulées par ces derniers.
A l'aide de haut-parleurs, ils demandent aux habitants de ne pas sortir durant les opérations de ratissage, alimentant les craintes de la population locale.
"J'ai peur quand je vois les militaires, regardez comme tremble ma main", déclare à l'AFP Oum Mouhammad, une sexagénaire au menton marqué d'un tatouage traditionnel bédouin.
Depuis les nombreux postes de contrôle installés aux portes de cette ville à majorité arabe, la police kurde contrôle l'identité des passants.
"On a peur à chaque fois que nos enfants sortent (...) La situation est très tendue", dit de son côté Faiza al-Hassan, une mère de famille de 45 ans, après que des membres de la police kurde ont fouillé sa maison.
Raqa a été la capitale de facto de l'EI en Syrie, qui y avait instauré un régime de terreur, imposant une stricte application de la loi islamique et se livrant à de nombreuses exactions.
En octobre 2017, les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) y ont délogé les jihadistes de la ville au prix de violents combats, avec l'appui de la coalition internationale contre l'EI.
Mais, malgré la perte de ses fiefs en Syrie en 2019, le groupe continue de revendiquer des attaques dans le pays.
En décembre, l'EI a attaqué à Raqa un complexe abritant une prison détenant des jihadistes, selon les FDS. Six combattants kurdes avaient été tués et l'un des auteurs de l'assaut court toujours.
Une attaque qui fait écho à celle menée en janvier 2022 contre la prison de Ghwayran à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.
Elle s'était soldée par des centaines de morts parmi les forces kurdes et les jihadistes.
Pour Ali al-Hassan, un responsable des "Asayish", l'EI dédaigne désormais "les attaques individuelles" pour préférer "des attaques collectives contre les prisons où ses combattants sont détenus".
Ce "changement dans la stratégie de l'EI" fait croire à l'existence d'un "plan pour contrôler les prisons, créer la confusion et semer le chaos", ajoute-t-il.
"Daech essaie de se restructurer à travers ces opérations", estime le combattant.
Pour y faire face, le 25 janvier, les FDS et les forces de sécurité kurdes, les "Asayish", ont lancé une opération impliquant 5.000 combattants dans la province de Raqa, avec le soutien de la coalition internationale dirigée par Washington.
Depuis le début de cette opération, les forces kurdes ont arrêté 150 personnes soupçonnées d'appartenir à l'EI, dont des dirigeants du groupe, affirme à l'AFP.
Si certains habitants saluent ces opérations de ratissage, d'autres les jugent insuffisantes.
"Peu importe la façon dont sont menées ces opérations, elles ne pourront pas trouver toutes les armes" cachées, assure Ahmed al-Hamad, 30 ans.
A chaque fois qu'une attaque de l'EI est évoquée, il craint d'être forcé de fuir à nouveau sa maison, qui est proche d'une prison.
"On a peur de ces prisons, qui grouillent de membres de l'EI et de criminels", déclare-t-il à l'AFP: "Les prisons devraient être à au moins dix kilomètres des habitations".
Avec AFP
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