©L’Olympien César Arnouk disputera les troisièmes championnats du monde de sa carrière cette année.
Après avoir participé aux derniers Jeux Olympiques d’hiver à Pékin en 2022, César Arnouk ira aux prochains championnats du monde de ski alpin, qui se tiendront du 6 au 19 février prochain à Courchevel (France). Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le champion de 22 ans, qui vit depuis 4 ans à Montréal où il effectue ses études à l’Université McGill, retrace son parcours et revient notamment sur son expérience des JO.
Ici Beyrouth: Vous êtes qualifiés pour les championnats du monde qui auront lieu du 6 au 19 février à Courchevel. A quelles courses allez-vous participer?
César Arnouk: Je vais retrouver l’équipe nationale du Liban sur place le 12 février et mes courses débuteront le 16 février. Je vais participer au slalom et au slalom géant des championnats du monde.
IB: Quel est votre objectif pour les championnats du monde?
CA: Aux derniers championnats du monde il y a deux ans en Italie, j’avais été classé 33ème en slalom. J’avais fait une très bonne préparation avant les Mondiaux 2021. Cette saison, je rencontre quelques problèmes dans ma préparation. Au final, j’espère faire un résultat similaire, avec pourquoi pas une place dans les 30 premiers.
IB: Comment se passe votre préparation pour les championnats du monde?
CA: En été je travaillais à Toronto, je n’ai donc pas eu le temps de faire de stages de préparation. Je me suis maintenu en forme physiquement jusqu’à ce que la saison arrive.
IB: Avez-vous un préparateur physique personnel?
CA: Non, mais j’ai un programme de préparation que je suis et que j’applique seul. C’est un programme spécialisé dans le ski. Au Canada, l’hiver débute tôt. J’ai donc pu lancer ma préparation sur les skis début novembre en vue des championnats du monde.
IB: Est-ce que ous vous projetez sur du long terme dans votre carrière de skieur? Envisagez-vous par exemple de participer aux JO de l’hiver 2026?
CA: Le ski occupe une grande partie de ma vie depuis mon enfance. Mais le contexte libanais n’est pas adéquat. Finalement, j’ai financé ma carrière moi-même avec l’aide de mes parents. Il n’y a pas eu assez de soutien financier des différentes organisations, comme la Fédération libanaise de ski. C’est un sport qui coûte très cher. Pour y réussir, il faut avoir un important soutien et être entouré d’une équipe nombreuse. J’ai profité du ski, j’ai fait les JO et je vais disputer mes troisièmes championnats du monde, mais cela va s’arrêter après cette saison. Je vais bientôt être diplômé et je mettrai alors ma carrière professionnelle en priorité par rapport à ma carrière sportive. Je vais déménager de Montréal à Toronto et je n’aurai donc plus l’opportunité de skier aussi régulièrement.
IB: Comptez-vous participer aux championnats du Liban cette année?
CA: Je ne pense pas que je le pourrai. Les championnats du Liban doivent avoir lieu début mars et j’ai d’autres courses universitaires à disputer ici au Québec avec l’équipe de McGill.
IB: Pourquoi n’avez-vous pas participé aux derniers championnats du monde universitaires?
CA: Je suis inscrit en tant que skieur de la Fédération libanaise, et c’est donc cette dernière qui devait s’occuper de mon inscription. J’ai milité avec d’autres skieurs, comme Manon Ouaïss, pour qu’ils nous inscrivent à ce très grand événement, mais cela n’a pas abouti. Certes, ce n’est pas le plus haut niveau en termes de ski, mais cela aurait été une superbe expérience avec tous les étudiants internationaux.
«J’ai chaussé des skis pour la première fois à l’âge de 2 ou 3 ans»
IB: Comment avez-vous commencé ce sport?
CA: Mes parents m’ont initié à ce sport. Je suis originaire de Bécharré et nous avions un chalet aux Cèdres. Dès l’âge de 2 ou 3 ans, j’ai chaussé pour la première fois les skis. A partir de 8 ou 9 ans j’ai commencé à m'entraîner avec un coach au sein d’un club, Skedars. A 11 ou 12 ans j’ai commencé à participer aux championnats du Liban et cela est devenu plus sérieux. Ma croissance a un peu tardé. J’avais donc un retard au niveau physique par rapport à mes compétiteurs à mes débuts. Je me blessais alors beaucoup. Désormais je ne me blesse plus du tout.
IB: Quelles sont les blessures récurrentes pour un skieur?
CA: Souvent ce sont les blessures au genou. La blessure la plus récurrente que j’ai eu c’était une déchirure musculaire à la cuisse.
IB: Vos problèmes physiques sont devenus moins fréquents avec l’âge?
CA: A partir de 14 ans je me suis entraîné davantage, et mes performances de skieur se sont alors nettement améliorées.
IB: Votre premier titre de champion du Liban hommes est arrivé quand?
CA: Mon premier titre national chez les hommes a eu lieu en 2021, soit l’année avant les jeux Olympiques, sachant qu’être numéro un au Liban est la condition pour la participation aux JO.
IB: Que nous manque-t-il au Liban pour avoir des champions de ski internationaux?
CA: Le climat au Liban nous permet d’avoir de bonnes pistes de ski. C’est surtout un problème d’organisation au sein de la Fédération, qui devrait créer une structure d’équipe nationale et y investir du temps et de l’argent. Il faut aussi investir dans les clubs locaux pour détecter au plus tôt les talents potentiels.
IB: Les JO ont-ils été la plus belle expérience de votre carrière de skieur?
CA: Oui, c’est un événement incomparable. En termes d’organisation, d’exposition et de traitement des athlètes, il n’a pas d’égal. Le village olympique était superbe. La préparation des pistes et les entraînements avant la course étaient parfaitement huilés sur le plan organisationnel.
IB: Qui était votre modèle dans cette discipline en grandissant?
CA: J’aimais beaucoup le skieur américain Ted Ligety. A l’âge de 12 ou 13 ans, je suis devenu également fan d’Henrik Kristoffersen, un skieur norvégien.
IB: Qui étaient vos entraîneurs au cours de votre parcours?
CA: A mes débuts aux Cèdres, j’avais un entraîneur tchèque et un entraîneur slovaque. Mais le coach qui m’a le plus fait progresser est un coach serbe, qui s’appelle Kristo Jurovic, avec qui je m’entendais très bien. C’est mon coach depuis que j’ai 15 ans.
IB: Qui est selon vous le meilleur skieur libanais de l’histoire?
CA: En termes de régularité, je pense que c’est Nino Fenianos, qui a été 10 ou 12 fois champion du Liban. Certes, il ne s’est jamais qualifié pour les JO, mais c’est le skieur qui a été le plus régulier sur la durée.
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Ici Beyrouth: Vous êtes qualifiés pour les championnats du monde qui auront lieu du 6 au 19 février à Courchevel. A quelles courses allez-vous participer?
César Arnouk: Je vais retrouver l’équipe nationale du Liban sur place le 12 février et mes courses débuteront le 16 février. Je vais participer au slalom et au slalom géant des championnats du monde.
IB: Quel est votre objectif pour les championnats du monde?
CA: Aux derniers championnats du monde il y a deux ans en Italie, j’avais été classé 33ème en slalom. J’avais fait une très bonne préparation avant les Mondiaux 2021. Cette saison, je rencontre quelques problèmes dans ma préparation. Au final, j’espère faire un résultat similaire, avec pourquoi pas une place dans les 30 premiers.
IB: Comment se passe votre préparation pour les championnats du monde?
CA: En été je travaillais à Toronto, je n’ai donc pas eu le temps de faire de stages de préparation. Je me suis maintenu en forme physiquement jusqu’à ce que la saison arrive.
IB: Avez-vous un préparateur physique personnel?
CA: Non, mais j’ai un programme de préparation que je suis et que j’applique seul. C’est un programme spécialisé dans le ski. Au Canada, l’hiver débute tôt. J’ai donc pu lancer ma préparation sur les skis début novembre en vue des championnats du monde.
IB: Est-ce que ous vous projetez sur du long terme dans votre carrière de skieur? Envisagez-vous par exemple de participer aux JO de l’hiver 2026?
CA: Le ski occupe une grande partie de ma vie depuis mon enfance. Mais le contexte libanais n’est pas adéquat. Finalement, j’ai financé ma carrière moi-même avec l’aide de mes parents. Il n’y a pas eu assez de soutien financier des différentes organisations, comme la Fédération libanaise de ski. C’est un sport qui coûte très cher. Pour y réussir, il faut avoir un important soutien et être entouré d’une équipe nombreuse. J’ai profité du ski, j’ai fait les JO et je vais disputer mes troisièmes championnats du monde, mais cela va s’arrêter après cette saison. Je vais bientôt être diplômé et je mettrai alors ma carrière professionnelle en priorité par rapport à ma carrière sportive. Je vais déménager de Montréal à Toronto et je n’aurai donc plus l’opportunité de skier aussi régulièrement.
IB: Comptez-vous participer aux championnats du Liban cette année?
CA: Je ne pense pas que je le pourrai. Les championnats du Liban doivent avoir lieu début mars et j’ai d’autres courses universitaires à disputer ici au Québec avec l’équipe de McGill.
IB: Pourquoi n’avez-vous pas participé aux derniers championnats du monde universitaires?
CA: Je suis inscrit en tant que skieur de la Fédération libanaise, et c’est donc cette dernière qui devait s’occuper de mon inscription. J’ai milité avec d’autres skieurs, comme Manon Ouaïss, pour qu’ils nous inscrivent à ce très grand événement, mais cela n’a pas abouti. Certes, ce n’est pas le plus haut niveau en termes de ski, mais cela aurait été une superbe expérience avec tous les étudiants internationaux.
«J’ai chaussé des skis pour la première fois à l’âge de 2 ou 3 ans»
IB: Comment avez-vous commencé ce sport?
CA: Mes parents m’ont initié à ce sport. Je suis originaire de Bécharré et nous avions un chalet aux Cèdres. Dès l’âge de 2 ou 3 ans, j’ai chaussé pour la première fois les skis. A partir de 8 ou 9 ans j’ai commencé à m'entraîner avec un coach au sein d’un club, Skedars. A 11 ou 12 ans j’ai commencé à participer aux championnats du Liban et cela est devenu plus sérieux. Ma croissance a un peu tardé. J’avais donc un retard au niveau physique par rapport à mes compétiteurs à mes débuts. Je me blessais alors beaucoup. Désormais je ne me blesse plus du tout.
IB: Quelles sont les blessures récurrentes pour un skieur?
CA: Souvent ce sont les blessures au genou. La blessure la plus récurrente que j’ai eu c’était une déchirure musculaire à la cuisse.
IB: Vos problèmes physiques sont devenus moins fréquents avec l’âge?
CA: A partir de 14 ans je me suis entraîné davantage, et mes performances de skieur se sont alors nettement améliorées.
IB: Votre premier titre de champion du Liban hommes est arrivé quand?
CA: Mon premier titre national chez les hommes a eu lieu en 2021, soit l’année avant les jeux Olympiques, sachant qu’être numéro un au Liban est la condition pour la participation aux JO.
IB: Que nous manque-t-il au Liban pour avoir des champions de ski internationaux?
CA: Le climat au Liban nous permet d’avoir de bonnes pistes de ski. C’est surtout un problème d’organisation au sein de la Fédération, qui devrait créer une structure d’équipe nationale et y investir du temps et de l’argent. Il faut aussi investir dans les clubs locaux pour détecter au plus tôt les talents potentiels.
IB: Les JO ont-ils été la plus belle expérience de votre carrière de skieur?
CA: Oui, c’est un événement incomparable. En termes d’organisation, d’exposition et de traitement des athlètes, il n’a pas d’égal. Le village olympique était superbe. La préparation des pistes et les entraînements avant la course étaient parfaitement huilés sur le plan organisationnel.
IB: Qui était votre modèle dans cette discipline en grandissant?
CA: J’aimais beaucoup le skieur américain Ted Ligety. A l’âge de 12 ou 13 ans, je suis devenu également fan d’Henrik Kristoffersen, un skieur norvégien.
IB: Qui étaient vos entraîneurs au cours de votre parcours?
CA: A mes débuts aux Cèdres, j’avais un entraîneur tchèque et un entraîneur slovaque. Mais le coach qui m’a le plus fait progresser est un coach serbe, qui s’appelle Kristo Jurovic, avec qui je m’entendais très bien. C’est mon coach depuis que j’ai 15 ans.
IB: Qui est selon vous le meilleur skieur libanais de l’histoire?
CA: En termes de régularité, je pense que c’est Nino Fenianos, qui a été 10 ou 12 fois champion du Liban. Certes, il ne s’est jamais qualifié pour les JO, mais c’est le skieur qui a été le plus régulier sur la durée.
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