Le chef du parti Kataëb, le député démissionnaire Samy Gemayel, a estimé jeudi soir que "le simple fait de discuter d’un troc aux dépens de l’enquête sur l’explosion au port, du vote des expatriés et du blocage du gouvernement, est un crime en soi et un signe de l'augmentation du taux de prostitution politique".
Dans un entretien accordé à la MTV, M. Gemayel a estimé que "le troc" entre les pôles du pouvoir "a échoué (avec l'incapacité du Conseil constitutionnel à prendre position sur le recours en invalidation présenté par les députés du Courant patriotique libre contre les amendements à la loi électorale validés en octobre par le Parlement) du fait des divergences d'intérêts sur la scène intérieure".
"Les calculs peuvent échouer, même au sein d'un régime de partage du gâteau", a-t-il souligné.
"L'absence de décision du Conseil constitutionnel reflète la chute du marché politique", a-t-il dit, saluant "le courage de certains membres du Conseil qui n’ont pas suivi les instructions de ceux qui les ont nommés, en plus de la surprise constituée par l'un des juges".
"Comment le CPL s'arroge-t-il le droit de décider qui fait partie ou non de l'establishment politique ? Aucun des membres de ce système n’a le droit de théoriser. Ils sont tous responsables de la situation actuelle", a poursuivi le chef des Kataëb, mettant en garde contre un possible retour à ce marché "dès que les circonstances l'exigent".
M. Gemayel a estimé que la démission du Premier ministre Nagib Mikati était "préférable", plaidant en faveur d' "un cabinet indépendant à la veille des élections même s'il n'y a pratiquement aucune différence entre la démission du gouvernement et l’absence de réunions du Conseil des ministres".
"J’espère que ça sera le dernier Noël du mandat Aoun et de ce Parlement", a-t-il ajouté.
"Jeter les bases d'un nouveau Liban"
Lors d’un dîner de Noël jeudi soir à Naas, Samy Gemayel avait affirmé que "les prochaines législatives seront cruciales pour le Liban et les Libanais", et qu'il est désormais question de "choisir entre la vie ou la mort, rester ou quitter le pays". Pour M. Gemayel, ces élections constituent "le premier pas pour sortir le Liban de la crise mortelle et ne pas retourner aux compromis et aux compromissions.
"Le temps est venu de jeter les bases d'une nouvelle patrie au sein de laquelle nous pourrons planifier notre avenir sans se préparer à une émigration potentielle en raison de l'incertitude sur la situation du pays dans les mois à venir", a-t-il indiqué.
Fustigeant le "style compromissoire" qui a détruit le pays, Samy Gemayel a prôné une rupture avec ce passé et l'avènement d'une nouvelle ère dans l'action politique, les projets, les visages et les forces politiques. Il a précisé dans ce cadre que son parti avait effectué son autocritique à partir de 2015 et avait pris la décision de rompre avec l'establishment politique pour paver la voie à une intifada dans la vie politique à même de générer un nouveau style et de nouvelles forces politiques formées de jeunes Libanais.
"Ce que nous avons fait a jeté les bases d'un nouveau style politique fondé sur la sincérité, la vérité et le rejet des compromis et des compromissions, même si nous savions que nous risquions de perdre des sièges à l'ombre du scrutin majoritaire. Nous étions conscients que le compromis présidentiel mènerait à l'effondrement, livrerait le pays au Hezbollah, isolerait le Liban et le détruirait au plan économique (...)", a ajouté le chef des Kataëb.
"Nous ne nous soumettrons pas"
Selon lui, la révolution s'inscrivait dans le cadre de cette volonté de rejet des compromissions et de renouvellement du politique. Elle a alimenté "l'espoir en une nouvelle vie, jusqu'à "la contre-révolution qui a dispersé les libanais par le sectarisme, les armes et davantage de compromissions pour soumettre les gens, étouffer l'espoir en eux et les forcer à réintégrer le giron de l'establishment".
"Nous ferons face aux tentatives de nous soumettre au fait accompli. Nous ne nous résignerons pas face à toutes les tentatives de ce système politique d'empêcher ceux qui prônent le changement de s’unir et saper leur crédibilité pour les empêcher de former une alternative politique solide", a-t-il souligné.
"Le défi est de pouvoir présenter aux gens un groupe politique qui veut le changement, la souveraineté de l’Etat, la réforme et la reddition de comptes", a-t-il conclu.
Dans un entretien accordé à la MTV, M. Gemayel a estimé que "le troc" entre les pôles du pouvoir "a échoué (avec l'incapacité du Conseil constitutionnel à prendre position sur le recours en invalidation présenté par les députés du Courant patriotique libre contre les amendements à la loi électorale validés en octobre par le Parlement) du fait des divergences d'intérêts sur la scène intérieure".
"Les calculs peuvent échouer, même au sein d'un régime de partage du gâteau", a-t-il souligné.
"L'absence de décision du Conseil constitutionnel reflète la chute du marché politique", a-t-il dit, saluant "le courage de certains membres du Conseil qui n’ont pas suivi les instructions de ceux qui les ont nommés, en plus de la surprise constituée par l'un des juges".
"Comment le CPL s'arroge-t-il le droit de décider qui fait partie ou non de l'establishment politique ? Aucun des membres de ce système n’a le droit de théoriser. Ils sont tous responsables de la situation actuelle", a poursuivi le chef des Kataëb, mettant en garde contre un possible retour à ce marché "dès que les circonstances l'exigent".
M. Gemayel a estimé que la démission du Premier ministre Nagib Mikati était "préférable", plaidant en faveur d' "un cabinet indépendant à la veille des élections même s'il n'y a pratiquement aucune différence entre la démission du gouvernement et l’absence de réunions du Conseil des ministres".
"J’espère que ça sera le dernier Noël du mandat Aoun et de ce Parlement", a-t-il ajouté.
"Jeter les bases d'un nouveau Liban"
Lors d’un dîner de Noël jeudi soir à Naas, Samy Gemayel avait affirmé que "les prochaines législatives seront cruciales pour le Liban et les Libanais", et qu'il est désormais question de "choisir entre la vie ou la mort, rester ou quitter le pays". Pour M. Gemayel, ces élections constituent "le premier pas pour sortir le Liban de la crise mortelle et ne pas retourner aux compromis et aux compromissions.
"Le temps est venu de jeter les bases d'une nouvelle patrie au sein de laquelle nous pourrons planifier notre avenir sans se préparer à une émigration potentielle en raison de l'incertitude sur la situation du pays dans les mois à venir", a-t-il indiqué.
Fustigeant le "style compromissoire" qui a détruit le pays, Samy Gemayel a prôné une rupture avec ce passé et l'avènement d'une nouvelle ère dans l'action politique, les projets, les visages et les forces politiques. Il a précisé dans ce cadre que son parti avait effectué son autocritique à partir de 2015 et avait pris la décision de rompre avec l'establishment politique pour paver la voie à une intifada dans la vie politique à même de générer un nouveau style et de nouvelles forces politiques formées de jeunes Libanais.
"Ce que nous avons fait a jeté les bases d'un nouveau style politique fondé sur la sincérité, la vérité et le rejet des compromis et des compromissions, même si nous savions que nous risquions de perdre des sièges à l'ombre du scrutin majoritaire. Nous étions conscients que le compromis présidentiel mènerait à l'effondrement, livrerait le pays au Hezbollah, isolerait le Liban et le détruirait au plan économique (...)", a ajouté le chef des Kataëb.
"Nous ne nous soumettrons pas"
Selon lui, la révolution s'inscrivait dans le cadre de cette volonté de rejet des compromissions et de renouvellement du politique. Elle a alimenté "l'espoir en une nouvelle vie, jusqu'à "la contre-révolution qui a dispersé les libanais par le sectarisme, les armes et davantage de compromissions pour soumettre les gens, étouffer l'espoir en eux et les forcer à réintégrer le giron de l'establishment".
"Nous ferons face aux tentatives de nous soumettre au fait accompli. Nous ne nous résignerons pas face à toutes les tentatives de ce système politique d'empêcher ceux qui prônent le changement de s’unir et saper leur crédibilité pour les empêcher de former une alternative politique solide", a-t-il souligné.
"Le défi est de pouvoir présenter aux gens un groupe politique qui veut le changement, la souveraineté de l’Etat, la réforme et la reddition de comptes", a-t-il conclu.
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