Maxime Chaya, le sportif libanais aux multiples casquettes comme l’alpinisme, l’exploration, la rame, le VTT, le bikejoring, etc. vient d’ajouter un nouvel exploit à son palmarès déjà impressionnant.
De retour au Liban pour célébrer les fêtes de fin d’année en famille, Maxime, qui a à son actif sept sommets, trois pôles, un océan et maintenant deux déserts, aurait une ou deux histoires à raconter au sujet d’ATG, sa dernière expédition: une aventure cycliste haletante au beau milieu du «Quart Vide» ou Rub al-Khali littéralement.
Ce périple de 2.640 kilomètres a été baptisé ATG, Against The Grain (ou Contre le grain), le cap ayant été mis sur l’Est, contre vents et sables prédominants. L’expédition a débuté le 18 novembre à Djeddah, en mer Rouge, et a pris fin le 21 décembre à Mascate, dans le golfe d’Oman. Le projet a été mis en place par le chef de l’expédition, Steve Holyoak (Grande-Bretagne), et réalisé presque à la perfection.
Avec le soutien de quelques sponsors, l’expédition de fat bike s’est faite de façon non-assistée (hormis les quelques caches mis à la disposition des cyclistes). Il s’agit de «la traversée à vélo la plus longue du plus grand désert de sable du monde», précise Maxime Chaya à Ici Beyrouth. Une première mondiale.
Respect de l’environnement
Maxime Chaya et Steve Holyoak – lui-même athlète ultra-endurant, spécialiste du désert – sont tous deux des habitués des aventures de longue durée dans des conditions climatiques ardues. En 2016, les deux athlètes ont relevé le défi BRAK (Biking Rub’ Al Khali) sur leurs fat bikes, commençant à Abou Dhabi et finissant à Salalah, sur l’Océan Indien. Le BRAK, traversée de 21 jours s’étendant sur 1.500 kilomètres vers le sud et comportant plusieurs épreuves en plein désert – a servi de préparation pour l’ATG, la «grande traversée». Toujours dans le respect de l’environnement, Max et Steve ont soigneusement incinéré tous leurs déchets au quotidien, pour une expédition ATG sans traces.
Comme toute autre aventure, la leur était semée d’ornières et d’imprévus. Cependant, rien que nos intrépides aventuriers ne puissent surmonter, eux qui ont effectué ce voyage de 33 jours sans recourir au moindre véhicule de soutien. Pour l’épreuve du désert, Chaya et Holyoak ont subsisté grâce à leurs rations quotidiennes de 12 litres d’eau et de 5.500 kilocalories enterrées dans des caches sous le sable. Marquées au GPS, les 25 caches de survie sont restées intactes à l’exception de la cache 15, déterrée et détruite par des renards. Plus loin à l’est, deux autres caches ont été partiellement compromises, cette fois par des termites.
Bien heureusement, les réserves d’eau sont restées intactes durant toute l’expédition ATG, permettant à Maxime et Steve de bien s’hydrater pour continuer jusqu'à la cache suivante, bien qu’à jeun. Après l’incident de la cache endommagée, les deux athlètes chevronnés ont pris soin de mettre de côté quelques boîtes de cacahuètes et de raisins secs pour se prémunir contre d’éventuels imprévus causés par la faune du désert.
Seuls deux accidents de vélo ont eu lieu, sans aucune blessure grave. Bien que lourdement chargés, les véhicules n’ont été que légèrement endommagés et rapidement réparés.
Le «désert de tous les déserts»
Le 28e jour, après avoir traversé l’impitoyable «désert de tous les déserts» et atteint l’asphalte, un dernier obstacle d’un autre type s’est dressé devant nos héros : traverser la frontière saoudo-omanaise sans véhicule motorisé. Personne ne s’était auparavant présenté à ce nouveau poste frontière (baptisé Rub al-Khali) à vélo. Amusés par les récits insolites des deux athlètes, les gardes-frontières ont trouvé moyen de contourner le système et d’apposer un tampon sur leurs passeports, ne manquant pas de prendre des selfies avec eux.
Après avoir surmonté le désert chaud et aride, les aventuriers devaient ensuite grimper jusqu’au col de «Jabal Hatt» (2.000m d’altitude) avant de traverser la vallée de «Wadi Dabaun» et finir leur expédition épique sur les rives du golfe d’Oman, à Mascate.
Des examens de santé en tous genres ont été effectués avant et après l’expédition ATG. La consommation de liquides, les niveaux d’hydratation ainsi que d’autres paramètres ont été enregistrés pour être inclus dans une étude menée par Steve en collaboration avec un nutritionniste basé au Royaume-Uni.
Les leçons à tirer de pareille entreprise sont nombreuses. Pour Maxime, «le corps humain est une machine d’une sophistication sans égale». Malgré le fait que les cyclistes, tous deux âgés de plus de 50 ans, ont effectué cette traversée dans des conditions extrêmes, allant jusqu’à 10 heures de course par jour, aucun n’a rencontré de problème de santé majeur. Maxime Chaya ajoute: «l’ATG nous rappelle que toute entreprise qui semble à prime abord inaccessible peut être accomplie avec succès, à condition d’être divisée en plusieurs petites épreuves à résoudre ensemble, diligemment».
A titre de rappel, Maxime Chaya est le premier Libanais à avoir escaladé l’Everest, le 15 mai 2006, complétant le défi des sept sommets (le point culminant de chaque continent). Assoiffé d’exploits, il a continué sur sa lancée en devenant le premier au Moyen-Orient à atteindre le pôle Sud, le 28 décembre 2007. Puis le premier Arabe à atteindre le pôle Nord, le 25 avril 2009, et la 17e personne dans l’histoire à terminer le «Three Poles Challenge». Ce faisant, il devient la 12e personne dans l’histoire à compléter l’Explorers Grand Slam.
Dès lors, une question s’impose: quelle nouvelle aventure Maxime Chaya a-t-il maintenant dans sa ligne de mire? Nous retenons notre souffle.
De retour au Liban pour célébrer les fêtes de fin d’année en famille, Maxime, qui a à son actif sept sommets, trois pôles, un océan et maintenant deux déserts, aurait une ou deux histoires à raconter au sujet d’ATG, sa dernière expédition: une aventure cycliste haletante au beau milieu du «Quart Vide» ou Rub al-Khali littéralement.
Ce périple de 2.640 kilomètres a été baptisé ATG, Against The Grain (ou Contre le grain), le cap ayant été mis sur l’Est, contre vents et sables prédominants. L’expédition a débuté le 18 novembre à Djeddah, en mer Rouge, et a pris fin le 21 décembre à Mascate, dans le golfe d’Oman. Le projet a été mis en place par le chef de l’expédition, Steve Holyoak (Grande-Bretagne), et réalisé presque à la perfection.
Avec le soutien de quelques sponsors, l’expédition de fat bike s’est faite de façon non-assistée (hormis les quelques caches mis à la disposition des cyclistes). Il s’agit de «la traversée à vélo la plus longue du plus grand désert de sable du monde», précise Maxime Chaya à Ici Beyrouth. Une première mondiale.
Respect de l’environnement
Maxime Chaya et Steve Holyoak – lui-même athlète ultra-endurant, spécialiste du désert – sont tous deux des habitués des aventures de longue durée dans des conditions climatiques ardues. En 2016, les deux athlètes ont relevé le défi BRAK (Biking Rub’ Al Khali) sur leurs fat bikes, commençant à Abou Dhabi et finissant à Salalah, sur l’Océan Indien. Le BRAK, traversée de 21 jours s’étendant sur 1.500 kilomètres vers le sud et comportant plusieurs épreuves en plein désert – a servi de préparation pour l’ATG, la «grande traversée». Toujours dans le respect de l’environnement, Max et Steve ont soigneusement incinéré tous leurs déchets au quotidien, pour une expédition ATG sans traces.
Comme toute autre aventure, la leur était semée d’ornières et d’imprévus. Cependant, rien que nos intrépides aventuriers ne puissent surmonter, eux qui ont effectué ce voyage de 33 jours sans recourir au moindre véhicule de soutien. Pour l’épreuve du désert, Chaya et Holyoak ont subsisté grâce à leurs rations quotidiennes de 12 litres d’eau et de 5.500 kilocalories enterrées dans des caches sous le sable. Marquées au GPS, les 25 caches de survie sont restées intactes à l’exception de la cache 15, déterrée et détruite par des renards. Plus loin à l’est, deux autres caches ont été partiellement compromises, cette fois par des termites.
Bien heureusement, les réserves d’eau sont restées intactes durant toute l’expédition ATG, permettant à Maxime et Steve de bien s’hydrater pour continuer jusqu'à la cache suivante, bien qu’à jeun. Après l’incident de la cache endommagée, les deux athlètes chevronnés ont pris soin de mettre de côté quelques boîtes de cacahuètes et de raisins secs pour se prémunir contre d’éventuels imprévus causés par la faune du désert.
Seuls deux accidents de vélo ont eu lieu, sans aucune blessure grave. Bien que lourdement chargés, les véhicules n’ont été que légèrement endommagés et rapidement réparés.
Le «désert de tous les déserts»
Le 28e jour, après avoir traversé l’impitoyable «désert de tous les déserts» et atteint l’asphalte, un dernier obstacle d’un autre type s’est dressé devant nos héros : traverser la frontière saoudo-omanaise sans véhicule motorisé. Personne ne s’était auparavant présenté à ce nouveau poste frontière (baptisé Rub al-Khali) à vélo. Amusés par les récits insolites des deux athlètes, les gardes-frontières ont trouvé moyen de contourner le système et d’apposer un tampon sur leurs passeports, ne manquant pas de prendre des selfies avec eux.
Après avoir surmonté le désert chaud et aride, les aventuriers devaient ensuite grimper jusqu’au col de «Jabal Hatt» (2.000m d’altitude) avant de traverser la vallée de «Wadi Dabaun» et finir leur expédition épique sur les rives du golfe d’Oman, à Mascate.
Des examens de santé en tous genres ont été effectués avant et après l’expédition ATG. La consommation de liquides, les niveaux d’hydratation ainsi que d’autres paramètres ont été enregistrés pour être inclus dans une étude menée par Steve en collaboration avec un nutritionniste basé au Royaume-Uni.
Les leçons à tirer de pareille entreprise sont nombreuses. Pour Maxime, «le corps humain est une machine d’une sophistication sans égale». Malgré le fait que les cyclistes, tous deux âgés de plus de 50 ans, ont effectué cette traversée dans des conditions extrêmes, allant jusqu’à 10 heures de course par jour, aucun n’a rencontré de problème de santé majeur. Maxime Chaya ajoute: «l’ATG nous rappelle que toute entreprise qui semble à prime abord inaccessible peut être accomplie avec succès, à condition d’être divisée en plusieurs petites épreuves à résoudre ensemble, diligemment».
A titre de rappel, Maxime Chaya est le premier Libanais à avoir escaladé l’Everest, le 15 mai 2006, complétant le défi des sept sommets (le point culminant de chaque continent). Assoiffé d’exploits, il a continué sur sa lancée en devenant le premier au Moyen-Orient à atteindre le pôle Sud, le 28 décembre 2007. Puis le premier Arabe à atteindre le pôle Nord, le 25 avril 2009, et la 17e personne dans l’histoire à terminer le «Three Poles Challenge». Ce faisant, il devient la 12e personne dans l’histoire à compléter l’Explorers Grand Slam.
Dès lors, une question s’impose: quelle nouvelle aventure Maxime Chaya a-t-il maintenant dans sa ligne de mire? Nous retenons notre souffle.
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