©L'Italienne Federica Brignone vient d'être sacrée championne du monde du combiné à Méribel dans les Alpes françaises. Jeff Pachoud/AFP
Loin de la joie de la vainqueure italienne Federica Brignone, la favorite américaine Mikaela Shiffrin a créé la sensation en sortant dans les dernières portes du slalom du combiné, première épreuve des Mondiaux de ski alpin lundi à Méribel.
Un an après, Shiffrin retrouve le goût amer de l'échec connu aux Jeux olympiques de Pékin où, malgré son talent et son immense palmarès, elle avait sombré avec trois sorties de piste et aucun podium.
Le soleil inonde la station de Méribel, pourtant quasi endormie lundi à la mi-temps du combiné alpin, où un maigre public a fait le déplacement pour le retour des Championnats du monde en France. Eileen Shiffrin remonte la rue principale, le dos voûté sous les affaires et les skis de sa championne de fille.
Pourtant habituée à porter une tonne d'attentes sur ses épaules, Mikaela Shiffrin a surpris et réveillé la raquette d'arrivée en sortant en bas du slalom, alors que le titre semblait aux bouts de ses skis. Un scénario presque impensable tant l'Américaine réussit la saison de sa vie, avec 11 victoires en 23 courses de Coupe du monde.
Shiffrin "pas tracassée"
Son abandon ravive les mauvais souvenirs des Jeux olympiques de Pékin, où, il y a un an, la championne avait craqué pour la première fois de sa carrière, sans pouvoir expliquer son échec.
"Ça ne m'a pas tracassée, mais je savais que les gens me demanderaient, a-t-elle assuré après la course. Je n'ai pas peur que cela se reproduise. Ce qui s'est passé l'an dernier, j'y ai survécu. À choisir entre ma saison, où j'ai réussi plusieurs courses incroyables, et n'obtenir aucune médaille aux Mondiaux, je prendrais ma saison."
La skieuse du Colorado réussit jusque-là une saison record. Elle est parvenue à porter son total de succès à 85 pour dépasser le record féminin de sa compatriote Lindsey Vonn (82) et se rapprocher de celui du Suédois Ingemar Stenmark (86).
Ces trois dernières saisons, Shiffrin, skieuse très fiable, est sortie de piste seulement cinq fois, dont trois fois aux JO et une aux Mondiaux.
L'Américaine doit désormais se relancer pour éviter le scénario connu en Chine, avant le super-G, le slalom géant et le slalom à Méribel, qu'elle disputera.
Loin d'être inquiète, elle a tenu un discours positif après sa sortie de piste: "Je suis déçue de ne pas avoir fini et de ne pas avoir eu de médaille, mais je suis aussi assez contente parce que j'ai vraiment bien skié."
Brignone, l’œil du tigre
Victorieuse du combiné, l'Italienne Federica Brignone n'est pas une championne au rabais, malgré l'échec de Shiffrin.
Superbe dans la matinée lors du super-G, disputé avec un tigre terrifiant et inspirant imprimé sur son casque, Brignone avait repoussé loin la concurrence, notamment Shiffrin à près d'une seconde.
Volontaire, l'Italienne de 32 ans a réussi le deuxième temps du slalom, un exploit alors qu'elle dispute rarement cette épreuve sur le circuit mondial.
Fait rare, elle a glané sa deuxième médaille planétaire... douze ans après la première, obtenue à l'issue du géant disputé à Garmisch-Partenkinchen.
"C'était il y a longtemps, j'étais jeune, personne ne pensait que j'allais remporter une médaille, s'est-elle souvenue en conférence de presse. Je n'étais pas au top lors des autres Mondiaux: c'était le mental à Cortina d'Ampezzo (2021), le genou à Are (2019) et je n'étais pas très bonne mentalement en plus d'être malade à Saint-Moritz (2017)."
Brignone a ainsi largement devancé au total des deux manches la Suissesse Wendy Holdener (à 1 sec 62), double championne du monde de la spécialité (2017 et 2019), et médaillée d'argent olympique.
L'Autrichienne Ricarda Haaser complète le podium à 2 sec 26/100, alors que la double championne olympique Michelle Gisin n'a pris que la sixième place.
Meilleure Française, Laura Gauché a lancé les Mondiaux des Bleus avec une septième place. "Septième, c'est ce que je fais depuis quatre ans malheureusement en combiné, a-t-elle constaté après la course. C'est très correct, j'ai essayé de progresser en slalom mais c'est vraiment dur de jouer avec les meilleures !"
Un an après, Shiffrin retrouve le goût amer de l'échec connu aux Jeux olympiques de Pékin où, malgré son talent et son immense palmarès, elle avait sombré avec trois sorties de piste et aucun podium.
Le soleil inonde la station de Méribel, pourtant quasi endormie lundi à la mi-temps du combiné alpin, où un maigre public a fait le déplacement pour le retour des Championnats du monde en France. Eileen Shiffrin remonte la rue principale, le dos voûté sous les affaires et les skis de sa championne de fille.
Pourtant habituée à porter une tonne d'attentes sur ses épaules, Mikaela Shiffrin a surpris et réveillé la raquette d'arrivée en sortant en bas du slalom, alors que le titre semblait aux bouts de ses skis. Un scénario presque impensable tant l'Américaine réussit la saison de sa vie, avec 11 victoires en 23 courses de Coupe du monde.
Shiffrin "pas tracassée"
Son abandon ravive les mauvais souvenirs des Jeux olympiques de Pékin, où, il y a un an, la championne avait craqué pour la première fois de sa carrière, sans pouvoir expliquer son échec.
"Ça ne m'a pas tracassée, mais je savais que les gens me demanderaient, a-t-elle assuré après la course. Je n'ai pas peur que cela se reproduise. Ce qui s'est passé l'an dernier, j'y ai survécu. À choisir entre ma saison, où j'ai réussi plusieurs courses incroyables, et n'obtenir aucune médaille aux Mondiaux, je prendrais ma saison."
La skieuse du Colorado réussit jusque-là une saison record. Elle est parvenue à porter son total de succès à 85 pour dépasser le record féminin de sa compatriote Lindsey Vonn (82) et se rapprocher de celui du Suédois Ingemar Stenmark (86).
Ces trois dernières saisons, Shiffrin, skieuse très fiable, est sortie de piste seulement cinq fois, dont trois fois aux JO et une aux Mondiaux.
L'Américaine doit désormais se relancer pour éviter le scénario connu en Chine, avant le super-G, le slalom géant et le slalom à Méribel, qu'elle disputera.
Loin d'être inquiète, elle a tenu un discours positif après sa sortie de piste: "Je suis déçue de ne pas avoir fini et de ne pas avoir eu de médaille, mais je suis aussi assez contente parce que j'ai vraiment bien skié."
Brignone, l’œil du tigre
Victorieuse du combiné, l'Italienne Federica Brignone n'est pas une championne au rabais, malgré l'échec de Shiffrin.
Superbe dans la matinée lors du super-G, disputé avec un tigre terrifiant et inspirant imprimé sur son casque, Brignone avait repoussé loin la concurrence, notamment Shiffrin à près d'une seconde.
Volontaire, l'Italienne de 32 ans a réussi le deuxième temps du slalom, un exploit alors qu'elle dispute rarement cette épreuve sur le circuit mondial.
Fait rare, elle a glané sa deuxième médaille planétaire... douze ans après la première, obtenue à l'issue du géant disputé à Garmisch-Partenkinchen.
"C'était il y a longtemps, j'étais jeune, personne ne pensait que j'allais remporter une médaille, s'est-elle souvenue en conférence de presse. Je n'étais pas au top lors des autres Mondiaux: c'était le mental à Cortina d'Ampezzo (2021), le genou à Are (2019) et je n'étais pas très bonne mentalement en plus d'être malade à Saint-Moritz (2017)."
Brignone a ainsi largement devancé au total des deux manches la Suissesse Wendy Holdener (à 1 sec 62), double championne du monde de la spécialité (2017 et 2019), et médaillée d'argent olympique.
L'Autrichienne Ricarda Haaser complète le podium à 2 sec 26/100, alors que la double championne olympique Michelle Gisin n'a pris que la sixième place.
Meilleure Française, Laura Gauché a lancé les Mondiaux des Bleus avec une septième place. "Septième, c'est ce que je fais depuis quatre ans malheureusement en combiné, a-t-elle constaté après la course. C'est très correct, j'ai essayé de progresser en slalom mais c'est vraiment dur de jouer avec les meilleures !"
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