Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a déploré le laxisme des autorités face aux souffrances des Libanais, dans son message de Noël, adressé depuis Bkerké à tous les Libanais.
Voici le texte du message patriarcal:
"Le monde a besoin de la lumière du Christ, la lumière de la vérité, afin de trouver un moyen de sortir de ses ténèbres. La naissance de Jésus n'est pas une fête réservée aux Chrétiens, mais inclut toute personne aspirant à une nouvelle ère qui le/la transférera d'une réalité triste et temporaire au royaume de la joie, du succès, du salut et de la permanence."
"Les Libanais, dans leurs souffrances et leurs péchés commis les uns contre les autres et contre leur patrie, sont concernés par cet événement divin et humain à la fois. La naissance de l'Etat libanais n'était-elle pas, en premier lieu, une ère nouvelle en cet Orient, compte-tenu de ses particularités ? C'est l'exception que les Libanais auraient dû proposer comme règle aux peuples du Moyen-Orient. Mais nous ne connaissions pas la valeur de ce pays béni, alors nous en avons douté et avons été élevés au-dessus de la bénédiction. Les autres peuples ont accepté leur histoire différente, se sont réconciliés, ont tiré les leçons de leurs expériences et se sont mis en route vers un avenir radieux. Quant à nous, nous citons toujours nos différences, marchons à reculons et détruisons ce que nos hommes d'État ont construit."
"Quand allons-nous rétablir la conscience nationale et rappeler publiquement la gloire de l'État libanais et la grandeur de ce peuple qui a une influence sur la civilisation mondiale ? Quand arrêterons-nous la trajectoire descendante de notre existence ? Comme les peuples arabes ont souhaité à un certain moment changer de régime, nous exigeons la restauration de notre système démocratique, car nous vivons depuis des années dans le désordre. Nous réclamons la restauration de notre Etat car nous vivons hors de son toit, et il vit en dehors de sa légitimité, de sa Constitution et de sa Charte nationale, soumis à l'imposition délibérée d'une seule volonté."
Il a ajouté : "Si l'amour était présent dans la vie de notre pays et dans le cœur des responsables, nous n'en serions pas arrivés là ; le peuple ne souffrirait pas de la plus grande tragédie de son histoire. Il vaudrait mieux que les responsables se mêlent aux gens, parcourent les rues, visitent les quartiers des villes et des villages, entrent dans les maisons, parlent avec les parents, écoutent les gémissements des affligés, les cris des enfants, la douleur des malades, constatent le nombre de ceux qui s'endorment sans nourriture, le nombre de sans-abri, le nombre de filles et de garçons qui ne sont pas inscrits dans les écoles."
"S'ils s'étaient préoccupés de verser des subventions aux hôpitaux, aux écoles publiques, aux orphelinats, aux établissements réservés aux personnes ayant des besoins spéciaux, et aux tribunaux religieux chrétiens, ils auraient eu honte d'eux-mêmes et auraient démissionné de leurs fonctions. Mais malgré tout, on voit les gens au pouvoir noyés dans leurs conflits, à la recherche de stratagèmes pour se venger les uns des autres, éloigner leurs opposants, nommer leurs complices, et voir comment reporter les élections législatives et présidentielles afin de parvenir à leurs fins, contre l'intérêt du Liban et de son peuple."
"Les opprimés se tournent vers nous; ils placent leurs espoirs en nous et à juste titre, pour les aider, se tenir à leurs côtés, les assister dans leurs besoins. Parce que nous sommes actifs, et travaillons en coordination avec les diocèses, les paroisses, les ordres religieux, les monastères, les institutions éducatives et hospitalières, ainsi que Caritas, et les associations caritatives similaires, nous pouvons assurer les besoins de notre peuple avec dignité, en attendant de traverser les ténèbres de la faim, du chômage et de la vie chère."
"N'ayez pas peur, car donner avec un cœur aimant n'a d'égal que la généreuse bonté de Dieu. C'est un choix que nous faisons au quotidien. Une fois encore, nous réitérons que la seule porte du salut est la déclaration de la neutralité du Liban, en application du document d'entente nationale qui refuse de faire du pays le quartier général d'une quelconque présence étrangère, dans le but de protéger le partenariat et l'unité afin de réaliser le rôle du Liban."
"Lorsque nous disons que le partenariat et l'unité ne peuvent être maintenus sans la neutralité du Liban, cela ne signifie pas que nous l'exigeons. C'est plutôt la nature géopolitique du Liban qui nécessite l'engagement à la neutralité au nom du partenariat et de l'unité. Le Liban sans neutralité est toujours au bord des crises, des divisions et des guerres, tandis qu'un Liban neutre vit dans l'unité, la paix, la stabilité, la prospérité et la croissance. Nous précisons que le Liban ne peut pas rester neutre face à trois questions : l'unanimité des Arabes si elle se produit, Israël, et le Bien et le Mal."
"Lors d'une réunion lundi dernier, nous avons remis secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres, un mémorandum contenant nos positions pour la neutralité et la conférence internationale sur le Liban, soulignant la nécessité de mettre en œuvre toutes les résolutions internationales dès lors que l'Etat libanais les a entérinées. Nous avons insisté auprès du secrétaire général sur la nécessité pour les Nations unies d'oeuvrer avant tout le monde à coordonner une solution internationale qui reflète la volonté des Libanais."
Voici le texte du message patriarcal:
"Le monde a besoin de la lumière du Christ, la lumière de la vérité, afin de trouver un moyen de sortir de ses ténèbres. La naissance de Jésus n'est pas une fête réservée aux Chrétiens, mais inclut toute personne aspirant à une nouvelle ère qui le/la transférera d'une réalité triste et temporaire au royaume de la joie, du succès, du salut et de la permanence."
"Les Libanais, dans leurs souffrances et leurs péchés commis les uns contre les autres et contre leur patrie, sont concernés par cet événement divin et humain à la fois. La naissance de l'Etat libanais n'était-elle pas, en premier lieu, une ère nouvelle en cet Orient, compte-tenu de ses particularités ? C'est l'exception que les Libanais auraient dû proposer comme règle aux peuples du Moyen-Orient. Mais nous ne connaissions pas la valeur de ce pays béni, alors nous en avons douté et avons été élevés au-dessus de la bénédiction. Les autres peuples ont accepté leur histoire différente, se sont réconciliés, ont tiré les leçons de leurs expériences et se sont mis en route vers un avenir radieux. Quant à nous, nous citons toujours nos différences, marchons à reculons et détruisons ce que nos hommes d'État ont construit."
"Quand allons-nous rétablir la conscience nationale et rappeler publiquement la gloire de l'État libanais et la grandeur de ce peuple qui a une influence sur la civilisation mondiale ? Quand arrêterons-nous la trajectoire descendante de notre existence ? Comme les peuples arabes ont souhaité à un certain moment changer de régime, nous exigeons la restauration de notre système démocratique, car nous vivons depuis des années dans le désordre. Nous réclamons la restauration de notre Etat car nous vivons hors de son toit, et il vit en dehors de sa légitimité, de sa Constitution et de sa Charte nationale, soumis à l'imposition délibérée d'une seule volonté."
Il a ajouté : "Si l'amour était présent dans la vie de notre pays et dans le cœur des responsables, nous n'en serions pas arrivés là ; le peuple ne souffrirait pas de la plus grande tragédie de son histoire. Il vaudrait mieux que les responsables se mêlent aux gens, parcourent les rues, visitent les quartiers des villes et des villages, entrent dans les maisons, parlent avec les parents, écoutent les gémissements des affligés, les cris des enfants, la douleur des malades, constatent le nombre de ceux qui s'endorment sans nourriture, le nombre de sans-abri, le nombre de filles et de garçons qui ne sont pas inscrits dans les écoles."
"S'ils s'étaient préoccupés de verser des subventions aux hôpitaux, aux écoles publiques, aux orphelinats, aux établissements réservés aux personnes ayant des besoins spéciaux, et aux tribunaux religieux chrétiens, ils auraient eu honte d'eux-mêmes et auraient démissionné de leurs fonctions. Mais malgré tout, on voit les gens au pouvoir noyés dans leurs conflits, à la recherche de stratagèmes pour se venger les uns des autres, éloigner leurs opposants, nommer leurs complices, et voir comment reporter les élections législatives et présidentielles afin de parvenir à leurs fins, contre l'intérêt du Liban et de son peuple."
"Les opprimés se tournent vers nous; ils placent leurs espoirs en nous et à juste titre, pour les aider, se tenir à leurs côtés, les assister dans leurs besoins. Parce que nous sommes actifs, et travaillons en coordination avec les diocèses, les paroisses, les ordres religieux, les monastères, les institutions éducatives et hospitalières, ainsi que Caritas, et les associations caritatives similaires, nous pouvons assurer les besoins de notre peuple avec dignité, en attendant de traverser les ténèbres de la faim, du chômage et de la vie chère."
"N'ayez pas peur, car donner avec un cœur aimant n'a d'égal que la généreuse bonté de Dieu. C'est un choix que nous faisons au quotidien. Une fois encore, nous réitérons que la seule porte du salut est la déclaration de la neutralité du Liban, en application du document d'entente nationale qui refuse de faire du pays le quartier général d'une quelconque présence étrangère, dans le but de protéger le partenariat et l'unité afin de réaliser le rôle du Liban."
"Lorsque nous disons que le partenariat et l'unité ne peuvent être maintenus sans la neutralité du Liban, cela ne signifie pas que nous l'exigeons. C'est plutôt la nature géopolitique du Liban qui nécessite l'engagement à la neutralité au nom du partenariat et de l'unité. Le Liban sans neutralité est toujours au bord des crises, des divisions et des guerres, tandis qu'un Liban neutre vit dans l'unité, la paix, la stabilité, la prospérité et la croissance. Nous précisons que le Liban ne peut pas rester neutre face à trois questions : l'unanimité des Arabes si elle se produit, Israël, et le Bien et le Mal."
"Lors d'une réunion lundi dernier, nous avons remis secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres, un mémorandum contenant nos positions pour la neutralité et la conférence internationale sur le Liban, soulignant la nécessité de mettre en œuvre toutes les résolutions internationales dès lors que l'Etat libanais les a entérinées. Nous avons insisté auprès du secrétaire général sur la nécessité pour les Nations unies d'oeuvrer avant tout le monde à coordonner une solution internationale qui reflète la volonté des Libanais."
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