Admettre avoir réalisé un faux pas en politique n’est pas chose courante au Liban où la classe dirigeante, majoritairement composée de responsables imbus de leur personne, reconnaît rarement des maladresses qui auraient été commises en cours de route.
Ceci n’est pourtant pas le cas du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, qui a tenu à réparer un faux pas commis à l’encontre du candidat de l’opposition à la tête de l’État, Michel Moawad, lorsqu’il avait, pour tenter de favoriser un déblocage de la présidentielle, proposé au Hezbollah les noms de trois candidats: le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun, l’ancien député Salah Honein et l’ancien ministre Jihad Azour.
Mercredi, il a dépêché une délégation du PSP, présidée par son fils, le député Teymour Joumblatt, auprès du député Michel Moawad, à qui il a réitéré son soutien. Le manque de coordination entre le PSP et le député de Zghorta ne serait ainsi qu’une petite erreur de parcours et ne devrait aucunement affecter les relations au sein de l’opposition dont le chef du PSP fait partie. D’autant que le bloc Joumblatt reste sur la même longueur d’onde que cette dernière pour ce qui est du profil et de la mission du futur chef de l’État.
Le message du PSP ce mercredi matin était clair: il ne tournera pas le dos à Michel Moawad et les efforts de Walid Joumblatt pour débloquer l’échéance présidentielle ne signifient en aucun cas que ce dernier souhaite abandonner ses alliés ou faire bande à part. Preuve en est, les députés du Rassemblement démocratique, le groupe parlementaire que préside Teymour Joumblatt, voteront pour M. Moawad à la prochaine séance électorale s’ils décident d’y participer, comme l’a précisé le député Waël Bou Faour, à l’issue de la réunion.
Le bloc joumblattiste a de la sorte montré également à ceux qui ont interprété sa dernière réunion avec une délégation du Hezbollah, le 20 janvier 2023, comme l’amorce d’un rapprochement avec la formation chiite, qu’il n’a pas changé de stratégie, mais qu’il peut discuter de possibles tactiques pouvant permettre au Liban de se doter d’un président. Le chef du PSP réalise bien que dans un Parlement où il n’existe pas de majorité bien définie, aucune partie ne voudra faire une concession qui permettrait à ses adversaires de marquer des points. Si Michel Moawad est le candidat de l’opposition, le chef des Marada, Sleiman Frangié, reste le candidat non-déclaré du tandem Amal-Hezbollah. La dynamique engagée par Walid Joumblatt consiste à pousser les deux camps à se retrouver à mi-chemin, sans pour autant renoncer aux fondamentaux. En d’autres termes, M. Joumblatt ne soutiendra pas la candidature d’une personnalité dont le profil et les options politiques s’inscriraient dans la continuité de ceux de l’ex-président, Michel Aoun.
Quoi qu’il en soit, cet incident a démontré qu’il est grand temps pour le camp de l’opposition d’intensifier ses efforts de coordination et d’unifier ses rangs pour barrer la voie à tout candidat présidentiel de l’axe du 8 Mars qui favorisera le prolongement de la situation actuelle et qui soumettra le Liban à des projets étrangers. Élire un président à la "Abou Melhem" (personnage de la télévision libanaise réputé pour ses missions de bons offices et sa capacité à arrondir les angles) n’est pas une option, a souligné M. Moawad ce matin.
Pour empêcher ce scénario de se réaliser, les Forces libanaises, le parti Kataëb, le PSP et certains députés indépendants et souverainistes seraient prêts à boycotter les séances électorales, d’autant qu’ils sont pratiquement les seuls à soutenir un candidat sérieux en phase avec ce dont le pays a besoin pour amorcer une sortie de crise. Cette initiative, bien qu’insuffisante, pourrait néanmoins constituer une première étape qui mènerait à une confrontation ouverte (et pacifique) avec les partis politiques au pouvoir.
Elle serait menée parallèlement aux efforts déployés à l’échelle internationale pour pousser les dirigeants libanais à élire un président de la République. Rappelons que des responsables français, américains, saoudiens, qataris et égyptiens se sont retrouvés lundi à Paris – en toute confidentialité – pour se concerter sur les différents moyens qui pousseraient la classe dirigeante à briser le blocage qui enfonce le pays dans la crise.
Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, l’Arabie saoudite et les États-Unis restent intransigeants quant à la nécessité pour le Liban d’avoir un chef de l’État qui ne soit pas proche du 8 Mars, notamment du Hezbollah, en dépit de tentatives franco-égyptiennes de les convaincre de soutenir un déblocage qui reposerait sur le choix d’une personnalité consensuelle. Une option que le Qatar appuie également. Finalement, ce sont les représentants de Riyad et de Washington qui ont fini par convaincre leurs collègues de leur point de vue.
Cependant, les noms de candidats n’auraient pas été évoqués durant la réunion, car la discussion portait sur l’échéance présidentielle de manière globale, comme nous l’ont rapporté des sources qui suivent le dossier de près.
Ceci n’est pourtant pas le cas du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, qui a tenu à réparer un faux pas commis à l’encontre du candidat de l’opposition à la tête de l’État, Michel Moawad, lorsqu’il avait, pour tenter de favoriser un déblocage de la présidentielle, proposé au Hezbollah les noms de trois candidats: le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun, l’ancien député Salah Honein et l’ancien ministre Jihad Azour.
Mercredi, il a dépêché une délégation du PSP, présidée par son fils, le député Teymour Joumblatt, auprès du député Michel Moawad, à qui il a réitéré son soutien. Le manque de coordination entre le PSP et le député de Zghorta ne serait ainsi qu’une petite erreur de parcours et ne devrait aucunement affecter les relations au sein de l’opposition dont le chef du PSP fait partie. D’autant que le bloc Joumblatt reste sur la même longueur d’onde que cette dernière pour ce qui est du profil et de la mission du futur chef de l’État.
Le message du PSP ce mercredi matin était clair: il ne tournera pas le dos à Michel Moawad et les efforts de Walid Joumblatt pour débloquer l’échéance présidentielle ne signifient en aucun cas que ce dernier souhaite abandonner ses alliés ou faire bande à part. Preuve en est, les députés du Rassemblement démocratique, le groupe parlementaire que préside Teymour Joumblatt, voteront pour M. Moawad à la prochaine séance électorale s’ils décident d’y participer, comme l’a précisé le député Waël Bou Faour, à l’issue de la réunion.
Le bloc joumblattiste a de la sorte montré également à ceux qui ont interprété sa dernière réunion avec une délégation du Hezbollah, le 20 janvier 2023, comme l’amorce d’un rapprochement avec la formation chiite, qu’il n’a pas changé de stratégie, mais qu’il peut discuter de possibles tactiques pouvant permettre au Liban de se doter d’un président. Le chef du PSP réalise bien que dans un Parlement où il n’existe pas de majorité bien définie, aucune partie ne voudra faire une concession qui permettrait à ses adversaires de marquer des points. Si Michel Moawad est le candidat de l’opposition, le chef des Marada, Sleiman Frangié, reste le candidat non-déclaré du tandem Amal-Hezbollah. La dynamique engagée par Walid Joumblatt consiste à pousser les deux camps à se retrouver à mi-chemin, sans pour autant renoncer aux fondamentaux. En d’autres termes, M. Joumblatt ne soutiendra pas la candidature d’une personnalité dont le profil et les options politiques s’inscriraient dans la continuité de ceux de l’ex-président, Michel Aoun.
Quoi qu’il en soit, cet incident a démontré qu’il est grand temps pour le camp de l’opposition d’intensifier ses efforts de coordination et d’unifier ses rangs pour barrer la voie à tout candidat présidentiel de l’axe du 8 Mars qui favorisera le prolongement de la situation actuelle et qui soumettra le Liban à des projets étrangers. Élire un président à la "Abou Melhem" (personnage de la télévision libanaise réputé pour ses missions de bons offices et sa capacité à arrondir les angles) n’est pas une option, a souligné M. Moawad ce matin.
Pour empêcher ce scénario de se réaliser, les Forces libanaises, le parti Kataëb, le PSP et certains députés indépendants et souverainistes seraient prêts à boycotter les séances électorales, d’autant qu’ils sont pratiquement les seuls à soutenir un candidat sérieux en phase avec ce dont le pays a besoin pour amorcer une sortie de crise. Cette initiative, bien qu’insuffisante, pourrait néanmoins constituer une première étape qui mènerait à une confrontation ouverte (et pacifique) avec les partis politiques au pouvoir.
Elle serait menée parallèlement aux efforts déployés à l’échelle internationale pour pousser les dirigeants libanais à élire un président de la République. Rappelons que des responsables français, américains, saoudiens, qataris et égyptiens se sont retrouvés lundi à Paris – en toute confidentialité – pour se concerter sur les différents moyens qui pousseraient la classe dirigeante à briser le blocage qui enfonce le pays dans la crise.
Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, l’Arabie saoudite et les États-Unis restent intransigeants quant à la nécessité pour le Liban d’avoir un chef de l’État qui ne soit pas proche du 8 Mars, notamment du Hezbollah, en dépit de tentatives franco-égyptiennes de les convaincre de soutenir un déblocage qui reposerait sur le choix d’une personnalité consensuelle. Une option que le Qatar appuie également. Finalement, ce sont les représentants de Riyad et de Washington qui ont fini par convaincre leurs collègues de leur point de vue.
Cependant, les noms de candidats n’auraient pas été évoqués durant la réunion, car la discussion portait sur l’échéance présidentielle de manière globale, comme nous l’ont rapporté des sources qui suivent le dossier de près.
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