À environ 15 jours de la première commémoration du début de la guerre en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a entamé une tournée européenne largement relayée dans les médias internationaux. Et pour cause : la guerre fait toujours rage. Le conflit russo-ukrainien s’intègre peu à peu dans la routine et le président ukrainien souhaite remettre en exergue l’importance de cet enjeu géopolitique majeur, surtout qu’un laxisme pourrait éventuellement mener au démantèlement du système démocratique prôné par les Occidentaux. Mais quels sont les enjeux de cette tournée européenne ?
Depuis le début de ce conflit, les ambitions du président russe Vladimir Poutine se sont avérées utopiques. Aujourd’hui, circule à travers le monde l’image d’une Russie vulnérable, fragilisée par les tendances hégémoniques de son chef de l’État autocratique. L’invasion russe de l’Ukraine peine toujours à donner ses fruits et s’est bel et bien établie en guerre d’usure. L’escalade semble inévitable pour un départage des deux camps. D’une part, « le bloc de l’Est » dirigé par la puissance russe qui semble avoir tout à perdre dans ce conflit qu’elle a provoqué en sous-estimant le camp adverse. D’autre part, « le bloc de l’Ouest » englobant toutes les puissances de l’OTAN, se trouve unifié depuis le premier jour du conflit avec des aides considérables attribuées à l’Ukraine.
L’Ukraine remporte alors une victoire au niveau du soutien atlantiste, surtout depuis l’annonce des livraisons de chars lourds par les Américains, les Allemands et les Britanniques (les chars Abrams, Léopard et Challenger).
Autre victoire politique de Zelensky au cours de l’année : il est parvenu à venir à bout des réticences de Berlin et de Paris, devenus peu à peu des collaborateurs de première ligne pour Kiev aux côtés de Washington et Londres. Il n’en demeure pas moins qu’une offensive russe généralisée, grandement anticipée, serait une question de jours. Une grande partie des réservistes russes commencent à être déployés sur les lignes de fronts.
C’est dans ce contexte qu’intervient la tournée européenne de Zelensky. Celle-ci revêt une grande importance parce qu’elle implique deux principales capitales d’Europe qui sont Londres et Paris. Pour rappel, Londres s’était totalement engagé dans le soutien et les aides à l’Ukraine depuis les premières heures avec le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson. D’ailleurs, dans son discours à Westminster, le président ukrainien avait remercié M. Johnson et estimé qu’il «est parvenu à unifier les Européens alors que cela paraissait impossible», tout en vantant les mérites des aides occidentales.
Durant sa visite à Londres où il a été accueilli en grande pompe, Volodymyr Zelensky est parvenu à convaincre le Premier ministre, Rishi Sunak, de considérer sérieusement l’éventualité d’un envoi d’avions de combat à Kiev alors que ce dernier avait précédemment écarté cette possibilité. Il s’en est ainsi remis à son ministre de la Défense, Ben Wallace, chargé d’étudier la logistique nécessaire. Cela pourrait peut-être bénéficier à l’armée ukrainienne qui est en quête d’une supériorité aérienne afin de faire basculer le cours de la guerre.
La visite du président Zelensky à Paris est tout aussi symbolique, d'autant que la France est la première puissance militaire de l’UE et qu’il était question d’un sommet tripartite à l’Élysée entre les présidents Emmanuel Macron, Zelensky et le chancelier allemand, Olaf Scholz. Ainsi, un message clair et fort est envoyé à la Russie, un message d’unité et d’engagement accru à long terme. Dans une interview accordée au quotidien Le Figaro, le président ukrainien a fait l'éloge du président Macron, considérant qu’«il a changé» ces derniers mois. Parallèlement, il s'est montré conciliant envers Berlin malgré «les réticences allemandes qui ont causé des hauts et des bas dans nos relations bilatérales».
Aujourd’hui, nous sommes face à une course contre la montre : les Russes préparent une large offensive sur le front afin de récupérer du terrain. La mission de Zelensky qu’il a tenté, tant bien que mal, de mener à bien durant cette tournée, est de se porter du mieux qu’il peut, afin de contrer l’attaque et de changer éventuellement le cours de la guerre en sa faveur. Face au risque de lassitude au niveau de l’opinion publique, l’Europe s’efforcerait de mettre en échec Poutine dans sa tentative de briser l’ordre mondial occidental. Principale carte de Kiev dans ce contexte: la défense du concept même de liberté, car il n’est plus question aujourd’hui de guerre de territoire, mais de guerre de valeurs et de systèmes !
Depuis le début de ce conflit, les ambitions du président russe Vladimir Poutine se sont avérées utopiques. Aujourd’hui, circule à travers le monde l’image d’une Russie vulnérable, fragilisée par les tendances hégémoniques de son chef de l’État autocratique. L’invasion russe de l’Ukraine peine toujours à donner ses fruits et s’est bel et bien établie en guerre d’usure. L’escalade semble inévitable pour un départage des deux camps. D’une part, « le bloc de l’Est » dirigé par la puissance russe qui semble avoir tout à perdre dans ce conflit qu’elle a provoqué en sous-estimant le camp adverse. D’autre part, « le bloc de l’Ouest » englobant toutes les puissances de l’OTAN, se trouve unifié depuis le premier jour du conflit avec des aides considérables attribuées à l’Ukraine.
L’Ukraine remporte alors une victoire au niveau du soutien atlantiste, surtout depuis l’annonce des livraisons de chars lourds par les Américains, les Allemands et les Britanniques (les chars Abrams, Léopard et Challenger).
Autre victoire politique de Zelensky au cours de l’année : il est parvenu à venir à bout des réticences de Berlin et de Paris, devenus peu à peu des collaborateurs de première ligne pour Kiev aux côtés de Washington et Londres. Il n’en demeure pas moins qu’une offensive russe généralisée, grandement anticipée, serait une question de jours. Une grande partie des réservistes russes commencent à être déployés sur les lignes de fronts.
C’est dans ce contexte qu’intervient la tournée européenne de Zelensky. Celle-ci revêt une grande importance parce qu’elle implique deux principales capitales d’Europe qui sont Londres et Paris. Pour rappel, Londres s’était totalement engagé dans le soutien et les aides à l’Ukraine depuis les premières heures avec le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson. D’ailleurs, dans son discours à Westminster, le président ukrainien avait remercié M. Johnson et estimé qu’il «est parvenu à unifier les Européens alors que cela paraissait impossible», tout en vantant les mérites des aides occidentales.
Durant sa visite à Londres où il a été accueilli en grande pompe, Volodymyr Zelensky est parvenu à convaincre le Premier ministre, Rishi Sunak, de considérer sérieusement l’éventualité d’un envoi d’avions de combat à Kiev alors que ce dernier avait précédemment écarté cette possibilité. Il s’en est ainsi remis à son ministre de la Défense, Ben Wallace, chargé d’étudier la logistique nécessaire. Cela pourrait peut-être bénéficier à l’armée ukrainienne qui est en quête d’une supériorité aérienne afin de faire basculer le cours de la guerre.
La visite du président Zelensky à Paris est tout aussi symbolique, d'autant que la France est la première puissance militaire de l’UE et qu’il était question d’un sommet tripartite à l’Élysée entre les présidents Emmanuel Macron, Zelensky et le chancelier allemand, Olaf Scholz. Ainsi, un message clair et fort est envoyé à la Russie, un message d’unité et d’engagement accru à long terme. Dans une interview accordée au quotidien Le Figaro, le président ukrainien a fait l'éloge du président Macron, considérant qu’«il a changé» ces derniers mois. Parallèlement, il s'est montré conciliant envers Berlin malgré «les réticences allemandes qui ont causé des hauts et des bas dans nos relations bilatérales».
Aujourd’hui, nous sommes face à une course contre la montre : les Russes préparent une large offensive sur le front afin de récupérer du terrain. La mission de Zelensky qu’il a tenté, tant bien que mal, de mener à bien durant cette tournée, est de se porter du mieux qu’il peut, afin de contrer l’attaque et de changer éventuellement le cours de la guerre en sa faveur. Face au risque de lassitude au niveau de l’opinion publique, l’Europe s’efforcerait de mettre en échec Poutine dans sa tentative de briser l’ordre mondial occidental. Principale carte de Kiev dans ce contexte: la défense du concept même de liberté, car il n’est plus question aujourd’hui de guerre de territoire, mais de guerre de valeurs et de systèmes !
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