C’est un seul en scène pour « faire vivre des trésors de la littérature » : au-delà d’une simple lecture, l’acteur André Dussollier propose dans un théâtre parisien un voyage captivant à travers des textes intemporels grâce à sa célèbre voix veloutée.
À l’affiche des Bouffes-Parisiens (avant une tournée), Sens dessus dessous est un exercice rare, celui du « one man show littéraire », auquel se livre, debout sur scène, le comédien à la diction élégante. « J’ai l’impression de jouer plusieurs pièces en une seule avec une succession d’histoires concrètes portées par la beauté des mots », relève le comédien de 76 ans, césarisé trois fois et Molière du meilleur comédien en 2015 (pour Novencento d’Alessandro Baricco, jouée plus de 400 fois).
« Aujourd’hui, avec la profusion de médias et leur langue parlée, la littérature reste trop souvent dans les livres », regrette André Dussollier, qui a, à son actif, déjà près de 250 films, téléfilms et pièces en 50 ans de carrière.
Il y a 20 ans, il s’était déjà fait conteur avec « Monstres sacrés, sacrés monstres » qui célébrait ses auteurs préférés. Cette fois-ci, il convoque tour à tour Baudelaire, Hugo, Guitry ou Michaux, mais aussi Dubillard et Devos, tous choisis « pour la force, la beauté ou la drôlerie » de textes d’une acuité intacte.
Comme ce texte de Victor Hugo de 1888, qui illustre avec pertinence les ravages de la rumeur, à l’heure des fake news et des réseaux sociaux : « Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil ! Et ne m’objectez pas que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... ».
« Quand on les dit, ces extraits de romans, poèmes ou monologues qui m’accompagnent depuis toujours prennent toute leur ampleur. Leur donner vie permet de les ressusciter », souligne le comédien.
Sans dessus dessous, c’est aussi un célèbre sketch de Raymond Devos, dans lequel André Dussollier rend hommage à l’humoriste et maître de l’absurde dans ce patchwork bien troussé, passant du coq à l’âne avec agilité et subtilité pour mieux maintenir l’attention. Il y aussi cette parenthèse enchantée où il redonne vie notamment à un texte galant de l’abbé Gabriel-Charles de Lattaignant écrit en 1751, Le Mot et la Chose : « Madame, quel est votre mot/Et sur le mot et sur la chose/On vous a dit souvent le mot/On vous a fait souvent la chose/Ainsi de la chose et du mot/Vous pouvez dire quelque chose... ».
Entre comédies et films d’auteurs, le grand public a découvert en 1985 cet élégant comédien avec Trois hommes et un couffin de Coline Serreau, avant On connait la chanson d’Alain Resnais, dont il a été l’un des acteurs fétiches.
D’autres succès au cinéma, dont la saga Tanguy d’Étienne Chatilliez, ont parachevé sa popularité. « Au théâtre, au cinéma ou dans des téléfilms, j’aime bien les grands écarts », confie le comédien, qui a joué Staline dans « Une exécution ordinaire » de Marc Dugain, en 2010. Le 8 mars prochain, André Dussollier sera à l’affiche de Mon Crime, une comédie de François Ozon. Il enchaînera avec un drame, En Plein feu, de Quentin Reynaud.
« J’ai besoin de revenir au théâtre, car c’est le lieu privilégié de l’acteur avec ce travail de funambule et d’équilibriste, face à un public nouveau chaque soir », ajoute-t-il, toujours étonné quand le succès est au rendez-vous. « À chaque fois, cela a été une surprise », assure-t-il. « On ne sait jamais où sera le succès ».
AFP
À l’affiche des Bouffes-Parisiens (avant une tournée), Sens dessus dessous est un exercice rare, celui du « one man show littéraire », auquel se livre, debout sur scène, le comédien à la diction élégante. « J’ai l’impression de jouer plusieurs pièces en une seule avec une succession d’histoires concrètes portées par la beauté des mots », relève le comédien de 76 ans, césarisé trois fois et Molière du meilleur comédien en 2015 (pour Novencento d’Alessandro Baricco, jouée plus de 400 fois).
« Aujourd’hui, avec la profusion de médias et leur langue parlée, la littérature reste trop souvent dans les livres », regrette André Dussollier, qui a, à son actif, déjà près de 250 films, téléfilms et pièces en 50 ans de carrière.
Il y a 20 ans, il s’était déjà fait conteur avec « Monstres sacrés, sacrés monstres » qui célébrait ses auteurs préférés. Cette fois-ci, il convoque tour à tour Baudelaire, Hugo, Guitry ou Michaux, mais aussi Dubillard et Devos, tous choisis « pour la force, la beauté ou la drôlerie » de textes d’une acuité intacte.
Comme ce texte de Victor Hugo de 1888, qui illustre avec pertinence les ravages de la rumeur, à l’heure des fake news et des réseaux sociaux : « Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil ! Et ne m’objectez pas que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... ».
« Quand on les dit, ces extraits de romans, poèmes ou monologues qui m’accompagnent depuis toujours prennent toute leur ampleur. Leur donner vie permet de les ressusciter », souligne le comédien.
Sans dessus dessous, c’est aussi un célèbre sketch de Raymond Devos, dans lequel André Dussollier rend hommage à l’humoriste et maître de l’absurde dans ce patchwork bien troussé, passant du coq à l’âne avec agilité et subtilité pour mieux maintenir l’attention. Il y aussi cette parenthèse enchantée où il redonne vie notamment à un texte galant de l’abbé Gabriel-Charles de Lattaignant écrit en 1751, Le Mot et la Chose : « Madame, quel est votre mot/Et sur le mot et sur la chose/On vous a dit souvent le mot/On vous a fait souvent la chose/Ainsi de la chose et du mot/Vous pouvez dire quelque chose... ».
Entre comédies et films d’auteurs, le grand public a découvert en 1985 cet élégant comédien avec Trois hommes et un couffin de Coline Serreau, avant On connait la chanson d’Alain Resnais, dont il a été l’un des acteurs fétiches.
D’autres succès au cinéma, dont la saga Tanguy d’Étienne Chatilliez, ont parachevé sa popularité. « Au théâtre, au cinéma ou dans des téléfilms, j’aime bien les grands écarts », confie le comédien, qui a joué Staline dans « Une exécution ordinaire » de Marc Dugain, en 2010. Le 8 mars prochain, André Dussollier sera à l’affiche de Mon Crime, une comédie de François Ozon. Il enchaînera avec un drame, En Plein feu, de Quentin Reynaud.
« J’ai besoin de revenir au théâtre, car c’est le lieu privilégié de l’acteur avec ce travail de funambule et d’équilibriste, face à un public nouveau chaque soir », ajoute-t-il, toujours étonné quand le succès est au rendez-vous. « À chaque fois, cela a été une surprise », assure-t-il. « On ne sait jamais où sera le succès ».
AFP
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