Un documentaire de Maxime Pluvinet, journaliste à Ici Beyrouth, a obtenu le Prix du Meilleur documentaire au Chicago Indie Film Awards. Il s’agit du cinquième Prix remporté par ce documentaire, The vertical Border («La frontière verticale»), qui porte sur le mouvement de migration clandestine depuis l’Amérique centrale vers les États-Unis.
L'affiche du documentaire "La frontière verticale"
https://www.youtube.com/watch?v=munY3sq_E8Y
«La frontière verticale»… Tel est le titre du documentaire tourné par notre collègue Maxime Pluvinet, journaliste à Ici Beyrouth, qui a obtenu il y a quelques jours le Prix du Meilleur documentaire au Chicago Indie Film Awards. Ce documentaire, lancé en mars 2022, porte sur le mouvement de migration clandestine depuis l’Amérique centrale vers les États-Unis. Il décrit l’atmosphère pesante et marquée par de très hauts risques sécuritaires qui règne dans les régions frontalières entre le Triangle nord de l’Amérique centrale et le Mexique, ainsi qu’entre le Mexique et les États-Unis. L’importance d’un tel documentaire est qu’il fournit un éclairage sur le grave problème posé par le vaste mouvement de migration clandestine qui se manifeste de façon chronique dans cette zone, avec en filigrane de dangereuses opérations de contrebande menées par les narcotrafiquants d’Amérique centrale.
Il s’agit du cinquième Prix remporté par ce documentaire, tourné par Maxime Pluvinet qui en a assuré aussi le montage et qui en était le directeur de la photographie. Ce projet est né à la suite d’un premier documentaire, My Day will come («Mon jour viendra»), dont Maxime Pluvinet était le réalisateur et qui avait été produit par la société de production Habesha Media, filiale de l’ONG mexicaine DIME (spécialisée dans le dialogue interculturel mexicain). My day will come, tourné en novembre 2020 à Tijuana, dans le nord du Mexique, raconte l’histoire d’une jeune femme migrante du Honduras bloquée à Tijuana, à la frontière des États-Unis, en pleine pandémie. L’intérêt de son histoire est qu’elle représentait le cas de près de 70 000 migrants d’Amérique centrale qui s’étaient retrouvés bloqués comme elle à la frontière, dans les mêmes circonstances, en raison notamment de la politique migratoire de l’administration Trump.
«C’est à la suite de ce premier documentaire, My day will come, que nous avons été contactés par une chercheuse allemande, Sonja Wolf, professeur à l’université mexicaine CIDE, indique Maxime Pluvinet. Elle s’intéresse aux politiques du Mexique concernant le narcotrafic. Elle a donc proposé d’être productrice d’un documentaire sur ce problème. C’est de là qu’est né le second documentaire, La frontière verticale. Pour le réaliser, nous avons parcouru, un collègue, César Ortïz Lopez, et moi-même, cinq pays, le Salvador, le Honduras, le Guatemala, le Mexique et les États-Unis (la Californie et l’Arizona)».
https://www.youtube.com/watch?v=hk4W7yHilO4
«Ce documentaire décrit ce qu’on appelle la ‘frontière verticale’ qui représente en quelque sorte une ligne virtuelle transnationale, une frontière virtuelle si l’on peut dire, qui concrétise sur le terrain la délimitation géographique de la mise en application des stratégies de lutte contre la migration forcée et le narcotrafic, poursuit Maxime Pluvinet. Ces stratégies sont appliquées par les gouvernements américains successifs, plus précisément l’administration Trump et l’actuelle administration Biden, en collaboration avec les gouvernements mexicain et d’autres pays d’Amérique centrale. L’objectif de ces stratégies est d’exernaliser, terme technique qui signifie aller au-delà des frontières nationales, de repousser virtuellement suivant une ligne verticale ces frontières, dans le but de contrôler à distance les flux migratoires et de dissuader les migrants de partir. Le documentaire ne se contente pas de décrire cette frontière verticale. Il expose également les causes profondes de l’exode massif en Amérique centrale qui puise sa source dans la violence structurelle et chronique qui ronge les pays en question depuis la guerre froide».
Depuis sa diffusion en mars 2022, le documentaire The Vertical Border («La frontière verticale») a remporté cinq Prix dans des festivals américains, canadiens et européens : Meilleur documentaire au Chicago Indie Film awards (2023) ; le Grand Prix du Scandinavian International Film Festival, à Helsinki (Finlande) ; le Grand Prix du Toronto Women Film Festival ; le Prix d’Excellence du Hispanic International Film Festival ; et le Montreal Independant Film Festival.
L'affiche du documentaire "La frontière verticale"
https://www.youtube.com/watch?v=munY3sq_E8Y
«La frontière verticale»… Tel est le titre du documentaire tourné par notre collègue Maxime Pluvinet, journaliste à Ici Beyrouth, qui a obtenu il y a quelques jours le Prix du Meilleur documentaire au Chicago Indie Film Awards. Ce documentaire, lancé en mars 2022, porte sur le mouvement de migration clandestine depuis l’Amérique centrale vers les États-Unis. Il décrit l’atmosphère pesante et marquée par de très hauts risques sécuritaires qui règne dans les régions frontalières entre le Triangle nord de l’Amérique centrale et le Mexique, ainsi qu’entre le Mexique et les États-Unis. L’importance d’un tel documentaire est qu’il fournit un éclairage sur le grave problème posé par le vaste mouvement de migration clandestine qui se manifeste de façon chronique dans cette zone, avec en filigrane de dangereuses opérations de contrebande menées par les narcotrafiquants d’Amérique centrale.
Il s’agit du cinquième Prix remporté par ce documentaire, tourné par Maxime Pluvinet qui en a assuré aussi le montage et qui en était le directeur de la photographie. Ce projet est né à la suite d’un premier documentaire, My Day will come («Mon jour viendra»), dont Maxime Pluvinet était le réalisateur et qui avait été produit par la société de production Habesha Media, filiale de l’ONG mexicaine DIME (spécialisée dans le dialogue interculturel mexicain). My day will come, tourné en novembre 2020 à Tijuana, dans le nord du Mexique, raconte l’histoire d’une jeune femme migrante du Honduras bloquée à Tijuana, à la frontière des États-Unis, en pleine pandémie. L’intérêt de son histoire est qu’elle représentait le cas de près de 70 000 migrants d’Amérique centrale qui s’étaient retrouvés bloqués comme elle à la frontière, dans les mêmes circonstances, en raison notamment de la politique migratoire de l’administration Trump.
«C’est à la suite de ce premier documentaire, My day will come, que nous avons été contactés par une chercheuse allemande, Sonja Wolf, professeur à l’université mexicaine CIDE, indique Maxime Pluvinet. Elle s’intéresse aux politiques du Mexique concernant le narcotrafic. Elle a donc proposé d’être productrice d’un documentaire sur ce problème. C’est de là qu’est né le second documentaire, La frontière verticale. Pour le réaliser, nous avons parcouru, un collègue, César Ortïz Lopez, et moi-même, cinq pays, le Salvador, le Honduras, le Guatemala, le Mexique et les États-Unis (la Californie et l’Arizona)».
https://www.youtube.com/watch?v=hk4W7yHilO4
«Ce documentaire décrit ce qu’on appelle la ‘frontière verticale’ qui représente en quelque sorte une ligne virtuelle transnationale, une frontière virtuelle si l’on peut dire, qui concrétise sur le terrain la délimitation géographique de la mise en application des stratégies de lutte contre la migration forcée et le narcotrafic, poursuit Maxime Pluvinet. Ces stratégies sont appliquées par les gouvernements américains successifs, plus précisément l’administration Trump et l’actuelle administration Biden, en collaboration avec les gouvernements mexicain et d’autres pays d’Amérique centrale. L’objectif de ces stratégies est d’exernaliser, terme technique qui signifie aller au-delà des frontières nationales, de repousser virtuellement suivant une ligne verticale ces frontières, dans le but de contrôler à distance les flux migratoires et de dissuader les migrants de partir. Le documentaire ne se contente pas de décrire cette frontière verticale. Il expose également les causes profondes de l’exode massif en Amérique centrale qui puise sa source dans la violence structurelle et chronique qui ronge les pays en question depuis la guerre froide».
Depuis sa diffusion en mars 2022, le documentaire The Vertical Border («La frontière verticale») a remporté cinq Prix dans des festivals américains, canadiens et européens : Meilleur documentaire au Chicago Indie Film awards (2023) ; le Grand Prix du Scandinavian International Film Festival, à Helsinki (Finlande) ; le Grand Prix du Toronto Women Film Festival ; le Prix d’Excellence du Hispanic International Film Festival ; et le Montreal Independant Film Festival.
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