Si tout le monde sait comment l’effondrement du Liban a commencé, nul ne sait comment il peut se terminer depuis que Michel Aoun est devenu président de la République et Hassan Nasrallah gouverneur et maître du pays.
L’effondrement libanais a commencé avec la signature des accords du Caire en novembre 1969 et a atteint son apothéose avec l’élection à la présidence de la République le 31 octobre 2016 du candidat du Hezbollah, qui n’est qu’une brigade des Gardiens de la révolution iranienne.
Ce à quoi nous assistons actuellement n’est que la conclusion naturelle d’un long processus qui a montré, durant des année, la capacité de la formule libanaise à tenir bon dans des circonstances très difficiles. Cependant, ce processus a également révélé la présence d’une volonté étrangère d’en finir du Liban, et de Beyrouth en particulier. Beyrouth en tant que ville cosmopolite sur la Méditerranée, garantie et source d’une culture de vie rayonnant sur l’ensemble du Liban et de la région.
Ce que les combattants palestiniens n’ont pas réussi à faire entre 1975 et 1982, avec l’appui de milices différentes, dont certains étaient malheureusement chrétiennes, les armes iraniennes l’ont accompli. Ces armes, qui se trouvent au Liban sur base de la volonté du régime syrien, et dans une perspective sectaire avant tout. Hafez el-Assad aurait-il permis l’entrée des Gardiens de la révolution à Baalbeck à l’été 1982, durant l’invasion israélienne du Liban et la guerre Iran-Irak, n’était le lien permanent entre son régime minoritaire et celui des mollahs de Téhéran, qui parie sur l’incitation des sentiments sectaires dans la région ?
L’effondrement a mis longtemps, a pris tout son temps, avant d’atteindre la situation actuelle. Aux portes de l’an 2022, cette situation suscite une multitude de questions quant à l’avenir d’un pays dont le peuple, toutes communautés et fractions confondues, n’a jamais reconnu la juste valeur. Il est certain que le Hezbollah ne veut pas entendre la moindre de ses questions, notamment celle de savoir si le Liban peut encore préserver son identité qui est aux antipodes de la culture de la mort prônée par le parti et son référent, la République islamique d’Iran.
Ce qui est effrayant, c’est que le président de la République et son équipe sont devenus les partenaires du Hezbollah dans sa vision du Liban. Les deux hommes de la présidence ne voient plus aucune honte dans la présence d’armes échappant à la domination de l’Etat libanais, qui n’existe d’ailleurs plus. Le président et son gendre (Gebran Bassil) ne sont pas conscients de la signification de la suprématie et de la victoire de la culture de mort sur la vie au Liban. Il ne sont surtout pas conscients de la portée de l’effondrement du système bancaire libanais et de la paupérisation du peuple libanais dans un pays sans courant électrique, ni écoles, ni universités, ni hôpitaux… sans services en tous genres. Il n’existe plus d’autorité de référence politique au Liban capable de comprendre le sens de ce qu’est un pays incapable de mener la moindre réforme dans le moindre domaine. Le Liban a perdu sa richesse la plus importante: l’être humain.
Le pays du Cèdre n’existe plus sur la carte du Moyen-Orient qu’à travers l’activité du Hezbollah et son expansionnisme à l’étranger, notamment dans le Golfe arabique. Le Liban a trouvé le moyen de faire du mal et de mutiler l’image de son passé par des moyens divers. Le Hezbollah, et l’Iran à travers lui, a réussi à annihiler l’identité du Liban, ainsi que tous les piliers sur lesquels reposait le Grand Liban de 1920 et le Liban indépendant de 1943.
Au lieu de réfléchir dans les dix derniers mois de son misérable mandat aux moyens de faire hériter la présidence à son gendre Gebran Bassil, Michel Aoun devrait avoir le courage suffisant et la présence d'esprit de se demander si la République survivra.
Il est certain qu’il ne reste plus rien de cette République après l’attaque menée très tôt par le président contre le pouvoir judiciaire en refusant de signer les nominations judiciaires décidées à l’unanimité par le Conseil supérieur de la Magistrature.
Il ne reste plus rien d’un pays qui doit désormais aller à la recherche d’une nouvelle formule. La question clef de 2022 sera de savoir s’il est possible de reconstruire le Liban à travers une formule qui lui rendrait un peu de vie, ou bien s’il sera terrassé par la culture de la mort diffusée par le Hezbollah.
Le Liban a finalement rejoint les pays où la culture de la mort a triomphé de la culture de la vie. Pour ceux qui en doutent encore, il suffit d’embrasser d’un morne regard Beyrouth, la ville où la haine a mis fin à tout ce qui est lié, dans son sein palpitant, à la culture de la vie.
L’effondrement libanais a commencé avec la signature des accords du Caire en novembre 1969 et a atteint son apothéose avec l’élection à la présidence de la République le 31 octobre 2016 du candidat du Hezbollah, qui n’est qu’une brigade des Gardiens de la révolution iranienne.
Ce à quoi nous assistons actuellement n’est que la conclusion naturelle d’un long processus qui a montré, durant des année, la capacité de la formule libanaise à tenir bon dans des circonstances très difficiles. Cependant, ce processus a également révélé la présence d’une volonté étrangère d’en finir du Liban, et de Beyrouth en particulier. Beyrouth en tant que ville cosmopolite sur la Méditerranée, garantie et source d’une culture de vie rayonnant sur l’ensemble du Liban et de la région.
Ce que les combattants palestiniens n’ont pas réussi à faire entre 1975 et 1982, avec l’appui de milices différentes, dont certains étaient malheureusement chrétiennes, les armes iraniennes l’ont accompli. Ces armes, qui se trouvent au Liban sur base de la volonté du régime syrien, et dans une perspective sectaire avant tout. Hafez el-Assad aurait-il permis l’entrée des Gardiens de la révolution à Baalbeck à l’été 1982, durant l’invasion israélienne du Liban et la guerre Iran-Irak, n’était le lien permanent entre son régime minoritaire et celui des mollahs de Téhéran, qui parie sur l’incitation des sentiments sectaires dans la région ?
L’effondrement a mis longtemps, a pris tout son temps, avant d’atteindre la situation actuelle. Aux portes de l’an 2022, cette situation suscite une multitude de questions quant à l’avenir d’un pays dont le peuple, toutes communautés et fractions confondues, n’a jamais reconnu la juste valeur. Il est certain que le Hezbollah ne veut pas entendre la moindre de ses questions, notamment celle de savoir si le Liban peut encore préserver son identité qui est aux antipodes de la culture de la mort prônée par le parti et son référent, la République islamique d’Iran.
Ce qui est effrayant, c’est que le président de la République et son équipe sont devenus les partenaires du Hezbollah dans sa vision du Liban. Les deux hommes de la présidence ne voient plus aucune honte dans la présence d’armes échappant à la domination de l’Etat libanais, qui n’existe d’ailleurs plus. Le président et son gendre (Gebran Bassil) ne sont pas conscients de la signification de la suprématie et de la victoire de la culture de mort sur la vie au Liban. Il ne sont surtout pas conscients de la portée de l’effondrement du système bancaire libanais et de la paupérisation du peuple libanais dans un pays sans courant électrique, ni écoles, ni universités, ni hôpitaux… sans services en tous genres. Il n’existe plus d’autorité de référence politique au Liban capable de comprendre le sens de ce qu’est un pays incapable de mener la moindre réforme dans le moindre domaine. Le Liban a perdu sa richesse la plus importante: l’être humain.
Le pays du Cèdre n’existe plus sur la carte du Moyen-Orient qu’à travers l’activité du Hezbollah et son expansionnisme à l’étranger, notamment dans le Golfe arabique. Le Liban a trouvé le moyen de faire du mal et de mutiler l’image de son passé par des moyens divers. Le Hezbollah, et l’Iran à travers lui, a réussi à annihiler l’identité du Liban, ainsi que tous les piliers sur lesquels reposait le Grand Liban de 1920 et le Liban indépendant de 1943.
Au lieu de réfléchir dans les dix derniers mois de son misérable mandat aux moyens de faire hériter la présidence à son gendre Gebran Bassil, Michel Aoun devrait avoir le courage suffisant et la présence d'esprit de se demander si la République survivra.
Il est certain qu’il ne reste plus rien de cette République après l’attaque menée très tôt par le président contre le pouvoir judiciaire en refusant de signer les nominations judiciaires décidées à l’unanimité par le Conseil supérieur de la Magistrature.
Il ne reste plus rien d’un pays qui doit désormais aller à la recherche d’une nouvelle formule. La question clef de 2022 sera de savoir s’il est possible de reconstruire le Liban à travers une formule qui lui rendrait un peu de vie, ou bien s’il sera terrassé par la culture de la mort diffusée par le Hezbollah.
Le Liban a finalement rejoint les pays où la culture de la mort a triomphé de la culture de la vie. Pour ceux qui en doutent encore, il suffit d’embrasser d’un morne regard Beyrouth, la ville où la haine a mis fin à tout ce qui est lié, dans son sein palpitant, à la culture de la vie.
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