Presque dans les cris et les larmes, les débats de l'Assemblée nationale française sur le très polémique projet de réforme des retraites se sont conclus à minuit, dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 février. C'est désormais au Sénat d'examiner le texte, et ce, pendant deux semaines.
L'Assemblée nationale française a conclu vendredi à minuit, sans vote et dans la confusion, l'examen en première lecture d'un projet de réforme des retraites contre lequel syndicats et opposition sont vent debout, l'examen du texte devant désormais se poursuivre au Sénat.
Les députés ont ensuite largement rejeté une motion de censure déposée par le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN).
Mesure phare du deuxième quinquennat du président Emmanuel Macron, la réforme des retraites est contestée tant par les oppositions de gauche que de droite et a déjà provoqué cinq journées de grèves et de manifestations à travers le pays. Elle provoque aussi des tiraillements au sein même de la majorité présidentielle, ce qui nécessite l'appui des parlementaires Les Républicains (LR, droite) pour faire adopter le texte.
Au Parlement, cette réforme a donné lieu à près de neuf jours de débats épiques, entre rappels au règlement et suspensions de séance, sur la question du financement du système. Plusieurs milliers d'amendements avaient été déposés par la gauche.
Le débat s'est achevé à l'heure prévue par la Constitution, à minuit pile.
L'Assemblée nationale n'a pas eu le temps d'examiner tous les articles du projet de réformes des retraites (AFP)
En préambule de la motion de censure présentée par son parti, la cheffe du RN Marine Le Pen a dénoncé "un projet (...) mal porté et mal expliqué", ainsi qu'un "déni de démocratie" du gouvernement.
La Première ministre Elisabeth Borne lui a répondu en soulignant que le débat sur les retraites avait montré les visages de "deux populismes", ceux de l'extrême droite et de la gauche radicale.
Chargé de défendre le texte, le ministre du Travail Olivier Dussopt, la voix rauque, a indiqué que "le gouvernement saisira(it) le Sénat du texte qu’il a initialement présenté, modifié par les amendements votés" par l'Assemblée.
"Vous m'avez insulté 15 jours", a-t-il lancé, furieux, aux députés de la France insoumise (LFI, gauche radicale), en quittant l'hémicycle.
"Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ans n’est pas passée", a réagi avant même la fin des débats le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon dans un billet de blog. "Cette réforme n'a pas de légitimité parlementaire", a abondé face aux journalistes la présidente du groupe, Mathilde Panot.
Sans surprise au vu du nombre d'amendements restants à examiner et de la date butoir fixée à minuit, les débats se sont interrompus très loin de l'article 7 sur le report de l'âge légal à 64 ans, le plus controversé.
Tout au long de la soirée, la discussion a porté sur la durée de cotisation pour les retraités pouvant bénéficier du dispositif "carrières longues", c'est-à-dire ceux qui sont entrés dans le monde du travail avant 21 ans. Quarante-trois ou 44 ans ? La question n'a pas été clairement tranchée.
Une partie des députés LR exige que tous les travailleurs ayant commencé avant cet âge puissent partir à la retraite après 43 années de cotisations, sans que l'âge légal ne soit une barrière.
Avec AFP
L'Assemblée nationale française a conclu vendredi à minuit, sans vote et dans la confusion, l'examen en première lecture d'un projet de réforme des retraites contre lequel syndicats et opposition sont vent debout, l'examen du texte devant désormais se poursuivre au Sénat.
Les députés ont ensuite largement rejeté une motion de censure déposée par le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN).
Mesure phare du deuxième quinquennat du président Emmanuel Macron, la réforme des retraites est contestée tant par les oppositions de gauche que de droite et a déjà provoqué cinq journées de grèves et de manifestations à travers le pays. Elle provoque aussi des tiraillements au sein même de la majorité présidentielle, ce qui nécessite l'appui des parlementaires Les Républicains (LR, droite) pour faire adopter le texte.
Au Parlement, cette réforme a donné lieu à près de neuf jours de débats épiques, entre rappels au règlement et suspensions de séance, sur la question du financement du système. Plusieurs milliers d'amendements avaient été déposés par la gauche.
Le débat s'est achevé à l'heure prévue par la Constitution, à minuit pile.
L'Assemblée nationale n'a pas eu le temps d'examiner tous les articles du projet de réformes des retraites (AFP)
En préambule de la motion de censure présentée par son parti, la cheffe du RN Marine Le Pen a dénoncé "un projet (...) mal porté et mal expliqué", ainsi qu'un "déni de démocratie" du gouvernement.
La Première ministre Elisabeth Borne lui a répondu en soulignant que le débat sur les retraites avait montré les visages de "deux populismes", ceux de l'extrême droite et de la gauche radicale.
Chargé de défendre le texte, le ministre du Travail Olivier Dussopt, la voix rauque, a indiqué que "le gouvernement saisira(it) le Sénat du texte qu’il a initialement présenté, modifié par les amendements votés" par l'Assemblée.
"Vous m'avez insulté 15 jours", a-t-il lancé, furieux, aux députés de la France insoumise (LFI, gauche radicale), en quittant l'hémicycle.
"Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ans n’est pas passée", a réagi avant même la fin des débats le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon dans un billet de blog. "Cette réforme n'a pas de légitimité parlementaire", a abondé face aux journalistes la présidente du groupe, Mathilde Panot.
Sans surprise au vu du nombre d'amendements restants à examiner et de la date butoir fixée à minuit, les débats se sont interrompus très loin de l'article 7 sur le report de l'âge légal à 64 ans, le plus controversé.
Tout au long de la soirée, la discussion a porté sur la durée de cotisation pour les retraités pouvant bénéficier du dispositif "carrières longues", c'est-à-dire ceux qui sont entrés dans le monde du travail avant 21 ans. Quarante-trois ou 44 ans ? La question n'a pas été clairement tranchée.
Une partie des députés LR exige que tous les travailleurs ayant commencé avant cet âge puissent partir à la retraite après 43 années de cotisations, sans que l'âge légal ne soit une barrière.
Avec AFP
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