Une exposition immersive des œuvres de Chagall se tient actuellement à l’Atelier des Lumières Paris. Qu’aurait pensé le célèbre peintre ? « Je crois qu’il aurait souri », confie Meret Meyer, l’une de ses petites-filles qui considère qui il ne faut « pas rester fermé » au numérique.
« Je ne voudrais surtout pas exclure les musées, qui sont essentiels, mais le numérique permet d’aborder une œuvre d’une autre manière », souligne Mme Meyer. Après les tournesols de Vincent Van Gogh ou l’or et les motifs décoratifs de Gustav Klimt, c’est au tour de l’univers onirique de Marc Chagall (1887-1985) de prendre vie à l’Atelier des lumières de Paris.
Sur le point d’atteindre les cinq millions de visiteurs depuis son ouverture en 2018, ce lieu offre une plongée au cœur des tableaux, projetés et animés sur les murs. Tous les symboles chers au peintre et à son univers nimbé de sacré -inspiré de la tradition juive -sont présents : le couple de mariés volant, les chevaux, le coq, les musiciens, le cirque et les villes chères à son cœur.
Feu d’artifice de couleurs - il en était l’un des maîtres incontestés - l’exposition, qui se tient jusqu’en janvier 2024, s’ouvre sur des tableaux en noir et blanc avant de plonger le spectateur dans le détail de plusieurs de ses œuvres, dont la fresque qui orne la coupole de l’Opéra Garnier. ADe Vitebsk (Bélarus), sa ville natale, à Paris qu’il quitte pour New York pendant la Seconde Guerre mondiale, le spectateur est convié à un voyage. Un voyage dans la vie et l’œuvre d’un artiste qui a traversé le XXe siècle.
Le point de départ du projet ? Une proposition « insolite » il y a une dizaine d’années. À l’époque, la famille Chagall est approchée pour un projet immersif aux Carrières des lumières (les Carrières des Baux-de-Provence). « Nous étions tous très frileux, voire plutôt réfractaires » au projet, se souvient Mme Meyer, également vice-présidente du comité Marc Chagall. « Personnellement, je n’étais pas pour, car je ne connaissais pas le produit. Mais quand j’ai fait le déplacement, c’était absolument sublissime. Je me suis dit qu’il était temps de réfléchir à une façon de collaborer avec le numérique ».
Très vite, les avantages d’un tel projet s’imposent d’eux-mêmes : plus besoin de négocier le prêt des œuvres aux quatre coins du monde ou d’en assurer la logistique : « C’est beaucoup plus facile », dit Mme Meyer.
Voilà pour la forme. En ce qui concerne le fond, les avantages sont aussi au rendez-vous. « Le numérique permet de glisser les œuvres les unes après les autres, vous pouvez les agrandir, les mettre en miroir. C’est une révolution », assure Mme Meyer.
Une « révolution » pas partagée, pour l’heure, par les grands musées qui se refusent à ce genre de projets, perçus comme du divertissement.
Pour Mme Meyer, tout dépend du projet en question et de sa teneur scientifique. Mise à bon escient, la technologie peut apporter un éclairage sur une œuvre. « Parce que les compositions sont moins rigides, cela nous permet de chercher d’autres éléments d’analyses sur les techniques utilisées, les inspirations... », assure-t-elle.
Reste toutefois qu’aucun texte narratif ne guide le spectateur dans sa visite.
Un projet qui aurait plu au peintre ? « Je ne peux pas complètement répondre mais en tant qu’ayant droit, dont la mission est d’assurer la réception de son œuvre au XXIe siècle, on est particulièrement sensible au fait de s’ouvrir aux nouvelles technologies. On ne peut pas rester fermé tout cela », soutient-elle.
Seul impératif : le respect de « l’expression artistique de l’artiste ». Quant à son grand-père, je crois qu’il aurait souri et nous aurait dit qu’on a bien fait de donner l’accord à ce produit ».
Avec AFP
« Je ne voudrais surtout pas exclure les musées, qui sont essentiels, mais le numérique permet d’aborder une œuvre d’une autre manière », souligne Mme Meyer. Après les tournesols de Vincent Van Gogh ou l’or et les motifs décoratifs de Gustav Klimt, c’est au tour de l’univers onirique de Marc Chagall (1887-1985) de prendre vie à l’Atelier des lumières de Paris.
Sur le point d’atteindre les cinq millions de visiteurs depuis son ouverture en 2018, ce lieu offre une plongée au cœur des tableaux, projetés et animés sur les murs. Tous les symboles chers au peintre et à son univers nimbé de sacré -inspiré de la tradition juive -sont présents : le couple de mariés volant, les chevaux, le coq, les musiciens, le cirque et les villes chères à son cœur.
Feu d’artifice de couleurs - il en était l’un des maîtres incontestés - l’exposition, qui se tient jusqu’en janvier 2024, s’ouvre sur des tableaux en noir et blanc avant de plonger le spectateur dans le détail de plusieurs de ses œuvres, dont la fresque qui orne la coupole de l’Opéra Garnier. ADe Vitebsk (Bélarus), sa ville natale, à Paris qu’il quitte pour New York pendant la Seconde Guerre mondiale, le spectateur est convié à un voyage. Un voyage dans la vie et l’œuvre d’un artiste qui a traversé le XXe siècle.
Le point de départ du projet ? Une proposition « insolite » il y a une dizaine d’années. À l’époque, la famille Chagall est approchée pour un projet immersif aux Carrières des lumières (les Carrières des Baux-de-Provence). « Nous étions tous très frileux, voire plutôt réfractaires » au projet, se souvient Mme Meyer, également vice-présidente du comité Marc Chagall. « Personnellement, je n’étais pas pour, car je ne connaissais pas le produit. Mais quand j’ai fait le déplacement, c’était absolument sublissime. Je me suis dit qu’il était temps de réfléchir à une façon de collaborer avec le numérique ».
Très vite, les avantages d’un tel projet s’imposent d’eux-mêmes : plus besoin de négocier le prêt des œuvres aux quatre coins du monde ou d’en assurer la logistique : « C’est beaucoup plus facile », dit Mme Meyer.
Voilà pour la forme. En ce qui concerne le fond, les avantages sont aussi au rendez-vous. « Le numérique permet de glisser les œuvres les unes après les autres, vous pouvez les agrandir, les mettre en miroir. C’est une révolution », assure Mme Meyer.
Une « révolution » pas partagée, pour l’heure, par les grands musées qui se refusent à ce genre de projets, perçus comme du divertissement.
Pour Mme Meyer, tout dépend du projet en question et de sa teneur scientifique. Mise à bon escient, la technologie peut apporter un éclairage sur une œuvre. « Parce que les compositions sont moins rigides, cela nous permet de chercher d’autres éléments d’analyses sur les techniques utilisées, les inspirations... », assure-t-elle.
Reste toutefois qu’aucun texte narratif ne guide le spectateur dans sa visite.
Un projet qui aurait plu au peintre ? « Je ne peux pas complètement répondre mais en tant qu’ayant droit, dont la mission est d’assurer la réception de son œuvre au XXIe siècle, on est particulièrement sensible au fait de s’ouvrir aux nouvelles technologies. On ne peut pas rester fermé tout cela », soutient-elle.
Seul impératif : le respect de « l’expression artistique de l’artiste ». Quant à son grand-père, je crois qu’il aurait souri et nous aurait dit qu’on a bien fait de donner l’accord à ce produit ».
Avec AFP
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