Alors que les empoisonnements de jeunes écolières iraniennes se propagent, le mystère reste entier sur l'origine des symptômes. Alerté sur le sujet, le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé à "faire échouer le complot de l'ennemi", accusant les responsables de vouloir "semer la peur, l'insécurité et le désespoir".
L'affaire des écolières intoxiquée continuait dimanche à inquiéter et intriguer en Iran, où de nouveaux cas ont été répertoriés dans plusieurs régions, tandis que l'origine de ces empoisonnements restait mystérieuse.
Jour après jour, le phénomène se répète : des élèves d'écoles de filles respirent des odeurs "désagréables" ou "inconnues" puis présentent des symptômes comme la nausée, l'essoufflement et le vertige.
Certaines d'entre elles sont brièvement hospitalisées, mais aucune n'a jusqu'à présent été gravement affectée.
Dimanche, de nouveaux empoisonnements ont été rapportés dans deux lycées de filles des villes d'Abhar (ouest) et d'Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest), selon l'agence de presse Isna, citant des responsables sanitaires locaux.
https://twitter.com/arminarefi/status/1631971677188792321?t=kjPaywvZ0ZboKHkstOJ1qA&s=19
Des écolières ont également été intoxiquées dans des écoles de la ville sainte de Machhad (nord-est), de Chiraz (sud) et d'Ispahan (centre), selon les agences Mehr et Ilna.
Au total, plusieurs centaines de cas d'intoxication au gaz ont été signalés dans plus de 52 établissements ces trois derniers mois, selon le décompte officiel.
"Une très mauvaise odeur s'est répandue tout à coup, je me suis sentie mal et je suis tombée sur le sol", a raconté une écolière à la télévision.
Parastou, une lycéenne de Boroujerd (ouest), a indiqué au journal Ham Mihan avoir été hospitalisée après avoir "ressenti la nausée et une douleur intense" dans la poitrine.
Un médecin urgentiste de l'hôpital de cette ville a expliqué que "la plupart des élèves" présentaient des "symptômes de maux de tête, de problèmes respiratoires, de léthargie, de nausées et d'hypotension artérielle".
Alarmée, la mère d'une élève a exhorté les autorités à installer des caméras devant les établissements et à garder la porte pour "savoir qui entre et qui sort" afin de protéger les enfants.
Dans plusieurs villes, des parents d'élèves se sont ainsi mobilisés en demandant aux autorités d'agir sans délai.
Lors d'une rencontre avec le ministre de l'Éducation à Qom, le grand ayatollah Abdollah Javadi Amoli a appelé les responsables à "régler au plus vite le problème" afin de "rassurer la Nation".
"C'est effrayant de constater que l'origine de l'empoisonnement des élèves n'ait pas été encore déterminée", a-t-il déploré.
La semaine dernière, un responsable du ministère de la Santé avait expliqué que "certains individus" cherchaient, en menant de telles actions, à "fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles".
Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a fait état samedi soir de la découverte "d'échantillons suspects" lors des "recherches sur le terrain". Mais il n'a pas donné plus de précisions permettant d'identifier les substances utilisées.
https://twitter.com/FaridVahiid/status/1632052861625352193?t=vFq53H_t-WUF25XVDgOZrA&s=19
Pour sa part, le président Ebrahim Raïssi a demandé vendredi aux ministères de l'Intérieur et du Renseignement de "faire échouer le complot de l'ennemi" qui "veut semer la peur, l'insécurité et le désespoir".
Le chef de la Défense civile, le général Gholamréza Jalali, a affirmé dimanche que les écoles du pays étaient "plongées dans une panique sociale".
"Je ne veux pas dire que les empoisonnements ne sont pas réels, mais instiller une peur générale pourrait augmenter considérablement le nombre des victimes", a-t-il expliqué.
Le vice-ministre de l'Intérieur Majid Mirahmadi a accusé les "auteurs de l'empoisonnement des filles" de vouloir "fermer les écoles", mais aussi de "faire porter le blâme sur le système" afin de "raviver la flamme éteinte des émeutes".
Il faisait ainsi allusion au mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.
Marie de la Roche Saint-André, avec AFP
L'affaire des écolières intoxiquée continuait dimanche à inquiéter et intriguer en Iran, où de nouveaux cas ont été répertoriés dans plusieurs régions, tandis que l'origine de ces empoisonnements restait mystérieuse.
Jour après jour, le phénomène se répète : des élèves d'écoles de filles respirent des odeurs "désagréables" ou "inconnues" puis présentent des symptômes comme la nausée, l'essoufflement et le vertige.
Certaines d'entre elles sont brièvement hospitalisées, mais aucune n'a jusqu'à présent été gravement affectée.
Dimanche, de nouveaux empoisonnements ont été rapportés dans deux lycées de filles des villes d'Abhar (ouest) et d'Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest), selon l'agence de presse Isna, citant des responsables sanitaires locaux.
https://twitter.com/arminarefi/status/1631971677188792321?t=kjPaywvZ0ZboKHkstOJ1qA&s=19
Des écolières ont également été intoxiquées dans des écoles de la ville sainte de Machhad (nord-est), de Chiraz (sud) et d'Ispahan (centre), selon les agences Mehr et Ilna.
Au total, plusieurs centaines de cas d'intoxication au gaz ont été signalés dans plus de 52 établissements ces trois derniers mois, selon le décompte officiel.
"Une très mauvaise odeur s'est répandue tout à coup, je me suis sentie mal et je suis tombée sur le sol", a raconté une écolière à la télévision.
Parastou, une lycéenne de Boroujerd (ouest), a indiqué au journal Ham Mihan avoir été hospitalisée après avoir "ressenti la nausée et une douleur intense" dans la poitrine.
Un médecin urgentiste de l'hôpital de cette ville a expliqué que "la plupart des élèves" présentaient des "symptômes de maux de tête, de problèmes respiratoires, de léthargie, de nausées et d'hypotension artérielle".
"Fermer les écoles"
Alarmée, la mère d'une élève a exhorté les autorités à installer des caméras devant les établissements et à garder la porte pour "savoir qui entre et qui sort" afin de protéger les enfants.
Dans plusieurs villes, des parents d'élèves se sont ainsi mobilisés en demandant aux autorités d'agir sans délai.
Lors d'une rencontre avec le ministre de l'Éducation à Qom, le grand ayatollah Abdollah Javadi Amoli a appelé les responsables à "régler au plus vite le problème" afin de "rassurer la Nation".
"C'est effrayant de constater que l'origine de l'empoisonnement des élèves n'ait pas été encore déterminée", a-t-il déploré.
La semaine dernière, un responsable du ministère de la Santé avait expliqué que "certains individus" cherchaient, en menant de telles actions, à "fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles".
Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a fait état samedi soir de la découverte "d'échantillons suspects" lors des "recherches sur le terrain". Mais il n'a pas donné plus de précisions permettant d'identifier les substances utilisées.
https://twitter.com/FaridVahiid/status/1632052861625352193?t=vFq53H_t-WUF25XVDgOZrA&s=19
Pour sa part, le président Ebrahim Raïssi a demandé vendredi aux ministères de l'Intérieur et du Renseignement de "faire échouer le complot de l'ennemi" qui "veut semer la peur, l'insécurité et le désespoir".
Le chef de la Défense civile, le général Gholamréza Jalali, a affirmé dimanche que les écoles du pays étaient "plongées dans une panique sociale".
"Je ne veux pas dire que les empoisonnements ne sont pas réels, mais instiller une peur générale pourrait augmenter considérablement le nombre des victimes", a-t-il expliqué.
Le vice-ministre de l'Intérieur Majid Mirahmadi a accusé les "auteurs de l'empoisonnement des filles" de vouloir "fermer les écoles", mais aussi de "faire porter le blâme sur le système" afin de "raviver la flamme éteinte des émeutes".
Il faisait ainsi allusion au mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.
Marie de la Roche Saint-André, avec AFP
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