Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a finalement lâché le morceau, après des mois de mutisme autour de l’identité du présidentiable qu’il voudrait soutenir : l’ancien ministre et député Sleiman Frangié est le candidat appuyé par la formation chiite à la présidence, à défaut du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, qui aurait lui-même précisé au leader chiite qu’il ne voulait pas faire partie de la course, lors de leur dernier aparté, selon les dires de M. Nasrallah. "Il est donc normal que nous options pour Sleiman Frangié et initions des tractations dans ce sens", a-t-il expliqué.
Dans une intervention télévisée de plus d’une heure et demie à l’occasion de la "Journée du blessé résistant", Hassan Nasrallah a axé son discours sur 3 points: les frontières maritimes et terrestres libanaises, l’échéance présidentielle, ainsi que la relation en dents de scie du Hezbollah avec le Courant patriotique libre.
Les frontières maritimes et terrestres
"Il existe des tentatives israéliennes d’infiltration en territoire libanais au niveau de la frontière terrestre sud", a affirmé Hassan Nasrallah, faisant référence à l’incident qui a eu lieu dimanche, lorsqu’une patrouille de l’armée israélienne a franchi la Ligne bleue au niveau du point BP 13 (1) – Aïta el-Chaab sur une distance d’un mètre. "Le triptyque peuple, armée et résistance est plus que jamais de mise et permet la protection de nos frontières, de notre territoire et de notre pays. La résistance ne cèdera pas un iota du territoire libanais, que ce soient les fermes de Chebaa ou les collines de Kfarchouba. Pas un grain de sable, pas une goutte d’eau!" a-t-il lancé. "Ce n’est pas parce que nous avons pu parvenir à un accord sur la délimitation de la frontière maritime que nous faisons confiance à l’ennemi. Il n’y aura ni normalisation ni garantie de sécurité ou de reconnaissance de l’État hébreu. D’ailleurs, il y a une volonté de mener le Liban au chaos, mais nous ne le permettrons pas!", a scandé le chef du parti pro-iranien.
L’échéance présidentielle
Le leader du mouvement chiite a ensuite abordé la question de l’échéance présidentielle, insistant sur le fait que "le Hezbollah veut à tout prix l’élection d’un président de la République et la formation d’un nouveau gouvernement dans l’intérêt général du pays". "Ils nous ont accusé de bloquer les séances électorales (avant l’élection de Michel Aoun) ce que nous admettons. Toutefois, j’aimerai rappeler dans ce contexte que participer ou boycotter les séances parlementaires est un droit naturel, légal et constitutionnel qui revient aux députés", a-t-il poursuivi.
Hassan Nasrallah a en outre souligné que son groupe parlementaire, ainsi que ses alliés au sein de l’hémicycle, ont en partie bloqué les séances électorales, car ils considèrent qu’"un quorum de deux-tiers aux deux tours est nécessaire pour l’élection du prochain chef de l’État". De plus, "les députés de l’axe de la moumanaa votaient blanc parce que nous voulions gagner du temps pour discuter en interne d’un candidat que nous voulions appuyer, qui bénéficierait des compétences que nous estimons nécessaires et qui ne poignardera pas la résistance dans le dos. Aussi, nous appelons toutes les forces politiques à déclarer ouvertement les noms des personnes qu’elles voudraient soutenir et nous pourrons, dans un deuxième temps, en discuter", a-t-il indiqué. "Le Hezbollah n’a pas de candidat qui lui est propre, mais il soutient un candidat. Néanmoins, Michel Aoun n’était pas notre candidat il y a six ans, même si certains l'ont affublé de ce titre. Nous avons simplement soutenu sa candidature", a dit le secrétaire général du Hezb.
Il a par ailleurs saisi l’occasion pour lancer des piques en direction des pays étrangers qui "s’ingèrent dans les affaires libanaises". "Nous refusons que les pays étrangers nous imposent un candidat à la présidence ou nous fassent part d’un veto concernant certaines personnalités, sous la menace de sanctions. En revanche, nous acceptons leur aide pour un rapprochement des points de vue. Ils peuvent aider sans imposer. Gérons cette échéance en interne", a-t-il précisé. "L’Iran et la Syrie par exemple refusent de se mêler de l’échéance présidentielle au Liban", s’est-il vanté, alors que ces deux pays n’ont jamais caché leur intérêt politique et vision expansionniste envers le pays. "N’attendez pas de compromis de l’étranger et sachez qu’il n’y a aucun lien entre les accords de Vienne et la situation régionale", a martelé le numéro un du Hezbollah.
La relation Hezbollah - CPL
Il n’est de secret pour personne que la relation entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre est tumultueuse. Le chef du CPL, qui avait à plusieurs reprises lancé des attaques au vitriol en direction de son seul allié, en a décidément eu pour son compte. Abandonné par son seul "ami", Gebran Bassil a été sévèrement critiqué par Hassan Nasrallah, qui lui a reproché d’accuser le parti chiite de corruption et de trahison. "À chaque fois que M. Bassil est contrarié, lui ou les cadres de son parti, nous attaquent dans les médias. Nous avons choisi de ne pas répondre, mais cela ne signifie pas que nous savons pas le faire. Nous ne tolérerons plus ce genre de comportements car nous ne lavons pas notre linge sale en public", a-t-il asséné.
Hassan Nasrallah a également voulu faire comprendre que l’entente de Mar Mikhael (conclue entre les deux parties le 6 février 2006, NDLR) n’est en aucun cas une fusion de deux factions politiques. "Nous sommes deux entités politiques distinctes et nous ne sommes en aucun cas tenus par les choix ou par les décisions du CPL. Nous sommes libres d’agir comme nous le souhaitons. Il n’est mentionné nulle part dans le texte que nous sommes obligés d’appuyer la candidature ou la nomination d’un tel ou d’un tel. Notre choix n'est pas une trahison", a-t-il conclu.
Le secrétaire général du Hezbollah a enfin annoncé qu’il prononcera deux discours, jeudi et vendredi prochain, pour se pencher sur d’autres sujets d’actualité, tels que l’éducation, la santé et les différents problèmes sociaux auxquels font face les Libanais.
Dans une intervention télévisée de plus d’une heure et demie à l’occasion de la "Journée du blessé résistant", Hassan Nasrallah a axé son discours sur 3 points: les frontières maritimes et terrestres libanaises, l’échéance présidentielle, ainsi que la relation en dents de scie du Hezbollah avec le Courant patriotique libre.
Les frontières maritimes et terrestres
"Il existe des tentatives israéliennes d’infiltration en territoire libanais au niveau de la frontière terrestre sud", a affirmé Hassan Nasrallah, faisant référence à l’incident qui a eu lieu dimanche, lorsqu’une patrouille de l’armée israélienne a franchi la Ligne bleue au niveau du point BP 13 (1) – Aïta el-Chaab sur une distance d’un mètre. "Le triptyque peuple, armée et résistance est plus que jamais de mise et permet la protection de nos frontières, de notre territoire et de notre pays. La résistance ne cèdera pas un iota du territoire libanais, que ce soient les fermes de Chebaa ou les collines de Kfarchouba. Pas un grain de sable, pas une goutte d’eau!" a-t-il lancé. "Ce n’est pas parce que nous avons pu parvenir à un accord sur la délimitation de la frontière maritime que nous faisons confiance à l’ennemi. Il n’y aura ni normalisation ni garantie de sécurité ou de reconnaissance de l’État hébreu. D’ailleurs, il y a une volonté de mener le Liban au chaos, mais nous ne le permettrons pas!", a scandé le chef du parti pro-iranien.
L’échéance présidentielle
Le leader du mouvement chiite a ensuite abordé la question de l’échéance présidentielle, insistant sur le fait que "le Hezbollah veut à tout prix l’élection d’un président de la République et la formation d’un nouveau gouvernement dans l’intérêt général du pays". "Ils nous ont accusé de bloquer les séances électorales (avant l’élection de Michel Aoun) ce que nous admettons. Toutefois, j’aimerai rappeler dans ce contexte que participer ou boycotter les séances parlementaires est un droit naturel, légal et constitutionnel qui revient aux députés", a-t-il poursuivi.
Hassan Nasrallah a en outre souligné que son groupe parlementaire, ainsi que ses alliés au sein de l’hémicycle, ont en partie bloqué les séances électorales, car ils considèrent qu’"un quorum de deux-tiers aux deux tours est nécessaire pour l’élection du prochain chef de l’État". De plus, "les députés de l’axe de la moumanaa votaient blanc parce que nous voulions gagner du temps pour discuter en interne d’un candidat que nous voulions appuyer, qui bénéficierait des compétences que nous estimons nécessaires et qui ne poignardera pas la résistance dans le dos. Aussi, nous appelons toutes les forces politiques à déclarer ouvertement les noms des personnes qu’elles voudraient soutenir et nous pourrons, dans un deuxième temps, en discuter", a-t-il indiqué. "Le Hezbollah n’a pas de candidat qui lui est propre, mais il soutient un candidat. Néanmoins, Michel Aoun n’était pas notre candidat il y a six ans, même si certains l'ont affublé de ce titre. Nous avons simplement soutenu sa candidature", a dit le secrétaire général du Hezb.
Il a par ailleurs saisi l’occasion pour lancer des piques en direction des pays étrangers qui "s’ingèrent dans les affaires libanaises". "Nous refusons que les pays étrangers nous imposent un candidat à la présidence ou nous fassent part d’un veto concernant certaines personnalités, sous la menace de sanctions. En revanche, nous acceptons leur aide pour un rapprochement des points de vue. Ils peuvent aider sans imposer. Gérons cette échéance en interne", a-t-il précisé. "L’Iran et la Syrie par exemple refusent de se mêler de l’échéance présidentielle au Liban", s’est-il vanté, alors que ces deux pays n’ont jamais caché leur intérêt politique et vision expansionniste envers le pays. "N’attendez pas de compromis de l’étranger et sachez qu’il n’y a aucun lien entre les accords de Vienne et la situation régionale", a martelé le numéro un du Hezbollah.
La relation Hezbollah - CPL
Il n’est de secret pour personne que la relation entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre est tumultueuse. Le chef du CPL, qui avait à plusieurs reprises lancé des attaques au vitriol en direction de son seul allié, en a décidément eu pour son compte. Abandonné par son seul "ami", Gebran Bassil a été sévèrement critiqué par Hassan Nasrallah, qui lui a reproché d’accuser le parti chiite de corruption et de trahison. "À chaque fois que M. Bassil est contrarié, lui ou les cadres de son parti, nous attaquent dans les médias. Nous avons choisi de ne pas répondre, mais cela ne signifie pas que nous savons pas le faire. Nous ne tolérerons plus ce genre de comportements car nous ne lavons pas notre linge sale en public", a-t-il asséné.
Hassan Nasrallah a également voulu faire comprendre que l’entente de Mar Mikhael (conclue entre les deux parties le 6 février 2006, NDLR) n’est en aucun cas une fusion de deux factions politiques. "Nous sommes deux entités politiques distinctes et nous ne sommes en aucun cas tenus par les choix ou par les décisions du CPL. Nous sommes libres d’agir comme nous le souhaitons. Il n’est mentionné nulle part dans le texte que nous sommes obligés d’appuyer la candidature ou la nomination d’un tel ou d’un tel. Notre choix n'est pas une trahison", a-t-il conclu.
Le secrétaire général du Hezbollah a enfin annoncé qu’il prononcera deux discours, jeudi et vendredi prochain, pour se pencher sur d’autres sujets d’actualité, tels que l’éducation, la santé et les différents problèmes sociaux auxquels font face les Libanais.
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