- 08
- Mars
- 2023
Anna Bondavalli Ward, ou la photographie de l’intangible
modifié le 25 Avr. 2024 à 07:24 Lecture : 5 minute(s) A A A
Women by Women, une exposition mettant en valeur la femme et son art, se déroule actuellement, et jusqu'au 1er avril 2023, à la galerie Art District, en plein cœur de Gemmayzé, à Beyrouth. Trois artistes femmes, une sculptrice (Hanan Roz) et deux photographes (Anna Bondavalli Ward et Nadine Achkar) mettent en scène, chacune à sa façon, le corps de la femme et sa beauté à la fois intérieure et extérieure, à travers leur expression artistique personnelle.
C’est un moment fortement émotionnel que d'admirer les œuvres de l'artiste italo-libanaise qui revient à Beyrouth pour nous offrir un bouquet de photographies où le corps de la femme est mis en mouvement.
Nous nous attarderons donc sur le travail d'Anna Bondavalli Ward, photographe d’art indépendante, qui est diplômée en économie et management de l'Université de Parme. Elle s'installe au Liban depuis plus de vingt ans pour gérer le marketing et le management de luxe. Passionnée de voyage et d'art, Anna Bondavalli Ward, se découvre très tôt un goût pour la photographie et y met à profit son profil multiculturel. Elle se penche en particulier, dans son expression photographique, sur le rapport de l'humain à la ville et la nature.
À travers son œuvre, l’artiste opère une recherche très précise de la composition. À travers son objectif, elle tente de capturer des moments uniques et jette un regard sensible sur la réalité..
Intangible est le titre de son exposition composée d’une série de photographies en noir et blanc qu’elle a travaillées durant la pandémie, avec toute l’intériorité d’une situation de confinement.
Incorporels et impalpables sont en effet ces mouvements de la femme capturés à travers la lentille de l'artiste, dans un moment qui devient émotion et qui se traduit en poésie picturale. Si la femme, sujet de ces photographies, est en proie à des troubles intérieurs et des luttes violentes qui s’expriment par les mouvements de son âme, à travers son propre corps qui danse, dans une transe, la photographe la mitraille de son objectif pour en faire ressortir la subtilité d'un instant, traduit par une image dynamique. C’est effectivement un instant arrêté dans le temps, une émotion fébrile qui se projette devant l’œil de l’observateur. C’est un mouvement qui ne s’arrête pas mais qui continue de se diluer sur le papier, tel un «bain révélateur» qui fait jaillir une image vivante et vivace à la surface d'un papier glacé.
Ces photographies ont été travaillées à partir d’une technique expérimentale, à la lumière très douce d'une bougie. Ceci provoque évidemment une ambiance particulière qui engendre beaucoup de nuances dans les jeux de lumière – obscure ou claire. Mais l’on ressent aussi, plus profondément et en osmose, une symphonie ou un duel entre le corps et l’âme du sujet photographié. C’est un moment d'entre-deux, un entre-temps où l’âme du sujet se déclare sur l’œuvre de l’artiste. C’est aussi une émotion vive produite par la photographe sur les spectateurs. La capture d’une réalité abstraite qui fait réfléchir. Serait-ce de la joie, de la douleur, de la fragilité, des doutes, de la peur? Le spectateur reste pensif et expérimente une vision intérieure de son âme propre à travers ces photos qui font frissonner, tel un vent ou un tourment.
Ces photos sont dédiées aux femmes et à leurs changements intérieurs. Elles communiquent une émotion où les multiples facettes des questionnements sentimentaux de toute femme entrent en jeu. Que ce soit la connaissance de soi, les cheminements personnels ou les doutes, tous ces bouleversements de l’âme sont mis en œuvre sur ces photographies de manière intangible. Comme les clichés sont justement capturés à la lumière d’une bougie et à longue exposition, il est impossible de connaître le résultat de l’image avant la fermeture de l’objectif. D’où l’effet de surprise, l’éveil d’un corps peint par la lumière, le noir qui remplit le vide, le blanc qui élucide la fluidité de l’espoir et la force de la vie. Le corps, dans sa danse sensuelle, fait silence au milieu du chaos de l’âme.
Anna Bondavalli Ward propose d’émouvantes photographies qui font honneur à la femme et qui la dévoilent sous ses attraits les plus purs.
www.zeinanader.com
C’est un moment fortement émotionnel que d'admirer les œuvres de l'artiste italo-libanaise qui revient à Beyrouth pour nous offrir un bouquet de photographies où le corps de la femme est mis en mouvement.
Nous nous attarderons donc sur le travail d'Anna Bondavalli Ward, photographe d’art indépendante, qui est diplômée en économie et management de l'Université de Parme. Elle s'installe au Liban depuis plus de vingt ans pour gérer le marketing et le management de luxe. Passionnée de voyage et d'art, Anna Bondavalli Ward, se découvre très tôt un goût pour la photographie et y met à profit son profil multiculturel. Elle se penche en particulier, dans son expression photographique, sur le rapport de l'humain à la ville et la nature.
À travers son œuvre, l’artiste opère une recherche très précise de la composition. À travers son objectif, elle tente de capturer des moments uniques et jette un regard sensible sur la réalité..
Intangible est le titre de son exposition composée d’une série de photographies en noir et blanc qu’elle a travaillées durant la pandémie, avec toute l’intériorité d’une situation de confinement.
Incorporels et impalpables sont en effet ces mouvements de la femme capturés à travers la lentille de l'artiste, dans un moment qui devient émotion et qui se traduit en poésie picturale. Si la femme, sujet de ces photographies, est en proie à des troubles intérieurs et des luttes violentes qui s’expriment par les mouvements de son âme, à travers son propre corps qui danse, dans une transe, la photographe la mitraille de son objectif pour en faire ressortir la subtilité d'un instant, traduit par une image dynamique. C’est effectivement un instant arrêté dans le temps, une émotion fébrile qui se projette devant l’œil de l’observateur. C’est un mouvement qui ne s’arrête pas mais qui continue de se diluer sur le papier, tel un «bain révélateur» qui fait jaillir une image vivante et vivace à la surface d'un papier glacé.
Ces photographies ont été travaillées à partir d’une technique expérimentale, à la lumière très douce d'une bougie. Ceci provoque évidemment une ambiance particulière qui engendre beaucoup de nuances dans les jeux de lumière – obscure ou claire. Mais l’on ressent aussi, plus profondément et en osmose, une symphonie ou un duel entre le corps et l’âme du sujet photographié. C’est un moment d'entre-deux, un entre-temps où l’âme du sujet se déclare sur l’œuvre de l’artiste. C’est aussi une émotion vive produite par la photographe sur les spectateurs. La capture d’une réalité abstraite qui fait réfléchir. Serait-ce de la joie, de la douleur, de la fragilité, des doutes, de la peur? Le spectateur reste pensif et expérimente une vision intérieure de son âme propre à travers ces photos qui font frissonner, tel un vent ou un tourment.
Ces photos sont dédiées aux femmes et à leurs changements intérieurs. Elles communiquent une émotion où les multiples facettes des questionnements sentimentaux de toute femme entrent en jeu. Que ce soit la connaissance de soi, les cheminements personnels ou les doutes, tous ces bouleversements de l’âme sont mis en œuvre sur ces photographies de manière intangible. Comme les clichés sont justement capturés à la lumière d’une bougie et à longue exposition, il est impossible de connaître le résultat de l’image avant la fermeture de l’objectif. D’où l’effet de surprise, l’éveil d’un corps peint par la lumière, le noir qui remplit le vide, le blanc qui élucide la fluidité de l’espoir et la force de la vie. Le corps, dans sa danse sensuelle, fait silence au milieu du chaos de l’âme.
Anna Bondavalli Ward propose d’émouvantes photographies qui font honneur à la femme et qui la dévoilent sous ses attraits les plus purs.
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