Offensives russes sur tous les fronts jeudi. Frappes massives en Ukraine, déstabilisation en Moldavie et énième refus de Moscou de renouveler l'accord sur l'exportation des céréales.
Des frappes russes massives en Ukraine, les plus importantes depuis des semaines, ont fait au moins six morts jeudi et privé de courant une partie de la population, ainsi que la centrale nucléaire de Zaporijjia.
Un chasseur-bombardier russe MiG-31 portant un missile supersonique "Kinzhal" (poignard).
La Russie a qualifié ces bombardements, qu'elle affirme avoir effectué notamment à l'aide de nouveaux missiles hypersoniques Kinjal, de "représailles" à une incursion sur son territoire le 2 mars de "saboteurs" ukrainiens.
Parallèlement, les séparatistes prorusses de Transdniestrie, en Moldavie, ont eux affirmé avoir déjoué un attentat que Kiev aurait préparé contre ses dirigeants, faisant craindre de nouvelles tensions dans ce territoire instable situé au sud-ouest de l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les "misérables tactiques" russes après des bombardements qui ont touché neuf régions du pays et sa capitale Kiev, et visé des infrastructures énergétiques.
Femme ukrainienne dans une maison détruite par une attaque russe dans le village de Velyka Vilshanytsia (Photo de YURIY DYACHYSHYN / AFP)
Selon l'armée ukrainienne, la défense antiaérienne a abattu 34 des 81 missiles lancés par Moscou, et quatre drones explosifs Shahed de fabrication iranienne.
Depuis le mois d'octobre, après plusieurs revers militaires, la Russie bombarde régulièrement avec des missiles et des drones des installations énergétiques clés d'Ukraine, plongeant des millions de personnes dans le noir et le froid.
Ces frappes étaient moins nombreuses les dernières semaines. Mais jeudi, les autorités ukrainiennes ont indiqué que des missiles avaient visé à l'aube dix régions, dans l'est, le sud et l'ouest, ainsi que Kiev.
Les services d'urgence ukrainiens dans la région de Lviv (Photo de Handout / AFP)
La gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, a également été coupée jeudi du réseau électrique ukrainien, après une frappe russe, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.
"On joue avec le feu et si nous permettons à cette situation de se prolonger, un jour notre chance va tourner", a prévenu depuis Vienne le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.
Selon Energoatom, l'opérateur ukrainien, "des attaques de missiles" russes ont entraîné la déconnexion de la dernière ligne reliant encore la centrale au réseau, et des générateurs diesel de secours ont été enclenchés pour assurer une alimentation minimale des systèmes de sécurité.
Un homme qui marche sur les ruines d'une maison détruite par une attaque russe dans le village de Velyka Vilshanytsia (Photo de YURIY DYACHYSHYN / AFP)
Mais l'opérateur a averti d'un risque d'accident nucléaire si l'alimentation électrique extérieure n'était pas rétablie.
L'administration d'occupation russe a confirmé le lancement de ces générateurs diesel, mais a indiqué que cette mesure était liée à un "court-circuit" sur une autre ligne électrique, sans en préciser la cause.
En Moldavie, les séparatistes prorusses de Transnistrie ont assuré jeudi que l'Ukraine avait voulu commettre un attentat dans le centre de leur capitale, Tiraspol, pour "éliminer" leurs dirigeants et faire "un grand nombre de victimes".
La Moldavie et l'Occident accusent régulièrement Moscou d'utiliser la Transnistrie pour déstabiliser encore davantage l'Ukraine voisine.
Ces accusations et frappes de grande envergure suivent aussi une rencontre mercredi des 27 ministres de la Défense de l'UE à Stockholm, avec leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, pour négocier un plan de livraison d'obus et de munition à Kiev, qui pourrait être porté à deux milliards d'euros.
Le ministre saoudien des AE Fayçal ben Farhane a été accueilli à bras ouverts par son homologue russe Sergueï Lavrov, jeudi à Moscou.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a qualifié jeudi de "compliquées" les négociations visant à prolonger l'accord qui avait permis de reprendre les exportations de céréales ukrainiennes, malgré l'offensive de Moscou. Lors d'une conférence de presse après une rencontre à Moscou avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane.
Georges Haddad, avec AFP
Des frappes russes massives en Ukraine, les plus importantes depuis des semaines, ont fait au moins six morts jeudi et privé de courant une partie de la population, ainsi que la centrale nucléaire de Zaporijjia.
Un chasseur-bombardier russe MiG-31 portant un missile supersonique "Kinzhal" (poignard).
La Russie a qualifié ces bombardements, qu'elle affirme avoir effectué notamment à l'aide de nouveaux missiles hypersoniques Kinjal, de "représailles" à une incursion sur son territoire le 2 mars de "saboteurs" ukrainiens.
Parallèlement, les séparatistes prorusses de Transdniestrie, en Moldavie, ont eux affirmé avoir déjoué un attentat que Kiev aurait préparé contre ses dirigeants, faisant craindre de nouvelles tensions dans ce territoire instable situé au sud-ouest de l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les "misérables tactiques" russes après des bombardements qui ont touché neuf régions du pays et sa capitale Kiev, et visé des infrastructures énergétiques.
Femme ukrainienne dans une maison détruite par une attaque russe dans le village de Velyka Vilshanytsia (Photo de YURIY DYACHYSHYN / AFP)
Selon l'armée ukrainienne, la défense antiaérienne a abattu 34 des 81 missiles lancés par Moscou, et quatre drones explosifs Shahed de fabrication iranienne.
Depuis le mois d'octobre, après plusieurs revers militaires, la Russie bombarde régulièrement avec des missiles et des drones des installations énergétiques clés d'Ukraine, plongeant des millions de personnes dans le noir et le froid.
Ces frappes étaient moins nombreuses les dernières semaines. Mais jeudi, les autorités ukrainiennes ont indiqué que des missiles avaient visé à l'aube dix régions, dans l'est, le sud et l'ouest, ainsi que Kiev.
Les services d'urgence ukrainiens dans la région de Lviv (Photo de Handout / AFP)
La gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, a également été coupée jeudi du réseau électrique ukrainien, après une frappe russe, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.
"On joue avec le feu et si nous permettons à cette situation de se prolonger, un jour notre chance va tourner", a prévenu depuis Vienne le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.
Selon Energoatom, l'opérateur ukrainien, "des attaques de missiles" russes ont entraîné la déconnexion de la dernière ligne reliant encore la centrale au réseau, et des générateurs diesel de secours ont été enclenchés pour assurer une alimentation minimale des systèmes de sécurité.
Un homme qui marche sur les ruines d'une maison détruite par une attaque russe dans le village de Velyka Vilshanytsia (Photo de YURIY DYACHYSHYN / AFP)
Mais l'opérateur a averti d'un risque d'accident nucléaire si l'alimentation électrique extérieure n'était pas rétablie.
L'administration d'occupation russe a confirmé le lancement de ces générateurs diesel, mais a indiqué que cette mesure était liée à un "court-circuit" sur une autre ligne électrique, sans en préciser la cause.
L'Ukraine accusée de tentative d'attentat
En Moldavie, les séparatistes prorusses de Transnistrie ont assuré jeudi que l'Ukraine avait voulu commettre un attentat dans le centre de leur capitale, Tiraspol, pour "éliminer" leurs dirigeants et faire "un grand nombre de victimes".
La Moldavie et l'Occident accusent régulièrement Moscou d'utiliser la Transnistrie pour déstabiliser encore davantage l'Ukraine voisine.
Ces accusations et frappes de grande envergure suivent aussi une rencontre mercredi des 27 ministres de la Défense de l'UE à Stockholm, avec leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, pour négocier un plan de livraison d'obus et de munition à Kiev, qui pourrait être porté à deux milliards d'euros.
Le ministre saoudien des AE Fayçal ben Farhane a été accueilli à bras ouverts par son homologue russe Sergueï Lavrov, jeudi à Moscou.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a qualifié jeudi de "compliquées" les négociations visant à prolonger l'accord qui avait permis de reprendre les exportations de céréales ukrainiennes, malgré l'offensive de Moscou. Lors d'une conférence de presse après une rencontre à Moscou avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane.
Georges Haddad, avec AFP
Lire aussi
Commentaires