©Après sa participation aux JO 2022, le skieur de fond Elie Tawk vise également une qualification pour les JO 2026
Elie Tawk est l’un des trois athlètes libanais à avoir participé aux JO de Pékin en 2022, et le seul en ski de fond. Malgré des ambitions professionnelles extrasportives affirmées, avec pour objectif une carrière dans le secteur de la construction, le skieur de fond de 21 ans, originaire de Bcharré, est déterminé à poursuivre sa carrière de sportif en parallèle, avec en ligne de mire les JO 2026. Entretien exclusif d’Ici Beyrouth avec le champion du Liban de ski de fond.
Ici Beyrouth: Pouvez-vous nous raconter votre expérience des JO 2022 de Pékin?
Elie Tawk: Sportivement, c’était une superbe expérience. C'étaient mes premiers Jeux Olympiques. Certes, j’avais fait les JO de la jeunesse auparavant, mais la différence est grande. Le niveau sportif aux JO est très élevé. J’ai donné le meilleur de moi-même et j’étais satisfait de ma performance. L’organisation par la Chine, pays reconnu pour ses compétences dans ce domaine, était un succès total. La Chine a réussi à organiser des JO dans un contexte économique et sanitaire difficile. Le professionnalisme des Chinois, dans le contexte du Covid-19, leur a permis d’organiser des JO en préservant la santé des athlètes. Et, en dépit des restrictions liées à la pandémie, nous avons pu vivre l’expérience complète des Jeux Olympiques, avec notamment le rassemblement dans un village olympique.
IB: Avez-vous les JO 2026 en ligne de mire? Comptez-vous poursuivre votre carrière au moins jusque-là?
ET: Oui. Je suis aujourd’hui dans une situation nouvelle, car je ne suis plus basé au Liban. Voilà un an que je vis en Australie. Cela ne m’a pas empêché de faire les championnats du monde, une tournée de courses en Europe, et je suis actuellement au Liban pour les championnats nationaux. Je suis étudiant en Australie, mais cela ne m’empêche pas de poursuivre mon entraînement physique en parallèle. Mon emploi du temps est cependant beaucoup plus chargé que les 2 ou 3 dernières années où j’avais libéré la majorité de mon temps pour le sport. Je travaille et j’étudie dans l’optique d’une carrière dans les secteurs de la construction et de l’immobilier. Pour l’instant, je réussis à organiser mon temps entre mes carrières sportive et professionnelle. J’ai dans le viseur les prochains championnats du monde de 2025 et les JO 2026. J'aborderai les saisons l'une après l'autre. En Australie, j’ai fait une bonne préparation «off-season», et ma performance aux championnats du monde 2023 était meilleure qu'aux championnats du monde 2021. En plus des JO 2026, je suis très motivé par ma participation aux prochains championnats du monde qui se tiendront en Norvège en 2025, dans un site qui est la référence pour le ski de fond, avec un grand afflux de spectateurs.
IB: Comment vous en sortez-vous au niveau du financement de votre carrière?
ET: Cette année, je n’avais aucun sponsor et je finançais tout moi-même. Rares sont les athlètes qui font de tels sacrifices. La majorité des athlètes libanais qui ont participé aux JO 2022 envisagent d’arrêter leur carrière sportive. Et, historiquement, beaucoup de skieurs libanais ont arrêté leur carrière après leur participation aux JO. En ce qui me concerne, les différents défis ne m’empêcheront pas de poursuivre ma passion et de ressentir la fierté de représenter mon pays.
IB: Quel est votre palmarès en ski de fond?
ET: J’ai été systématiquement champion du Liban, chaque année depuis 2020. J’ai donc été champion du Liban 4 années de suite avec le titre de 2023 que je viens de remporter. Aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques, j’ai été le meilleur athlète de toutes les nations arabes en termes de performance.
IB: Le biathlon commence à se développer au Liban. Êtes-vous également intéressé par ce sport qui allie ski de fond et tir?
ET: Je vais faire du biathlon pour aider ce sport à se développer. Tout skieur de fond libanais doit aider son pays et la fédération de ce sport à le lancer au Liban. Si les athlètes de ski de fond n’aident pas, ce sport ne pourra pas se développer. Il faut être un professionnel de ski de fond pour commencer le biathlon. C’est un sport qui nécessite de l’endurance et de la concentration. Cependant, je n'ai pas l'intention d'aller loin en biathlon et ma priorité reste le ski de fond.
[email protected]
Ici Beyrouth: Pouvez-vous nous raconter votre expérience des JO 2022 de Pékin?
Elie Tawk: Sportivement, c’était une superbe expérience. C'étaient mes premiers Jeux Olympiques. Certes, j’avais fait les JO de la jeunesse auparavant, mais la différence est grande. Le niveau sportif aux JO est très élevé. J’ai donné le meilleur de moi-même et j’étais satisfait de ma performance. L’organisation par la Chine, pays reconnu pour ses compétences dans ce domaine, était un succès total. La Chine a réussi à organiser des JO dans un contexte économique et sanitaire difficile. Le professionnalisme des Chinois, dans le contexte du Covid-19, leur a permis d’organiser des JO en préservant la santé des athlètes. Et, en dépit des restrictions liées à la pandémie, nous avons pu vivre l’expérience complète des Jeux Olympiques, avec notamment le rassemblement dans un village olympique.
IB: Avez-vous les JO 2026 en ligne de mire? Comptez-vous poursuivre votre carrière au moins jusque-là?
ET: Oui. Je suis aujourd’hui dans une situation nouvelle, car je ne suis plus basé au Liban. Voilà un an que je vis en Australie. Cela ne m’a pas empêché de faire les championnats du monde, une tournée de courses en Europe, et je suis actuellement au Liban pour les championnats nationaux. Je suis étudiant en Australie, mais cela ne m’empêche pas de poursuivre mon entraînement physique en parallèle. Mon emploi du temps est cependant beaucoup plus chargé que les 2 ou 3 dernières années où j’avais libéré la majorité de mon temps pour le sport. Je travaille et j’étudie dans l’optique d’une carrière dans les secteurs de la construction et de l’immobilier. Pour l’instant, je réussis à organiser mon temps entre mes carrières sportive et professionnelle. J’ai dans le viseur les prochains championnats du monde de 2025 et les JO 2026. J'aborderai les saisons l'une après l'autre. En Australie, j’ai fait une bonne préparation «off-season», et ma performance aux championnats du monde 2023 était meilleure qu'aux championnats du monde 2021. En plus des JO 2026, je suis très motivé par ma participation aux prochains championnats du monde qui se tiendront en Norvège en 2025, dans un site qui est la référence pour le ski de fond, avec un grand afflux de spectateurs.
IB: Comment vous en sortez-vous au niveau du financement de votre carrière?
ET: Cette année, je n’avais aucun sponsor et je finançais tout moi-même. Rares sont les athlètes qui font de tels sacrifices. La majorité des athlètes libanais qui ont participé aux JO 2022 envisagent d’arrêter leur carrière sportive. Et, historiquement, beaucoup de skieurs libanais ont arrêté leur carrière après leur participation aux JO. En ce qui me concerne, les différents défis ne m’empêcheront pas de poursuivre ma passion et de ressentir la fierté de représenter mon pays.
IB: Quel est votre palmarès en ski de fond?
ET: J’ai été systématiquement champion du Liban, chaque année depuis 2020. J’ai donc été champion du Liban 4 années de suite avec le titre de 2023 que je viens de remporter. Aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques, j’ai été le meilleur athlète de toutes les nations arabes en termes de performance.
IB: Le biathlon commence à se développer au Liban. Êtes-vous également intéressé par ce sport qui allie ski de fond et tir?
ET: Je vais faire du biathlon pour aider ce sport à se développer. Tout skieur de fond libanais doit aider son pays et la fédération de ce sport à le lancer au Liban. Si les athlètes de ski de fond n’aident pas, ce sport ne pourra pas se développer. Il faut être un professionnel de ski de fond pour commencer le biathlon. C’est un sport qui nécessite de l’endurance et de la concentration. Cependant, je n'ai pas l'intention d'aller loin en biathlon et ma priorité reste le ski de fond.
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